encore un article retrouvé dans le journal « Le Génie Civil » datant du 30 octobre 1926 (toujours trouvé sur « Gallica ») et portant sur le 20° Salon de l’Automobile et du Cycle de cette même année. Voici la présentation de 15 CH Lorraine Dietrich, c’est à dire B3/6 en châssis « Sport » et « Tourisme ». Le tout, avec une photo du châssis et du moteur. Evidemment, il est fait rappel du succès aux derniers « 24 heures du Mans »… 🙂
CHÂSSIS LORRAINE-DIÉTRICH, de 15 ch, à six cylindres.
Dans le châssis Lorraine-Dietrich (fig. 87), une large part est réservée à la fonderie en coquille et à l’emboutissage; de même, on a largement recours à la soudure autogène: c’est ainsi que les roues, le carter du pont arrière, le tube de direction, le tube de poussée et de réaction sont en tôle emboutie ou roulée et soudée à l’autogène.
Les qualités de cette construction ont été confirmées par le Grand-Prix d’endurance, disputé en juin dernier, au Mans. II s’agissait de parcourir la plus grande distance possible pendant vingt-quatre heures de marche. À cette épreuve ne pouvaient être engagées que des voitures de série ; le règlement interdisait toute aide au conducteur pour les réparations, ainsi que l’emploi de pièces de rechange autres que celles emportées à bord. Les trois voitures Lorraine-Dietrich engagées terminèrent l’épreuve à une vitesse moyenne supérieure à 100 km/h; l’une d’elles remporta la première place en parcourant 2 553 km en vingt-quatre heures, ce qui correspond à une vitesse moyenne de 106,4 km/h. Ces résultats ont été obtenus sans l’emploi de compresseur ni de carburants spéciaux.
Les châssis sport, à six cylindres, que livre maintenant la Société Lorraine-Dietrich, sont identiques aux châssis engagés dans l’épreuve d’endurance du Mans.
Les châssis de tourisme sont dotés des mêmes perfectionnements; les seules différences consistent dans l’emploi d’un seul carburateur et d’un taux de compression légèrement inférieur sur le moteur de tourisme. Grâce à diverses améliorations de détail, on a réussi à réaliser un gain de puissance de 15 ch environ, de sorte que le modèle actuel de moteur six-cylindres atteint une puissance de 70 ch à 3000 t/m. On en a profité pour augmenter la démultiplication du pont, de manière à pousser le plus loin possible les qualités manoeuvrières du châssis.