C’est fort d’une excellente réputation dans la carrosserie hippomobile (du moins dans leur région, autours d’Orléans), que les frères Henry, Emile et Félix Delaugère décident de se lancer dans l’automobile.
Ils présentent ainsi un tricycle à la première Exposition Automobile de 1898. Afin de proposer des modèles plus aboutis plus gros et plus haut de gamme, ils s’associent, en 1903, avec l’ingénieur des arts et métiers, Maurice Clayette (son frère, Henry, les rejoint en 1906).
La marque fabrique alors des voitures parmi les plus luxueuses (et les plus chères) d’Europe et a obtenu la médaille d’or au salon international de Londres en 1908 (peut-être d’autres mais les historiens de la marque n’ont pas de preuves tangibles).
Aujourd’hui, la légende voudrait que les Delaugère et Clayette de la période avant-première-guerre pouvaient atteindre les 500000 km…
Dans les années ’20, la concurrence les oblige à rationaliser la gamme (fini la variété quasi-infinie des carrosserie dont la marque tirait en grande partie son prestige!) et a arrêter la production de leurs propres moteurs au profit de moteurs Ballot.
C’est ainsi que sortent les Type V (entre 1923 et 1925). Environ 300 voitures sortiront sous 3 carrosseries (berline, torpédo et boulangère).
En 1926, l’entreprise est reprise par Panhard et Levassor qui utilise les usines et le savoir-faire pour fabriquer ses propres carrosseries. Les « Panoramique », « Dynamic » et même la « Dynavia » y seront réalisées.
C’est presque un retour au sources puisque Delaugère a commencé par la construction de carrosseries, qui plus est, haut de gamme… (la marque a même utilisé un moteur sans-soupape (licence Mustad-Fisher) en 1913, ce qui lui fait un point commun supplémentaire avec Panhard…).
Aujourd’hui, il resterait 26 automobiles Delaugère et Clayette (et 8 véhicules hippomobiles).
Celle qui est présentée ici (vue au Salon Champenois de Véhicules de Collection à Reims, 2016) est une 10 HP, Type V de 1923 (châssis 5175), elle a un moteur Ballot 4G5 (67-120) et c’est un « Torpédo Luxe » (la forme est pontée, visible notamment derrière les sièges avant par rapport au « Torpédo de Série »).
Merci beaucoup pour avoir mis en valeur la marque Delaugère et Clayette mais le Delaugère et Clayette Club, ayant pour mission de retracer l’histoire des carrossiers orléanais, n’a jamais repris l’assertion reprise ci-dessous car sans référence connue hormis pour la médaille d’Or au salon de Londres en 1908.
La marque fabrique alors des voitures parmi les plus luxueuses (et les plus chères) d’Europe, obtient des médailles d’or aux salons internationaux (Madrid en 1907 et Londres en 1908) et véhicule les plus grands comme le Kaiser Guillaume II. Les Delaugère et Clayette de la période avant-première-guerre pouvaient atteindre les 500000 km…
En savoir plus sur https://patrimoineautomobile.com/delaugere-et-clayette-type-v-de-1923/#8qIBGe7FY8OtAWop.99
bonjour,
merci pour ces précisions, j’ai rectifié 🙂