Delage D8 « C » Faux-Cabriolet Vanvooren 1933

ce Faux-cabriolet Vanvooren, sur une Delage D8 « châssis court » était exposé à la rétrospective de la marque de Courbevoie lors du salon Epoqu’Auto de 2019.

Pour rappel, la Delage D8 est synonyme de luxe absolu et, avec son moteur 23 CV, 8 cylindres en ligne de 4060 cc qui développe 105 Cv, elle pouvait « titiller » les Hispano-Suiza, Bugatti et autres américaines (qui avaient lancé la mode des moteurs 8 cylindres ou plus…). 

Elle était proposée en 3 châssis, un normal, un long et un court (qui sera décliné en « sport » avec moteur « gonflé » et surbaissé).

Une autre Delage D8 C, en Cabriolet Figoni, en cliquant ici.

Voici un tarif des prix des automobiles en 1930, on y trouve bien sûr le modèle D8 à 65500 francs en châssis nu (90600 francs avec carrosserie « usine »), elle se positionne donc juste au dessus de la Bugatti Type 44 (17 Cv pour 60000 Francs en châssis nu) mais en dessous de la Type 46 (31 Cv pour 100800 francs). 

L’Hispano-Suiza H6 (32 Cv) reste nettement au dessus à 140000 francs, tout comme la Voisins C12 contemporaine (110000 Francs)… 

Pour la concurrence étrangère, les allemandes comme Horsch, Maybach ou Mercedes sont inaccessibles et la palme du prix le plus élevé va à l’américaine Duesemberg J qui valait 375000 Francs, hors carrosserie (soit presque 6 fois plus que notre Delage)!

Une Peugeot 5 Cv ne coûtait, quant à elle, que 11400 Francs (16200 francs carrossée en berline).

 

 

Celle-ci est carrossée en Faux-cabriolet par la carrosserie Vanvooren.

Ce carrossier haut de gamme a (pour faire court) principalement travaillé pour Hispano (les deux usines étaient voisines).

Il a aussi beaucoup carrossé de Bugatti (pour une question d’amitié avec l’agent parisien, Dominique Lamberjack) et la plupart des Rolls-Royce importée en France (toujours pour une question de liens amicaux/commerciaux)… 

A cette période, au delà de leur qualités, les carrosseries Vanvooren étaient connues pour leur sobriété et leur classicisme ainsi que pour le brevet de structure de flexible renforcée par du métal, grâce à des supports et joints anti-vibration en caoutchouc « Silentbloc » (fournis par « Repusseau et cie »). Ceci permettait d’éliminer les grincements et le risque de déchirure des caisses en bois. (Brevet Marius Daste, patron de Vanvooren depuis 1921).

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