Pour les amateurs de la marque, il y avait une deuxième TRACTA à découvrir lors du Retromobile de 2018.
Celle-ci a été vendue par Artcurial lors de la vente de la collection Broual… (Estimée entre 18 et 25000€, elle est partie à 59600€)
Il s’agit d’une Tracta Type D2 en carrosserie coach (par Duval) de 1931 (Châssis n° 507, Moteur n° 22004 et boite n° 5504).
Si j’ai bien compris, les modèles évoluent du Type A au Type D2, 9 CV, (1927-1933) avec des moteurs 4 Cylindres SCAP ( de 1100 cc à 1600 cc) puis viennent les Type E, 17 CV, (1930 ?-) à moteur 6 cylindres (Continental) suivi du Type F (1931-?), toujours à moteur 6 cylindres (Hotchkiss, j’imagine un AM2) mais avec une nouvelle calandre et enfin le Type G (1931-1934) avec des freins hydrauliques…
En tout, plus ou moins 200 autos ont été vendues. C’est peu car elles étaient très chères (bien que vendues en dessous de leur prix de revient réel) et peut-être trop avant-gardistes… Il en resterait une douzaine aujourd’hui.
Pour revenir à celle-ci, il s’agit d’un Type D2 de 1931 avec, donc un moteur SCAP (1600 cc), boite 4 vitesses et une belle carrosserie Coach très basse et à l’allure sportive par Duval.
L’intérieur devait être très luxueux à sa sortie…
Voici un article paru dans Omnia de juin 1927 (merci la BNF)
LA TRACTA A ROUES AVANT MOTRICES
La jeune firme Tracta a connu cette saison une suite de succès qui ont retenu l’attention des amateurs nombreux de la voiture légère et rapide.
La tenue de route de la Tracta est, en effet, exceptionnelle. Le véhicule se défend, se cramponne à la route.
Dans la voiture à roues avant motrices une des questions capitales est la conception du joint d ‘entrainement de roue.
Le joint de la Tracta – sous brevets Fenaille – est double. Il est placé dans l’axe de pivotement de fusée et ses pièces constitutives robustes, à grande surface de portée, peuvent coulisser entre elles afin de répondre entièrement aux exigences de l’entraînement régulier quel que soit l’angle de braquage.
Les roues avant sont également montées indépendantes. Un parallélogramme en tubes arme l’avant du châssis et guide les axes de pivotement. Des ressorts en spirales assurent la suspension. Ils sont conjugués avec des amortisseurs à friction placés transversalement.
Embrayage, boite des vitesses et carter de différentiel forment bloc avec le moteur. La commande des vitesses est simple et ingénieuse par un tube et doigt coudé actionnés du tablier.
Les freins avant sont de part et d’autre du différentiel.
La suspension arrière est à demi-ressorts inversés, mais une suspension à roues indépendantes et ressorts en spirale est en expérimentation qui a déjà donné les meilleurs résu-tats. Elle ne sera livrée à la clientèle qu’après la saison sportive 1929.