cette Maserati 6CM, 6 cylindres, monoplace de 1937 faisait partie de la rétrospective de la marque à Epoqu’Auto (2019).
En 1937, c’est une nouvelle ère qui a démarré pour Maserati car, suite à la mort d’Alfieri en 1932, les 3 autres frères (Bindo, Ernesto et Ettore) impliqués avaient perdu leur « patron » de fait. Meilleurs ingénieurs que gestionnaires, ils font face à des difficultés financières et finissent par vendre leurs parts à la famille Orsi qui reprend donc l’entreprise à partir de cette année 1937. Les 3 frères gardent néanmoins leur place dans la société.
En cette période, Maserati n’a pas les moyens pour se battre face à la concurrence (notamment allemande avec la montée en puissance des Mercedes et Auto-Union subventionnées par le régime nazi) dans la catégorie reine, plus ou moins ancêtre de la Formule 1.
L’entreprise décide donc de se « retrancher » vars la catégorie des moins de 1500 cc (« voiturettes ») et créé ainsi, en 1936, la fabuleuse 6CM.
Avec son nouveau moteur 6 cylindres en ligne de 1493 cc, soupapes en tête, compresseur Roots, elle développe 155 cv à 6200 trs/mn (et montera à 175 cv à 6600 trs/mn en 1939). Le châssis est repris de la 4CM et sera la 6CM sera fabriquée à 27 exemplaires entre 1936 et 1937.
Principalement vendue à des privés, elle aura de nombreux succès en course.
Après avoir présenté la Maserati 6CM n° 1548, voici la n°1541 exposée à cette rétrospective à Epoqu’Auto (2019).
Elle est équipée d’une carrosserie monoplace en alu par Medardo et Gino Fantuzzi de Bologne. Ces carrossiers ont beaucoup travaillé pour Maserati puis pour Ferrari.
Elle a été achetée en 1937 par la Scuderia Ambrosiana.
C’est Luigi Villoresi remporte le Grand prix de la République Tchèque à Brno cette même année à son volant.
La voiture porte le n°6.
(photos d’époques ci-dessous trouvées sur classiccarcatalogue.com et automobilia-ladenburg.de)
Elle devient la propriété du Suisse Adolfo Mandirola qui la modifie (elle est alors surnommée « Mandirola Speziale ») et participe à son volant à de nombreuses courses dans les années ’40 et ’50.
Elle rejoint ensuite la collection du pilote suisse Jo Siffert puis celle de P. Bardinon, le fameux collectionneur de Ferrari.