si Salmson a une image sportive, ce n’est pas par hasard puisque la marque automobile a, dès ses origines, brillé en compétition avec ses cyclecars…
Et les résultats étaient bien au rendez-vous, que ce soit avec des pilotes « usine » ou avec des pilotes privés au volant de leur propre voitures de série! 🙂
Salmson ne se privait d’ailleurs pas de se servir de ces résultats pour communiquer, comme le montrent ces publicités.
Que ce soit à Brookland, Le Mans, Tarragone pour 1922, le Bol d’Or Automobile, Milan, Grands Prix en 1923, un nom revient systématiquement, c’est celui de Robert Benoist qui mène son écurie à la victoire régulièrement (lui et Desvaux, bien sûr!).
Robert Benoist (de son vrai nom Marcel Charles Benoist, 20 mars 1895, 10 septembre 1944) était devenu pilote automobile chez Salmson après avoir été pilote de chasse et instructeur pendant la première guerre mondiale.
Il entrera en 1924 chez Delage chez qui il deviendra champion du monde en remportant, en 1927, 4 Grands Prix (France, Italie, Espagne et Grande-Bretagne).
L’année suivante, il entre chez Bugatti (Delage s’étant retiré de la compétition) et y remporte, entre autre, les 24 h du Mans en 1937 (en équipe avec Jean-Pierre Wimille)!
Pendant la deuxième guerre, il entre immédiatement en résistance en intégrant le SOE (Special Operations Executive) mais sera arrêté et exécuté par les nazis le 10 septembre 1944 à Buchenwald. C’était un grand pilote et un héro national!
Bien sûr, cet article n’est qu’un trop court raccourci de sa carrière et sert surtout à rappeler ses débuts chez Salmson 🙂
Bol d’Or 1922 (il termine deuxième derrière l’Amilcar d’André Morel et devant la Salmson de Juan Bueno)
Grand Prix de Boulogne (juillet 1922). Il termine 8ième mais ses équipiers Lucien Desvaux et Georges Casse remportent les 1ère et 2èmes places!
Le voici pour le Grand Prix des Cyclecars au Mans (septembre 1922), il finit 1er à 98,59 km/h de moyenne devant son équipier Lucien Desvaux
A Tarragona, 1923, il finit deuxième derrière la Salmson de Desvaux
Au Grand Prix de Milan (Monza), il remporte la course à 104,89 km/h de moyenne devant la Salmson de Bueno
et je n’ai cité, là, que les courses pour lesquelles j’ai trouvé des photos… 🙂
J’ai découvert à 40 ans en lisant une vieille revue dans une brocante que le tonton Robert, le préféré de ma mère dans la famille était pilote.L’article parlait de deux titres de champion du monde de courses sur glace. Il aimait bien lui montrer les photos de ses accident, il y en avait beaucoup. Il la faisait rire, il était très fier de sa 22 Citroen, ce qui éveillait ma curiosité, elle me répondait qu’il travaillait dans un garage à Paris il devait être à lui car il n’y allait pas souvent… « Avec Papa ils étaient dans les affaires, les camions, le château, les aviateurs dans les caves qu’elle avait le droit d’aller voir pour les distraire, des fois il y en avait plusieurs, mais il ne fallait pas le dire. La résistance la mort en camp de concentration et surtout son éloignement en Belgique, officiellement pour être mieux nourrie dans une ferme ce qu’elle a toujours crû. » Des gens l’appelaient autrement, mais pour moi c’était Tonton Robert »
Au fil de mes lectures de témoignages, notamment les » Canadiens dans la résistance » qui témoignent de leur participation au réseau du « grand Robert Benoist, (je cite) » qui était spécialisé dan le rapatriement des pilotes tombés en France. (Au début)
La distribution des armes avec les camions, parfois en Bugatti véhicule qui lui a permis d’échapper 3 fois aux contrôles des soldats Allemand qui n’avaient pu le rattraper. (Il s’arrêtait, puis quand c’était son tour il partait en trombe…)
Ma mère avait 8 ans quand Robert est décédé, elle ne savait pas qu’il avait été pilote, nous pensions avoir eu un parent un peu bizarre qui organisait des accidents afin de faire des photos.
Est ce que Robert avait un autre frère que Maurice; bien que j’aie entendu ce prénom enfant et que personne n’ait voulu répondre à mes questions, j’ai un doute sur la chronologie par rapport à ce que ma mère m’a rapporté sur son père qui aurait du être vivant en 1955. (Bien sur j’ai un peu tardé à me poser ces questions et ceux qui auraient pu y répondre ne sont plus de ce monde.)
Merci pour votre témoignage, j’aurais été fier d’avoir un aïeul aussi prestigieux et héroïque (même s’il est peu probable qu’il ait réellement possédé une Citroën 22)!
Amicalement
Jean-Noël
Bonjour
Je dois vous avouer Jean- Noêl que depuis que je sais que Robert était chez Bugatti je me demande s’il n’étai pas question d’une 32 de la même marque… Quand elle me parlait de ça, je devais avoir dix ans, je me souviens lui avoir demandé si ce n’était pas une 24, dans ma tête je voyais une voiture 2 X 12 Cylindres (quelle imagination ? à cet âge les contraintes économiques, on connait pas.) Je me souviens de sa réponse: « Oh moi tu sais les voitures. » Il se peut qu’elle ait eu tout faut sauf le N° 2 pour lequel elle avait l’air assez sûre. Je rappelle qu’elle devait avoir 6 ou 7 ans à cette époque.
Pour ma part au même âge j’ai souvenir qu’à Toulouse ils ramassaient encore les poubelles avec des gros Percherons
des chevaux d’une douceur, j’en suis encore étonné. Je me souviens de ces motos dans ma rue qui avaient le levier de vitesses sur le réservoir d’essence et qui tombaient tout le temps en panne. Par contre les marques je n’avais pas conscience qu’il y en avait. Un jour on m’a testé, je me suis rendu compte que à part les principales Françaises du moment, je n’en connaissais aucune. Depuis je suis capable de faire de tête tout l’alphabet avec même plusieurs pour certaines lettres.
Amicalement.
Patrick
bonjour,
il a effectivement eu une belle carrière. Il a été pilote chez Salmson puis chez Delage (champion du monde!) et enfin chez Bugatti où il a même été directeur sportif…