en fait, le titre est faux… Il aurait fallu écrire « La Lorraine » aux 24h du Mans de 1931 puisque le nom a changé depuis 1928 (la famille de Dietrich ne veut plus voir son nom associé à la marque automobile)
Aussi, il n’y avait plus eu de participation des Lorraine aux 24h du mans depuis le triomphe de 1926.
A cela, il y deux raisons, au moins…
La première est que le constructeur a mal pris que l’A.C.F. lui retire la coupe Rudge-Withworth injustement (les calculs ont été revus arbitrairement suite à des plaintes de concurrents déçus) et la deuxième est que l’entreprise a passé trop de temps sur son activité de moteurs d’avion (avec la création de la SGA, Société Générale d’Aéronautique) pour s’occuper de la branche automobile et compétition. (il y a bien eu une volonté pour revenir avec un V12 pour cette année mais ce projet a avorté).
Ce sont donc deux particuliers, Henry Trébor et Louis Balart, qui décident d’y participer en amateurs avec une B3/6 « Sport type le Mans » qu’ils commandent neuve chez leur constructeur préféré!
Cette voiture n’a pas évolué depuis les succès d’il y a 5 ans déjà et les espoirs sont faibles pour ces deux « illuminés », absolument pas entraînés et qui réceptionnent leur voiture quelques jours à peine avant le début de l’épreuve! (mais la marque a tout fait pour qu’elle soit prête et réglée « aux petits oignons » 🙂 )
Quelles chances peut avoir cette auto dépassée face aux survitaminées Alfa Roméo 8C, Bugatti T40, Merdedes SSK, Talbot, Stutz… pilotées par des compétiteurs chevronnés?
Eh bien, la fiabilité de cette B3/6 a encore parlé et, suite aux nombreuse casses des concurrents et aussi à la régularité de la conduite du binôme Trébor-Balart, la Lorraine n°9 termine la course à la 4° position après avoir parcouru 2452,692 km à +/- 102 km/h de moyenne!