vu au Grand Prix Rétro d’Yvois (2016), ce sympathique (et performant) tricyclecar Morgan Super-Aéro de 1930.
Pour revenir sur la marque, la Morgan Motor Company a été fondée en 1910, par Henry Frederick Morgan Stanley (connu aussi sous les initiales H.F.S. Morgan) en Angleterre (Malvern). Basé sur un prototype construit pour son propre usage à une seule place, le tricyclecar Morgan sort en deux places, et va vite briller en compétition, comme à Brooklands dès 1912…
Malgré leurs seulement trois roues, ils tiennent bien la route grâce à des suspensions avant à roues indépendantes et à fourreaux coulissants. Leur faible poids leur permet de bonne performances!
Après la première guerre, la production s’intensifie et, après la sorte de l’Austin Seven (1922) qui lui fait de l’ombre avec ses 4 roues et un peu plus d’habitabilité, les Morgan vont s’orienter de plus en plus vers les versions sportives et la compétition, avec le modèle « Super Aéro ».
Ce tricycle-car « 2 vitesses » n’a pas de boite de vitesse, pas de MA mais deux chaînes de transmission ( une de chaque côté de la roue arrière) sélectionnées par crabots.
Les moteur en V à 2 cylindres, de 1096cm3, soupapes en tête, sont le plus souvent des J.A.P.
L’allumage peut se faire par magnéto en option.
L’embrayage est conique, les freins à câble. La manette de gaz ouverte « à fond » permet 130 km/h (à qui n’a pas trop peur…).
Celui-ci a été complètement remonté à partir des pièces détachées sur un châssis (en tube) reconstruit surmonté d’une caisse refaite à l’original. Il possède des freins à l’avant.
Son propriétaire (qui parle parfaitement bien le français) a la gentillesse d’expliquer le fonctionnement de se Morgan.
Il faut commencer par amorcer la pompe à huile au tableau de bord et la régler pour avoir entre 20 et 30 gouttes/min. Ensuite, il faut ouvrir le robinet d’essence (comme sur une moto). Au volant régler la magnéto sur retard, fermer le levier à air, avancer un peu la poignée d’accélération, au volant toujours (il n’y a pas d’accélérateur à pied). Contrôler le point mort et mettre le contact. Saisir le levier de décompression. Faire tourner la manivelle. ou appuyer sur le bouton de démarrage. Lâcher le décompresseur. Elle démarre! Reculer le levier à air, débrayer, mettre la première. Desserrer le frein à main, embrayer (attention, l’embrayage conique est très fort) elle part d’un coup. Mettre la deuxième…. et rouler… 🙂
Elle peut monter à 125 km/h et ses freins sont plutôt efficaces.