vue sur le stand qui présentait la prochaine vente aux enchère d’Osenat, cette fabuleuse Delage D8 (châssis 51597, dite 100 mais qui serait, en définitive, une 120) était digne du slogan de la marque: « Delage, la belle voiture française ».
On ne peut pas nier qu’elle « en impose »…! 🙂
La D8 (pour 8 cylindres), représente le haut de gamme de la marque depuis 1933 (D8-15 de 1933 à 1934 suivies par les D8-85 et 105 de 1934 à 35 et, après le rachat par Delahaye, les D8-100 et D8-120, les moteurs étant extrapolés des 6 cylindres Delahaye) et toute la lignée a été carrossée par les plus grands (Letourneur et Marchand, Pourtout, Figoni Falschi, Saoutchik, etc…).
La 120 est la version sportive de la 100 en ce sens où le châssis est plus court (3,35 m au lieu de 3,63 m) et son moteur de 25 Cv avec son 8 cylindres en ligne de 4300 cc passe à 120 CV à 4500 tr/mn. (il passera même à 27 Cv et 4743 cc en 1938 avec la D8-120 S).
Elle pouvait monter à 155 km/h.
Pour des raisons administratives, deux D8-100 ont été nommée D8-100C, dont celle-ci. Les deux ont été carrossées par de Villars.
Pour la petite histoire, ce carrossier, De Villars, a été créé en 1925 (par Frank Jay Gould, un milliardaire américain, pour ses amis en France, et a peu de réalisations à son actif, quasiment que des pièces uniques et uniquement sur des châssis prestigieux…
Après la guerre, les locaux ont été repris par un certain Jean Daninos…)
Pour ma part, au delà des qualités intrinsèques à cette sublime auto, j’adore sa patine! 🙂
Estimée entre 200 et 250000€, elle sera en vente le 20 mars 2016. (D’ailleurs, même si Osenat fait moins de bruit que d’autres à Rétromobile (!), ce sera une belle vente, en tout cas avec des voitures très intéressantes et des estimations raisonnables plutôt cohérantes, j’y reviendrai… 🙂
Résultat: 318000€.