Cette rare (unique?) Messier MS-31 à suspensions « sans ressorts » pneumatiques et moteur 8 cylindres Lycoming de 1927 était exposée sur le stand de la FFVE (Fédération Française des Véhicules d’Epoque) lors du dernier Rétromobile (2019).
Voici un petit rappel sur l’histoire des automobiles Messier:
Après avoir testé ses suspensions « oléopneumatiques sans ressorts » sur une Peugeot 201 en 1920, Georges Messier lance ses propres automobiles à partir de 1925 avec des moteurs 4 cylindres (CIME) puis des 6 et 8 cylindres (Lycoming) en 1928. L’usine était à Montrouge (Seine).
Après avoir vendu environ 150 modèles (dont beaucoup d’ambulances), il arrête cette production automobile en 1931 pour se concentrer sur l’aéronautique avec notamment des trains d’atterrissage pour avions. (La société existe toujours, intégrée au groupe Safran avec Bugatti et Hispano Suiza). Il meurt prématurément en 1933 d’un accident de cheval.
Les automobiles Messier auront participé à de nombreuses compétitions pour faire valoir les qualités de ses suspensions entre 1925 et 1928 et la marque finira souvent première (avec Soreau, Sandford, Raimond… en tant que pilotes et en 1500 cc), surtout lors d’épreuves difficiles sur de mauvaises routes! (plus d’infos ici)
Voici le descriptif de cette auto:
Le Coupé-Spider Messier MS 31 présenté ici date de 1927, toutefois, des photographies publiées dans la revue « L’Industrie Automobile et Aéronautique» en août 1925 (n°74) montrent un châssis équipé d’un moteur de 10 CV 4 cylindres en ligne, portant la même immatriculation, 2870-U4, que celle de la voiture exposée ici.
Il semble donc qu’en 1927, George Messier ait décidé d’équiper ce châssis d’une carrosserie coupé-spider (fabriquée par un carrossier parisien) et de l’équiper d’un moteur américain Lycoming de 8 cylindres en ligne (4850 cm3 de cylindrée) développant 30 CV.
La voiture ainsi constituée était, semble-t-il, destinée à son épouse, au sein du groupe SAFRAN elle est appelée «voiture de Madame Lucien», veuve de George Messier.
En 1978, elle fut cédée au « Centre de l’automobile Française», collection Charbonneaux à Reims, pour restauration et exposition. Rachetée par SAFRAN en 2008, elle arriva au musée de Melun Villaroche pour la poursuite de sa restauration et exposition.