Lorraine Dietrich B3-6 Sport, Châssis n° 124605. Elle devrait être de 1929/1930.
Estimée 25/35 K€, partie à 131120€
voici la présentation par Artcurial: « Cette Lorraine-Dietrich B3-6 est très probablement une ancienne berline transformée par la suite en petit camion-plateau, ce qui lui donne une allure très racée et inhabituellement sportive pour un utilitaire ! La carrosserie est assez saine et les boiseries ont été refaites il y a bien longtemps, de même que la benne très bien fabriquée, lorsque la voiture était utilisée par Turcat Frères, qui tenait une scierie à Fontenay Rohan-Rohan. L’ancienne immatriculation apparaît à l’arrière : 4124 XL 4, alors que le tableau de bord porte la plaque d’un ancien propriétaire : « Ch. Pouget, 10 rue Saint-Paul, Paris IV ». Ledit tableau de bord est d’ailleurs en bel état et comporte encore ses instruments O.S. et Jaeger. Il correspond à l’équipement d’une voiture de luxe, ce qu’était à l’époque la Lorraine B3-6 dont un modèle frère a remporté les trois premières places aux 24 Heures du Mans en 1926.
La B3-6 était équipée d’un six-cylindres 3,5 litres à soupapes en tête et chambres de combustion hémisphériques et, dotée de freins sur les roues avant, elle était considérée à l’époque comme une des meilleures voitures françaises. Le modèle présenté, conçu avec goût et un très grand savoir faire, constitue un mariage inhabituel d’un modèle de luxe avec une carrosserie utilitaire d’une rare originalité »
Il est vrai que cette B3/6 était probablement une berline à l’origine (ou, encore mieux, un coach ou un faux-cabriolet 🙂 ), d’autant plus que, même si la description ne le précise pas, c’est sans doute un châssis (et un moteur) « Sport » (ou « type Le Mans », issues de celles qui ont fait 2° et 3° en 1924, 1° et 3° en 1925 et enfin 1°, 2° et 3° en 1926 en passant pour la première fois le cap des 100 km/h de moyenne!).
On le reconnait à sa calandre et sa grille de protection, son empattement court et, bien sûr, son moteur 6 cylindres, 3,5l, son double carburateur, double allumage…..
Quant à son intérieur, il est digne des carrossiers les plus hauts de gamme de l’époque!
Elle a été transformée en camion-plateau et porte l’étiquette « Turcat Frères » –> est-ce la même famille que Léon Turcat (l’associé de Mery )?
et voici ce qu’elle aurait pu être à l’origine 🙂
photo de l’expo Artcurial pour la vente:
un ami (et un vrai passionné qui m’a permis de faire des articles sur ses « Lorraine » et auprès de qui j’apprends beaucoup sur cette marque mythique!), Jean Remetter, la convoitait mais les prix se sont trop envolés…. c’est dommage car il avait l’intention de lui redonner sont lustre d’antan et avait même trouvé l’inspiration (basée sur des documents d’époque) pour en refaire un Coach ou un Faux-cabriolet.
Le voici avant le début des enchères et, pour finir, son étude (merci pour les photos):
Vu la longueur des portes avant et du auvent (on voit très nettement la différence sur le dessin du faux cabriolet de Jules Rungette), je pense davantage que cette voiture fut une berline. De plus, si la voiture d’origine était un coach ou un faux cabriolet, les sièges avants auraient été inclinables (pour laisser entrer les passagers à l’arrière) ce qui n’a pas l’air d’être le cas dans les photos de votre site.
Compte tenu de la largeur des portes et du auvent, il s’agit plus d’une ancienne berline (d’ailleurs, on voit bien la différence avec le dessin fourni). La transformer en coach serait complexe car les portes ne sont pas assez larges pour avoir un accès aux places arrières et les sièges avant ne basculent pas.
ce n’est pas faux… 😉