C’est à Rétromobile (2017) que le Club des Teuf-Teuf nous présentait cette Gladiator Type 4 Voiture Légère 1901.
Rappel historique:
Après avoir fait fortune avec leur société de cycles « Gladiator« , Alexandre Darracq et Paul Auroc la vendent pour se lancer dans une nouvelle aventure… Pour A. Darracq se sera l’automobile sous son propre nom…
C’est Adolphe Clément qui rachète Gladiator avec son associé anglais Lord Talbot et, forts de leurs expériences industrielles, ils se lancent dans la fabrication automobile.
Ce sera donc une marque franco-anglaise, distribuée dans les deux pays, sous le nom Clément-Gladiator en France et Clément-Talbot en Angleterre (pour faire simple). Les modèles de chaque pays se distingueront de plus en plus pour s’adapter à leur marché…
Clément prend son indépendance en 1903 et crée les automobile Bayard (qui deviendront vite Bayard-Clément puis Clément-Bayard) et Sir Talbot garde seul Gladiator qui deviendra simplement Clément-Talbot et/ou Clément-Gladiator, pour distribuer, au départ, des Bayard-Clément puis ses propres voitures de sa propre conception. Pendant cette période, c’est la guerre pour savoir qui gardera le nom de Clément (ce dernier ayant vendu ses parts avec le nom de la marque, d’où le choix de Bayard pour créer sa nouvelle marque…)
Malheureusement, les ventes s’effritent et, c’est Vinot-Deguingand qui rachète Gladiator en 1909. La marque Gladiator (le nom attaché de Clément est supprimé) continue à exister dans l’ombre de Vinot-Deguingand mais disparaîtra après la première guerre.
Pour revenir à la Gladiator Type 4 de 1901, elle a la particularité d’être dans la même famille depuis son origine, elle a été achetée neuve par le grand-père de I’actuel propriétaire. Elle a même conservé sa facture initiale!
La voiture, à essence de pétrole, est une voiture légère en carrosserie « Tonneau » avec sièges arrière en vis-à-vis.
Son moteur est un monocylindre Aster de 6 CH 1/2 alimenté par un carburateur Longmar à vaporisation qui lui permet de frôler la vitesse incroyable de 40 km/h
Elle est équipée d’une boite Panhard et d’un à cône en cuir.
Le châssis est en bois armé et sa transmission se fait par deux chaines reliées aux roues arrière. Elle a 3 vitesses, une marche arrière et un frein à main qui ne fonctionne qu’en marche avant. Pour stopper la voiture qui part à reculons, une sorte d’ancre se plante dans la route. ( En 1901 les route ne sont pas goudronnées. )
Par ailleurs, elle est équipée de l’option échappement libre qui permet de faire beaucoup de bruit dans les villages où poules, cochons et vaches promènent en liberté. C’est le chauffeur qui devait payer les dégâts!