Avant de vous présenter cette voiture unique, exposée sur le club Georges Irat à Epoqu’Auto, voici un petit historique sur cette marque:
REMI DANVIGNES
Grand spécialiste de la moto, Remi Danvignes dirige depuis 1928 « Moto Bastille », un magasin prospère du boulevard Richard Lenoir à Paris où se retrouvent tous les fanatiques des deux-roues.
Constatant que le marché de la moto tend à stagner, voire à régresser, R. Danvignes décide en 1935 de s’aventurer dans la production en série limitée d’une petite voiture de sport;
la « Danvignes » ressemble beaucoup à la Gerges Irat, apparue en même temps qu’elle peu avant le Salon de Paris 1935, mais sa technique est fort différente.
La Danvignes conserve en effet une transmission classique et son moteur n’a que deux cylindres. Après avoir essayé sur son prototype un bicylindre de moto Dresh refroidi par air, R. Danvignes préfère construire lui-même sont propre moteur: un 2 cylindres en ligne 4 temps de 750 cm3 à soupapes en tête, refroidi par eau, accolé à une boite 4 vitesses également conçue par Danvignes.
La carrosserie en aluminium repose sur un châssis tubulaire (et démontable, principe inspiré des châssis Sandford) à quatre roues indépendantes, avec des ressorts à lames transversaux à l’avant et à l’arrière.
Produite à la cadence de deux par semaine, la 4 CV (ou 5 CV?) Danvignes est proposées à un prix très compétitif (11900 F) ce qui ne semble pas cher pour une voiture à l’allure sportive pouvant atteindre 115 km/h.
Ces autos recevront un excellent accueil lors de leur présentation! Elles seront construites (au compte-goutte) entre 1935 et 1939.
R. Danvignes participa, avec un 750 cc, au Bol d’Or à Montlhéry en 1938 (il finira 12° au classement général, c’est à dire… dernier, mais il a fini quand même, par rapport aux nombreux abandons! Pour info, c’est un certain Gordini sur Simca qui aura particulièrement brillé lors de cette épreuve.)
En 1938, Remi Danvignes trouve un associé, Vincent Comar, pour financer la sortie d’un nouveau modèle avec un moteur 4 cylindres de 1100 cc (RUBY). C’est aussi une propulsion avec 4 roues indépendantes.
Ce modèle « 6 CV Sport » (type CD4), avec sa très belle carrosserie par le maître Pourtout (rien que ça!) plait beaucoup mais l’histoire et la guerre font que ce modèle restera unique et ne connaîtra pas la série… Fin…?
Non! Cette auto unique a été retrouvée et sort tout juste de restauration..
C’est donc le Club Georges Irat qui l’exposait lors du dernier Epoqu’Auto (2017). Eh oui, le club GI est ouvert aux autos de la marque ET aux voitures à moteur RUBY…! 🙂
voici de quoi faire un avant/après (photos trouvées sur le net) 🙂