Lorraine-Dietrich millésime 1927 dans « La revue Limousine »

LD 1926 la revue limousinec’est dans le journal « la revue limousine » de 1926 qui présente les nouveautés du salon de l’automobile et les nouveautés pour 1927 que l’on découvre cet article sur les deux Lorraine Dietrich, la 4 cylindres 12 CV (Type A4) et la 6 cylindres 15 CV (Type B3/6). J’aime bien le ton utilisé pour présenter cette gamme (même s’il oublie de parler des faiblesses du moteur 4 cylindres et de préciser que la B3/6 existe déjà depuis 6 ans…).

Voici l’article:

On nous a appris, récemment, une formule originale : « La Lorraine monte les côtes comme les autres les descendent. »

Voilà qui fait image et qui suffirait à frapper le visiteur du Salon si déjà le seul nom de Lorraine-Dietrich, évocateur d’une des plus anciennes gloires de l’automobile française, ne suffisait.

On a dit de La Lorraine qu’elle avait du charme et de la vie. Certains trouveront, peut-être, trop poétiques ces expressions, exactes cependant, si l’on considère qu’elle offre à son heureux propriétaire le charme du silence et la fougue qui plaît tant aux amateurs de grand tourisme.

Une Lorraine passe : écoutez ! aucun bruit, ni dans les soupapes ni dans la boîte, ni dans le pont, rien que la chanson douce du moteur. Voyez-là en ville : gênée par un camion, elle suit doucement sur la prise directe le cheval qui trottine ! Un embarras de véhicules arrivant au carrefour : un instant à saisir pour s’esquiver : la voilà qui bondit à la moindre action de l’accélérateur. La Lorraine a du charme et de la vie.LD 1926 la revue limousine3

Vous avez déjà admiré ses séduisants châssis 10/12 et la Lorraine victorieuse du Mans à 140 kilomètres à l’heure. Nous voulons parler de la fameuse six cylindres 15 CV, qui tient le record du monde des 24 heures sur route. Nous pourrions citer des moyennes impressionnantes ! Mais à quoi bon charger de chiffres la mémoire du lecteur. Qu’il aille donc chez Jouhaud admirer les châssis 12 et 15 CV, que cet excellent agent vient d’acquérir.

Le châssis 12 CV (imposé pour 10 CV) a un moteur 75 x 130, à culbuteurs ; c’est un châssis de moyenne puissance, mais doué d’un tel rendement et d’une telle suspension, qu’il permet de tenir sur les plus mauvaises routes une moyenne plus que convenable.

Le châssis 15 CV était un des clous du Salon. Au point de vue mécanique, c’est une merveille, les reprises sont instantanées et pratiquement le changement de vitesse est inutile.

Visitez donc les Etablissements Jouhaud où ces succès du Salon seront prochainement exposés dans leurs magasins de la rue Gustave-Nadaud.

La même revue a publié cet article quelques mois plus tard, toujours pour présenter une B3/6:

La Revue limousine 1927 2Qu’est-elle donc, cette fameuse six cylindres Lorraine ? Le moteur, un 75 x 130, avec sa cylindrée de 3 litres 500 environ, possède un couple moteur élevé ; grâce à lui, grâce à la méthodique élimination de tous les poids inutiles, à une multiplication savamment étudiée, la voiture « répond » avec une surprenante vigueur et accuse des accélérations exceptionnelles ; la direction, ensemble douce et précise, l’étonnante maniabilité qui en résulte, la tenue de route qui est incomparable, font de cette Lorraine une routière sans rivale. La Revue limousine 1927 1A raison même de ses possibilités étendues, il lui fallait un freinage puissant , en l’a équipée d’un servo-frein Dewandre-Repusseau du gros modèle. C’est encore un trait français que d’avoir cependant, sur une voiture si souple, conservé quatre vitesses. Il va de soi que cette Lorraine 15 CV est munie des tout derniers perfectionnements ; elle est équipée d’un thermostat, elle comporte deux coffres supplémentaires, un filtre d’huile, un filtre d’essence, un « stop » lumineux avec indication de direction et deux feux de position. Le dispositif « Code » de Marchal comporte les deux phares supplémentaires. Enfin, précisément parce qu’il s’agit d’une voiture pouvant faire les plus grands déplacements, on a sagement simplifié tous les soins d’entretien ; les nouvelles Lorraine sont équipées du graissage centralisé «Alcyl», une des nouveautés les plus remarquables du Salon actuel. Avec l’ « Alcyl », on huile toutes les articulations.

On sent bien, dans ces deux articles, l’amitié qui devait exister entre le journal et les établissements Jouhaud… (et certaines marques), mais pour les qualités de ces « Lorraine », je pense qu’ils sont objectifs… 😀

(ces extraits ont été trouvés sur Gallica, le site de la BNF)

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