La marque Georges Irat était bien présente lors du Retromobile de 2018 avec 3 voitures pour la vente d’Artcurial, même si, sur les 3, je n’en ai vu que 2 (le cabriolet OLC3 de 1939, à moteur de traction Citroën 11 Cv était déjà parti le dimanche…).
Néanmoins, voici déjà le roadster Georges Irat MDU 6 CV de 1937 (châssis n° 1405, moteur n° 3480 DU)
(Estimée entre 12 et 18000€, elle est partie à 15496€)
Son moteur est évidemment un Ruby DU, 1100cc à soupapes en tête pour 37ch, puisque Georges Irat est associé avec Godefroy et Lévêque qui est le fabricant de ces moteurs Ruby (c’est ce qui a permis au premier de sauver sa marque automobile malgré la crise et au second de continuer à fournir ses moteurs un peu dépassés dans les années ’30!).
Il est précisé que sur l’auvent, au-dessus de la plaque du constructeur, le numéro 271 est frappé et qu’il pourrait ainsi s’agir du 271ème roadster, d’après le vendeur.
Même si elle possède toujours le capot court et la calandre plate, on constate les premières évolutions esthétiques par rapports aux premiers modèles, à savoir les ailes qui sont profilées pour suivre la mode. Par ailleurs, on peut regretter que le pare-brise ne soit plus celui d’origine car celui-ci ne lui va pas du tout…
Comme elle n’a pas d’habillage intérieur, on peut découvrir la structure « tout acier » de sa caisse: la légère carrosserie est soudée sur une armature en tubes métalliques, ce qui participe à la rigidité (relative) de la voiture. C’est d’ailleurs aussi pour rigidifier l’ensemble qu’elle n’a qu’une porte côté passager, galanterie oblige…!
Elle est issue de la collection Broual de l’ex-musée de Briare et elle à restaurer complètement..!
Il faudra donc lui retrouver une Dynastart, la sienne étant manquante, lui remettre des ressorts d’origine à l’arrière pour qu’elle retrouve sa hauteur normale, changer son pare-brise, son tableau de bord et ses sièges qui sont modifiés.
(mais là, je suis mal placé pour critiquer puisque la mienne n’a pas son tableau de bord et ses sièges d’origine non plus…).
J’imagine que la mécanique est à reprendre complètement aussi. Tous ces points justifient probablement son prix de vente relativement faible compte tenu de la rareté et de l’intérêt du modèle. 😉
Bon courage et plein de plaisir à son nouveau propriétaire!
Et voici, pour la récréation, 2 photos de Georges Irat de la même année trouvées dans « L’Automobile sur la Côte d’Azur » (Site Gallica de la BNF) d’avril 1937 et qui présente le Garage du Port à Nice (Mr Oliviéri) pour l’une, et de septembre 1937 lors d’un concours d’élégance (Concours d’Elégance Nocturne de Cannes) où elles obtinrent 1 Grand Prix et 3 Prix d’Honneur pour l’autre: