c’est au salon de l’automobile de 1931 qu’apparaît (enfin) la nouvelle Lorraine pour l’année 1932. La 20 cv, types 310 (châssis long de 2,78 m) et 311 (châssis court de 2,49 m)
(Pour rappel, l’automobile n’est plus vraiment la priorité de la société depuis la création de la SGA, Société Générale Aéronautique avec notamment Henriot, Nieuport, Amiot SECM et CAMS, surtout que cette SGA créera des soucis financiers suite à des recours de Renault et Potez et que la crise financière de cette époque se fait ressentir!)
Le moteur 6 cylindres est issu du projet de moteur V12 étudié pour les 24 heures du Mans (projet avorté pour cause de difficultés économiques) mais il est plus orienté « confort » que « sportivité ».
C’est donc un 6 cylindres de 4086 cc (alésage 85, course 120), soupapes latérales et vilbrequin à 7 paliers pour éviter les vibrations, 1 carburateur.
Le radiateur et son dessin sont nouveaux (un peu inspiré par des radiateurs d’Hispano Suiza?)
Le châssis est aussi une évolution de l’étude V12 pour le Mans et il est particulièrement bien adapté pour des belles carrosseries de grand luxe (tant par ses proportions que par sa grande rigidité).
Malheureusement, même si la 20 cv est « la plus belle voiture française », cette gamme ne sera pas un succès.
Elle est probablement trop éloignée de ce qu’attendaient les clients de Lorraine car pas assez sportive à leur goût et aussi trop chère compte tenu du contexte économique!
En 1932, des châssis carrossé par de grands noms participeront, avec succès, à des concours d’élégance (elle s’y prête particulièrement bien) mais cela ne suffira pas à (re)lancer les ventes… (la berline 310 rouge, carrossée par Millon-Guiet, brevet Viscaya, « Toutalu » existe toujours)
En 1934, la société arrête la construction automobile (elle était une des plus anciennes marques automobiles!). 🙁