FIAT-Isotta Fraschini 1905

FIAT Isotta Fraschini (3)nous sommes tous d’accord, l’association FIAT-Isotta Fraschini, même si ces deux noms sont italiens, n’a jamais existée (enfin, je crois)… Aussi, une auto aussi longue, ça reste surprenant! Qu’est-ce donc, alors?

En fait, il s’agit là d’un de ces « Bitzas« , comme savent si bien les faire les anglais… Il a été réalisé par l’association d’un châssis de FIAT créé pour des records de vitesse et datant de 1905 (d’ailleurs, FIAT a bien eu un projet similaire en assemblant deux moteurs 4 cylindres!) et d’un moteur d’avion Isotta Fraschini datant de la Première Guerre Mondiale.

Ce moteur était donc dédié pour l’aviation, c’est un Isotta Fraschini V6 (V pour « vollo », c’est à dire « vol » ou « aéro » et 6 cylindres en ligne). D’une cylindrée de 16 litres 1/2, il développe plus de 250 CV à 1650 trs/mn (quel couple il foit avoir!).

Notez la transmission inversée (derrière les roues arrières!) 🙂

 

 

Le capot avant est interminable et l’effet encore plus accentué par les sièges en porte-à-faux arrière…

 

 

 

   

Merci à Mike Vardy pour cette réalisation.

L’usine Lorraine Dietrich à Argenteuil

Depuis 1905, les affaires vont de mieux en mieux. Le siège social de la « SOCIETE LORRAINE des ANCIENS ETABLISSEMENTS de DIETRICH et Cie de LUNEVILLE » est à Paris, 8, boulevard Malesherbes et l’usine est toujours à Lunéville.

Afin de se développer, Lorraine-Dietrich entre dans le capital de l’italien (Milan) Isotta-Fraschini en 1906 (qui devait devenir le haut de gamme) et crée en Grande-Bretagne, à Birmingham, la « Lorraine-Dietrich Limited ».

  Isotta-Fraschini 1906

Ces deux tentatives seront des échecs et s’arrêtent en 1909.

Pour la France, la fabrication d’automobiles a pris une telle ampleur qu’elle commence à gêner la fabrication des wagons  (métier historique de l’usine de Lunéville).

La décision est donc prise de créer une nouvelle usine qui se consacrera à la seule production d’automobiles, et c’est à Turcat et Méry qu’est confiée cette tache. Nous sommes en 1907.

C’est à Argenteuil (région parisienne),  qu’elle sera construite.

En plus des terrains qui seront dédiés à l’usine, l’entreprise achète d’autres surfaces à proximité pour construire des habitations salubres  pour les ouvriers et contremaîtres (à l’époques, les villes et leurs usines attirent de nombreux ouvriers qui étaient mal logés par manque d’infrastructures…).  C’était du paternalisme…

 

Ces habitations existent toujours (elles ont été en partie reconstruites après les bombardements de la 2ème guerre).

Pour revenir  à cette nouvelle usine, Turcat profite que tout soit à créer pour  utiliser  des machines-outils électriques  avec l’alimentation enterrée (la fée électricité n’est pas encore généralisée). Cela permit d’éviter toutes les courroies  en l’air et donc d’avoir des ateliers bien mieux éclairés et surtout moins dangereux.

Aussi, l’aménagement à été fait de façon rationnelle ce qui permit de mettre en place une organisation « à la chaine » avec un cheminement  bien étudié.

  

Toutes les automobiles sortiront désormais de cette usine. Pendant la première guerre mondiale, elle se mit à fabriquer des moteurs d’avions (avec l’arrivée de l’ingénieur  Marius BARBAROU) mais ce sera l’objet du prochain article…..

 Quant à l’usine Lorraine Dietrich de Lunéville, elle continue à sortir les camions et à s’occuper de la préparation des voitures de sport, dédiées à la compétition…..

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