Voici un documet particulièrement intéressant qui décrit la génèse de l’aventure automobile des Lorraine-Dietrich. (extrait de Adrien de Turckheim – Souvenirs de ma vie (1942) )
On y découvre un Baron Adrien de Turkheim qui « tourne en rond » dans ses fonctions à l’usine familiale de Lunéville mais qui déborde d’énergie et de curiosité.
« Pendant mes premières années à l’usine de Lunéville, chargé spécialement de la correspondance, des marchés et aussi des bois, je m’y ennuyais consciencieusement. Tandis que mon frère Eugène qui y était entré un an après moi, paraissait prendre plus goût que moi à la fabrication des wagons. Aussi en 1895, je commençai à me rendre compte que je n’étais guère fait pour ce métier de rond de cuir. » ….
Après quelques entreprises infructueuses, le déclic se produit:
« …quand un événement d’où devait dépendre toute ma vie, surgit: la naissance de l’industrie automobile qui aussitôt me passionna: belles années de lutte qui comptent parmi les meilleures de mon existence. »
Il était déjà sensible aux nouveaux moyens de locomotion qui se développaient à cette époque et avait tenté une éxpériene qui fut encore un échec:
« L’année d’avant je m’étais intéressé, pour 20.000 francs, avec mes amis Monnier à une affaire de bicyclettes menée par un nommé Médinger qui au bout de quelques mois s’était enfui avec la caisse »
Et, c’est par un heureux concours de circonstance qu’il rencontre les frères Bollée car ces derniers lui ont fourni, pour son Chateau à Blâmont (54), un système hydrolique pour régler un problème d’alimentation en eau:
« Ce fut un hasard qui m’y plongea. La propriété de Blâmont manquant d’eau sur son pic à partir de juin…. »
« ça ne pouvait durer, …. Les petits moteurs électriques n’existaient pas encore à cette époque, je m’adressai à la Maison Bollée du Mans qui faisait des béliers hydrauliques…. »
« En causant avec le monteur, j’appris que les frères Bollée construisaient aussi des automobiles…. »
Et c’est parti:
Il répondit tout de suite à mon appel, ayant pleine confiance en mon jugement, et étant persuadé comme moi, que l’automobile naissante pouvait avoir un avenir, insoupçonné encore à Paris. Nous partîmes donc tous les deux et rencontrâmes d’abord Léon Bollée, à Paris, qui nous présenta une voiturette à deux places et qui nous demanda 500.000 francs pour l’acquisition de son brevet. C’était trop cher pour nous.
Mais il nous dit que son frère Amédée, au Mans, construisait une voiturette à courroie presque terminée et qui ne nous coûterait 100.000 francs.
J’allais au Mans voir la nouvelle 6 HP, qui me parut solidement faite, autant que je pouvais en juger dans mon ignorance de l’automobile. »
Ainsi, un accord est trouvé (en novembre 1896) pour que les usines De Dietrich construisent leurs premières automobiles sous licence Amédée Bollée (fils).
Le brevet de la voiture à pétrole d’Amédée Bollée avait été déposé en Janvier 1896, donc moins d’un an avant!
Fabriquée à Lunéville, cette voiture Lorraine-Dietrich, système Amédée Bollée de modèle 1897, est l’une des premières sorties des usines De Dietrich
(une partie de ces éléments à été trouvée sur: http://blamont.info/textes678.html)
Le prochain article développera un peu plus le partenariat avec Amédée Bollée. Je parlerai aussi de Vivinus….
Bonjour,
Bravo et merci pour cet article.
Je cherche des précisions sur « l’entrée en scène » de Etore BUGATTI et de mon grand oncle Jules Ernest FRIDERICH dans cette usine!
Avez-vous des éléments?
Merci d’avance.
Alain GOURRIER
bonjour et merci pour votre intérêt 😉 Je vais des recherches dans mes docs et reviens vers vous (probablement après les fêtes….)
Merci de partager avec nous toutes tes recherches grâce a toi et ton site j’apprends beaucoup beaucoup de chose !!
Et quand c’est écrit par un VRAI passionné c’est encore mieux .
Continue comme ça , Médéric .
Il y à des mines de charbon des mines de fer et plus encore mais vos article sont en or pour tous les passionné comme moi .Bravo et merci
merci pour vos encouragements 😉