Force était de constater que le succès n’était pas encore au rendez-vous avec ces premières automobiles « licence Bolléé » (fiabilité, facilité d’utilisation, marché à trouver…)
Je ne sais pas combien de De Dietrich « système Bollée » ont été fabriquées ni s’il en reste aujourd’hui…
La licence Turcat-Méry (1902-1911):
C’est au Salon de l’Automobile de 1901 que Paul Meyan (fondateur de l’A.C.F.) présente Léon Turcat à Adrien de Turckheim, qui était prêt à abandonner l’automobile, trop peu rentable.
Néanmoins, la curiosité d’Adrien de Turckheim l’amène finalement à aller voir Léon Turcat dans ses ateliers de Maseille quelques mois plus tard.
Après un court essai plus que concluant de leur » 4 cylindres verticaux à magnéto (donc démarrage instantané) et 4 vitesses », Adrien de Turckheim signe un accord avec Turcat-Méry et achète la voiture pour remonter, à son volant, sur Lunéville avec la volonté e ne pas perdre un instant pour lancer la production de ces nouvelles De Dietrich! (L’accord est de 5% du prix de vente des prochaines voitures, donc pas d’avance pour l’achat de licence et donc pas de perte de ce côté là en cas de mévente, comme avec Bollée…)
Suite à un accident, cette voiture n’est pas arrivée à Lunéville mais Méry est monté avec un autre prototype et à pu faire sa démonstration devant un « staff » enthousiasmé (seul Eugène de Dietrich n’est pas là).
La production démarre quasi-immédiatement et Turcat, comme Méry sont très souvent à Lunéville pour des mises au point. On est en 1902.
Ce succés immédiat impose l’ouverture d’un garage sur Paris (Neuilly-sur-Seine. au 12 de l’avenue de Madrid , pour être plus exact).
En effet, les voitures nécessitent des services après-vente et c’est, commercialement aussi, indispensable.
Turcat et Méry aident beaucoup à ce succès à tel point qu’il finissent par s’installer à proximité de ce garage (ou concession).
Tout va donc pour le mieux…?
Ce serait le cas si le choix d’ A. de Turckheim avait été pris en accord avec son oncle (E. de Dietrich). En effet, n’ayant pas été consulté, le Baron s’était rendu en Italie et en avait ramené un jeune inconnu, mais prometteur…. Ettore Bugatti. (il souhaitait aussi redynamiser la branche automobile du groupe).
Ce fut le début de la scission entre A. De Turckheim et E. De Dietrich, et ce dernier refusa de suivre son neuveu pour les investissements du garage de Neuilly. C’est pour faire face à ce blocage qu’il dû trouver de nouveaux associés et créer, en 1905, une nouvelle société:
Société LORRAINE des A.E. de DIETRICH de LUNEVILLE
S.A. au capital de 5 millions de Fr.
Siège Social: 8, Bld Malesherbes
La marque « LORRAINE » est née!
(Pour la petite histoire, ils se reconcilireront lors d’un dîner chez Gabriel Voisin…)
La fabrication d’automobile ayant pris une telle ampleur qu’il fallu se résoudre à créer une nouvelle usine afin de soulager celle de Lunéville qui contruisait toujours des wagons, entre autre.
La décision fut prise de créer une usine à Argenteuil.
J’ai trouvé ces infos sur le site turcat-mery.com , principalement.
Je ne sais pas combien de voitures ont été fabriquées à Lunéville avant la création de l’usine d’Argeteuil….
La suite sera vue dans un prochain article. Il y en aura aussi un sur la courte aventure avec Ettore Bugatti (et Emile Mathis) en Alsace et un autre sur les courses de cette époque…
On parlera aussi de compétition…
Ca fait du boulot en perspective…;)
N’hésite pas à éclaircir mes zones d’ombre…..
I have a Turcat-Mery for sale. Please contact me for further details. Merci.