Et hop, encore un plongeon dans l’histoire avec cette Guyot Spéciale de 1924, toujours redécouverte à Montlhéry lors VRM 2017 (décidément!)… 🙂
Albert Guyot (1882-1947)
En 1923, fort de son expérience de pilote et de ses qualité de technicien/metteur au point, il décide de devenir constructeur (Albert Guyot et Cie) à son tour et lance sa voiture 2 Litres à moteur sans soupapes dans le but de courir à Indianapolis (il lance en parallèle une voiture de tourisme, des victoires en course devant faire sa pub!).
Pour ce faire, Albert Guyot, bon technicien lui-même, s’entoure de gens compétents comme l’ingénieur René Cozette (celui des les carburateurs et compresseur) et de Schmid, ancien ingénieur de chez Rolland Pilain. Le moteur sera sans soupapes à un seul fourreau tournant et louvoyant, de type Mc Collum (différent des « knight »).
L’objectif principal reste Indianapolis, mais la voiture ne sera prête qu’en juillet 1925 et courra sa première grande épreuve, le GP d’Italie, le 6 septembre, où elle abandonne sur défaillance du compresseur.
En fait, les voitures Guyot ne brilleront pas en compétition…
Elle n’étaient pas assez compétitives face à la concurrence mais il paraît qu’elles laissaient un beau nuage de fumée derrière elles…! 🙂
La formule changeant pour 1926 (elle passe à 1 500 cm3 à compresseur), la deux-litres va être cédée à des amateurs qui la feront courir jusque dans les années cinquante. En 1961, elle entre dans le circuit des collectionneurs pour ne reparaître, restaurée, qu’en 1977.
Le pire drame arrive en 1927 quand son ami-pilote Gérard De Courcelles (vainqueur des 24 h du Mans en 1925 sur Lorraine Dietrich) se tue à bord d’une 1500 cc à Montlhéry pendant les préliminaire du Grand Prix de l’ACF. Il abandonne alors la compétition et sa marque s’éteint en 1931.
CARACTÉRISTIQUES
Transmission : roues arrière motrices ; boîte de vitesses manuelle à 4 rapports ; freins avant et sur transmission.
Dimensions : empattement, 2,45 m ; voies avant et arrière, 1,20 m ; poids, 800 kg.
Performance : vitesse maximale, 185 km/h.
Chapeau l’artiste…et l’article !