pour faire suite à sa très réussie 4-A (1921-1928), Georges Irat décide de monter en gamme en présentant une 15 Cv, 6 cylindres, la 6-A. Son moteur de 3 Litres développe 80 cv à 3750 trs/mn.
(la photo récente ci-contre n’aurait plus de GI 6-A que l’allure car équipée d’un moteur/boite/direction de… Toyota!)
Cette auto sera un échec commercial… (même si, en 1928, la cylindrée passe à 3,6 litres). Elle sera vite arrêtée pour laisser la place à une auto encore plus haut de gamme de 8 cylindres (d’origine Lycoming, Georges Irat ne fabriquera plus ses propres moteurs!)
Je ne sais combien de A-6 ont été construits mais je crois qu’il n’en reste, aujourd’hui, que 2.
LA 15 CV, 6 CYLINDRES, GEORGES IRAT
Présentée au Salon de l’an dernier, la 15 CV, six cylindres, Georges Irat est maintenant parfaitement au point.
Le moteur a 69 mm 8 d’alésage et 130 mm de course, sa cylindrée est donc de 3 litres.
Les caractéristiques de la culasse, de l’emplacement et de la commande des soupapes sont semblables a celles du type 2 litres qui a connu une si belle saison sportive.
Le vilebrequin a plateaux, et parfaitement équilibré repose sur 7 paliers.
Les pistons sont en alliage léger, de construction spéciale, a 4 segments et les bielles sont complètement usinées.
Le refroidissement est assuré par une pompe à grand débit et radiateur à grande surface sans ventilateur.
L’allumage se fait par Delco afin d’avoir meilleur rendement et souplesse.
Le carburateur est un Zenith à double corps.
Embrayage à disques multiples et ressorts périphériques, boite a quatre vitesses, avec pignons soigneusement rectifiés, font bloc avec le moteur.
La transmission, comme dans la 2 litres, comporte deux joints souples Hardy rigoureusement centrés.
Le pont est du type banjo avec attache par rotule universelle. Les engrenages d’angle sont a taille Gleason. Trois modes de réglage des plus précis permettent d’obtenir un parfait silence.
Le freinage sur les quatre roues est confié à des servo-freins Perrot-Bendix montés dans chaque tambour.
La suspension est à ressorts droits, ceux avant désaxes et ceux arrière passant sous le pont. Ils sont complétés par des amortisseurs.
Marquons d’une croix ce détail, il a son importance. Certains types de carrosseries surbaissées prennent ainsi tous leurs avantages. La maison Georges Irat fut d’ailleurs des premieres à prévoir le sur-baissement des planchers, notamment dans sa 2 litres « competition ».
Les roues sont des Rudge-Whitworth avec jantes a base creuse et pneuma-tiques 33 x 6.
Voici quelques dimensions du chassis type 6 A : la voie est de 1 m. 4o ; l’empattement de 3 m. 45 ; l’emplacement de carrosserie de 2 m. 7o et l’encombrement total de 4 m. 6o.
La direction est placée à gauche et elle est à inclinaison variable pour la bien accommoder e. la conformation du conducteur. Elle est du type semi-irréversible à vis et secteur montes sur roulements et butée à gorges profondes.
L’essieu avant est à chapes fermées. La voiture vire dans un cercle de 14 mètres.
Le châssis a son centre de gravité très près du sol. Vaste, il peut recevoir des carrosseries de grand confort et ses proportions d’ensemble permettent une très belle présentation.