La famille Bollée, du Mans, ne compte que des membres brillants et ingénieux, que ce soit Amédée Bollée Père, fondeur de métier mais qui avait déjà construit des voitures à vapeur (dès 1873) ou le fils (même nom, même prénom), qui construit un véhicule à vapeur (sur commande pour le Marquis de Broc) en 1885 alors qu’il n’avait que 18 ans!
Il dépose le brevet de moteur compressé en 1895.
Quant à son petit frère, Léon, il commercialise ses premières voiturettes dès 1896 (il a 19 ans), plus connues sous le nom de « tue belle-mère ».
Amédée Bollée Fils s’était aussi fait remarquer lors de la course Paris-Marseille-Paris (sept 1896), bien qu’il ne soit pas arrivé à cause d’un accident.
Néanmoins, sa voiture a prouvé qu’elle était particulièrement innovante:
-moteur horizontal, bicylindres, 6cv
-refroidissement efficace,
-carburateur,
-chambres d’explosion hémisphériques,
-direction à rotules et rattrapage de jeu,
-volant de direction,
-commandes regroupées sur la colonne de direction,
-changement de vitesse à engrenages….
Après avoir rencontré Léon Bollée, mais en refusant d’acheter son brevet pour les voiturettes (car trop cher), c’est avec enthousiasme qu’Adrien et Eugène de Turckheim (avec Eugène de Dietrich) rencontrent Amédée Bollée fils en 1896. Avant de conclure une affaire, un test de 2000 km est réalisé.
En mars, enfin, les de Dietrich achètent les brevets Bollée pour produire des voitures à Lunéville (en France) et à Niederbronn (en Allemagne!). Ils investissent quelques 500000frs sur ces 2 usines pour lancer la production et embauchent un ingénieur, Emile Mathis (qui collaborera avec Ettore Bugatti et créera sa propore marque pas la suite). (cf. Histoire de l’entreprise et des chefs d’entreprise en France, Volume 5 Par Jean Lambert-Dansette)
Les premiers modèles De Dietrich/licence Bollée sortent dès le mois de juillet 1897, la gamme comporte vite les modèles de 6 et 9 ch en bicylindres ,suivi d’une 12 cv en 4 cylindres.
Les voitures sont assemblées sur les 2 usines mais les moteurs arrivent complets (c’était surtout important pour l’usine de Niederbronn afin de ne pas transférer sa technologie aux Prusses)
Ce partenariat durera jusqu’en 1902. Entre temps, il y eut les courses (avec Adrien de Turckheim au volant), ce sujet sera traité dans le prochain article….
Salon de l’automobile 1900 De Dietrich 1901
Aussi, la rentabilité n’étant pas encore au rendez-vous, Eugène de Detrich tentera un partenariat avec Vivinus (constructeur belge) sur l’Alsace pour le marché Allemand (en 1900) mais, très vite, d’autres décisions seront prises, tant par Eugène de Dietrich que par Adrien de Turckheim…….
Merci d’avoir lu jusqu’au bout 🙂
Je ne suis pas sûr à 100% des photos donc n’hésitez pas à apporter des corrections en commentaire.