c’est en 1911 que Harry C. Stutz crée la « Stutz Motor Company » (initialement Idéal Motor Car Company).
La marque démarre sa carrière en course (Indianapolis) et se fait remarquer en terminant à la 11ième place dès sa première participation.
Stutz lance alors une gamme de Roadster, les fameuses « Stutz Bearcat » (de 1911 à 1925 avec déjà un 4 cylindres à 4 soupapes/cylindre et un châssis étudié pour améliorer la tenue de route!)
Stutz a alors une image de voitures de luxe et sportives. Les voitures ont des 8 cylindres dès 1926, l’accent est mis sur le luxe mais aussi sur la sécurité (centre de gravité bas pour la tenue de route, pare-brise en verre de sécurité, direction précise et le début des freins hydroliques…) et c’est Fred Duesenberg qui conçoit le 8 cylindres en ligne, DACT et 32 soupapes (le DV32) en 1931. Les finances de la marques ne lui permettent pas de suivre la course à la cylindrées qui fait rage aux EU et la marques s’éteint en 1935.
Pour la partie sportive, Stutz est très présent et remporte de nombreuses courses aux Etats-Unis et se fait remarquer en France aux 24h de Mans en 1928 en remportant la deuxième place derrière les imbattables Bentley (avec R. Bloch au volant, qui avait remporté cette course en 1926 sur Lorraine Dietrich).
Ils réitèrent l’exploit en 1929 en finissant 5ème (derrière les 4 Bentley) avec une de ces fameuses DV32. Aucune américaine ne battra ce classement avant 1966 (1ère, 2ème et 3ème places pour les Ford GT40)!
La marque sera relancée en 1968 (jusqu’en 1995) avec les très luxueuses (probablement les voitures les plus chères du monde à cette époque) et très baroques « Blackhawks » (Elvis Presley sera le premier client et la dernière photo de lui vivant connue est au bord d’une de ces voitures).
Celle qui est présentée en exclusivité ici est une rare BB (ou « Black Hawk »)
, 8 cylindres »Vertical Eight » (5 litres, 115 cv) de 1928. Ce moteur est inspiré des meilleurs moteurs européens avec son double allumage et deux bougies par cylindres. (Il est vrai que Frédéric Moscovics, le directeur de cette période était influencé par ce qu’il avait vu en compétition sur le continent européen et qu’il avait confié la direction technique à un belge, Paul Bastien).
Elle a été complètement restaurée en 1985 (peut-être recarrossée ?). Ce type de carrosserie est possible grâce à son pont arrière surbaissé (qui lui apporte aussi une meilleure tenue de route, une des raisons -comme les 4 freins hydrauliques- pour lesquelles elle était surnommée la « Safety Stutz »)
C’est avec ce type de voiture que Stutz défia Hispano-Suiza lors d’une course de 24h sur le circuit d’Indianapolis en 1928.
Moins puissante et avec des pilotes moins agiles, la Stutz dut s’incliner, mais sans que cela ne nuise à sont image et les retombées commerciales restèrent positives (surtout que Stutz se classa 2ème aux 24h du Mans de cette même année!)
Ce modèle est rare (2 BB seulement sur les 6 Stutz répertoriées en France) et cette auto a appartenu au trésorier du club Stutz USA et à la collection Gorjat.
Elle possède, bien sûr, sa mascotte caractéristique, la déesse « RA ».
Tous ses papiers sont à jour, y compris le certificat FFVE pour l’immatriculer en France. N’hésitez à me demander tous les renseignements nécessaires.
106875€