Voici le dernier exemplaire survivant d’un Auto-Caisson De Dion-Bouton, vu à Thiaucourt pour la commémoration de la libération du village (le premier) par les américains en 1918.
Ce camion est basé sur un châssis type GO (pour l’Auto-Caisson, l’Auto-Canon l’était sur un châssis FZ) de 35 HP avec un moteur V8 (à 90°, fondus par groupes de 2), développe environ 60 CV à 1350 trs/mn et roule à 30 km/h (il pèse plus de 6 tonnes avec ses munitions!).
Sa longueur est de 5,85 m sur 2 m de large et, pour l’anecdote, le rayon de braquage est de 15 m…
Il possède 4 coffres à munitions disposés deux par deux de chaque côté du véhicules qui permettent le transport de 180 munitions. Un coffre arrière sert aussi de marchepied et renferme 180 fusées.
En août 1914, seulement un prototype est terminé et 8 sont en construction à cause des hésitations de l’état-major sur le type de châssis automobile à employer : véhicule à roues ou tracteur à adhérence totale (véhicule chenillé). Ce dernier n’est pas au point, et pendant un an les Ateliers de Puteaux sont dans l’expectative. Début juillet 1914, un châssis automobile De Dion Bouton est choisi. Il est équipé d’un moteur V8 à essence d’une puissance de 35 HP. Ce moteur est protégé durant le tir par un capot blindé composé de volets métalliques mobiles.
L’armée créera alors des unités d’artillerie mobile appelées SAC (Sections d’Auto-Canon) constitués de 2 auto-canons de 75 mm toujours accompagnés de 2 auto-caissons pour transporter les munitions.
Leur utilisation sera déterminante .
Voici le dernier en action:
Et en voici un en action à l’époque:
cerise sur le gâteau, voici la notice complète des châssis FZ de chez De Dion-Bouton (trouvée sur le net):