cette année, pour la vente d’Artcurial, il y aura la collection d’André Trigano mais, pour autant, ce ne sera pas d’équivalent de la fameuse vente Baillon de 2015.
En effet, bien que ces deux collections (du moins, celle présentée à cette vente pour Trigano) soient dédiées à des modèle français, celle de Trigano est (quasi) mono-marque, à savoir Citroën. De plus, l’état de ses voitures est exactement à l’opposé de celui des (ex)voitures de Baillon puisqu’elles sont toutes en parfait état de restauration et prêtes à prendre la route. Pour rappel, André Trigano à été le « roi » du camping (il a eu une quarantaine), il a participé au rallye Monté-Carlo et est le frère de Gilbert Trigano (fondateur du Club Med).
Voici deux modèles qui me plaisent tout particulièrement:
-le coupé (faux-cabriolet) Traction 7 C de 1935 (Châssis n° 66561 , Moteur n° FR00780). La ligne est toujours aussi sublime 🙂
(dommage pour les flancs blancs, à mon goût)
Estimée entre 100 et 150000€ –> résultat 107280€
-la B12 limousine « woody » de 1925, modèle unique et artisanal, très originale et sympathique!
Estimation entre 15 et 25000€ –> résultat 27416€
Aussi, tout le monde a entendu parler de la Ferrari 1957 Ferrari 335 Sport Scaglietti (Châssis type 520/B, n° 0674, Moteur type 141, n°0674, numéro interne 2) qui devrait battre des records de prix (estimée entre 28 et 32,000,000€ ). –> résultat 32075200€
Je ne m’estime pas suffisamment compétent pour porter un jugement sur cette estimation, ce qui est sûr, c’est que cette auto est un monument historique.
Enfin, voici ma sélection. Ces choix sont totalement subjectifs (et je l’assume) 😉
Dans l’ordre chronologique:
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Sizaire & Naudin Type F1 8 HP Sport de 1908. (Châssis n° 1368 , Moteur n° 1368).
La plus ancienne de cette vente, SN était connu pour ses modèles plutôt sportifs à… 1 cylindre! ici
Estimée entre 70 et 90000€ –> résultat 119200€
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Bugatti Type 13 de 1920 dit Brescia (Châssis n° 981, Moteur n° 538).
Livrée initialement à Louis Pabanel pour être commercialisée (avec une calandre rectangulaire) sous le nom Diatto-Bugatti. Elle a beaucoup voyagé et fini par récupérer une calandre de Bugatti… ici
Estimée entre 360 et 420000€ –> 357600€
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Bentley 6,5 L Tourer Vanden Plas de 1926, dite « Speed Six ».
(Châssis n° WK2661, Moteur n° FR2635). Elle a démarré dans la vie avec une carrosserie berline « Weymann » (souple) et fut transformée en Tourer dans les années ’90. Lorraine Dietrich ayant laissé la place après 1926, les « Speed Six » ont eu de nombreuses victoires aux 24h du Mans pas la suite… :p ici
Estimée entre 825 et 950000€ –> invendue
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Amilcar CGSs de 1927 (Châssis n° 18481, Moteur n° 41350).
La CGSs est la plus sportive des Amilcar de série (carter d’huile, empattement court, tambours de freins de grand diamètre (26 cm), tiges de commande de freins plates à l’avant, carrosserie plus basse et effilée) et ne fut fabriquée qu’à 984 exemplaires produits entre 1927 et 1929. ici
Estimée entre 50 et 70000€ –> 45296€
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Alfa Romeo 6C 1750 Super Sport de 1929. (Châssis n° 0312905, Moteur n° 0312905).
C’est ma préférée de cette sélection et cette voiture a marqué l’histoire du sport automobile… ici
Estimée entre 1,350,000 et 1,550,000€ –> invendue
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Cord L29 de 1931 transformée en Bucciali. (Châssis Cord n° 2928241).
J’ai hésité à la présenter car elle a été créée de toute pièce en sacrifiant un châssis de Cord L29 (cette auto ayant un 8 cylindres en ligne d’une part et c’est une traction avant, d’autre part, comme la Buccilali TAV 30 qu’elle reproduit) mais elle est présentée comme telle donc à chacun de se faire sa propre opinion… Elle reprend, au millimètre, la carrosserie « Coach » réalisée initialement par Saoutchik. J’espère que cette auto permettra au moins de faire découvrir cette belle (et éphémère) marque française 🙂 ici
Estimée entre 500 et 700,000€ –> résultat 596000€
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Salmson G72 Coupé par Saoutchik de 1951 (Châssis n° 72437, Moteur n° 22.17).
Je ne reviens pas sur la marque Salmson, ses cyclecars et ses moteurs à double ACT, il devrait y avoir 2/3 infos sur ce blog… ( 😉 ) En tout cas, Salmson fabriquait toujours des châssis séparé après guerre ce qui a permis à celui-ci d’aller directement chez le grand Saoutchik pour recevoir cette sublime carrosserie. Le « certain » Nadaud (cf. présentation) n’est autre que le dynamique concessionnaire parisien de la marque…
Estimée entre 160 et 220,000€ –> résultat 184760€
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Facel Vega HK 500 de 1960 (Châssis n° BE8, Moteur n° TY7-315).
La GT française aussi luxueuse et belle (merci Jean Daninos) que puissante (V8 américain de 345 cv). Elle provient aussi de la collection Trigano. ici
Estimée entre 100 et 150000€ –> 107280€
Evidemment, ce ne sont que mes goûts qui parlent et cette sélection n’est pas à prendre comme des conseils d’investissements… (les sportives d’après guerre sont probablement plus porteuses pour cela 😉 )