Cette année, c’est le club Lorraine Dietrich qui organisait le Rallye des Clubs de Marque. Et la chance a fait que ce rallye ne passait pas trop loin de chez moi, c’est à dire en Lorraine (retour aux sources?)…!
ça a donc été l’occasion d’aller à leur rencontre et de pouvoir découvrir ces autos exceptionnelles qui y participaient…, et de faire des photos en vue d’articles!
Je dois dire, avant de commencer, que je ne participais pas au rallye néanmoins l’accueil des participants a été particulièrement chaleureux et les échanges passionnants.
J’en ai même profité pour acheter le dernier livre de la trilogie sur Lorraine Dietrich, directement à P. Leroux qui les a écrits et qui est le président du club Lorraine Dietrich. 🙂 )
Voici donc, pour commencer, cette sublime Lorraine Dietrich B3/6 (15 CV) de 1930 (pas sûr?) carrossée en berline par Million Guiet.
Million-Guiet construit des carrosseries de luxe depuis que l’automobile existe (et même des carrosseries hippomobiles auparavant) à Paris puis Levallois-Perret.
Après avoir exploité le brevet Baehr de carrosseries transformables, la maison Million Guiet, sous l’impulsion de l’ancien aviateur Jean (Antoine Augustin) De Vizcaya (le frère de Pierre, le pilote chez Bugatti), déposa un brevet, en 1928, pour des carrosseries totalement métalliques, en aluminium; c’est une réelle innovation à une époque où les carrosseries avaient toutes une armature en bois recouverte de tôles d’acier.
L’objectif était de gagner du poids. Ces caisses « ultra-légères » (300 kg environ) avaient pour nom TOUTALU.
Le style de ces caisses ultra-légères est particulièrement élégant avec ses angles « émoussés » et ses vitres latérales aux coins arrondies et cernées d’un jonc en aluminium poli. L’absence de moulure accentue c’est impression de légèreté et même les gouttières sont quasi-invisibles.
Million Guiet a carrossé la plupart des Châssis de luxe autours des années ’30 (Panhard Levassor, Voisin, Lorraine Dietrich, Bugatti, Talbot, Hotchkiss, Hispano Suiza, etc…) Il a même fait l’objet d’une petite série chez Citroën, integrée dans le catalogue de la marque.
Sur cette Lorraine, je trouve que l’ensemble est d’un équilibre parfait et tout en subtilité.
Même la capot moteur a été redessiné avec ses ouïes horizontales qui suivent le galbe des ailes! (le dessin des ailes me ferait même penser que la carrosserie serait de ’32/’33)
Avec son légendaire moteur 6 cylindres de 3 446 cm3, son châssis efficace et sa caisse légère, cette Lorraine doit marcher du tonnerre…! 🙂