Si Chenard et Walcker existe depuis 1888 (pour fabriquer des bicyclette, ce nouveau moyen de transport étant très en vogue), après avoir fabriqué des tricycles à moteur c’est en 1901 que sort la première automobile de la marque, la Type B à transmission par cardan.
En 1911, elle invente et monte en série des pistons en aluminium. Jusqu’à la première guerre, l’entreprise continue sa montée en puissance (déménage à Gennevilliers pour pouvoir assumer la demande et produire plus), participe à de nombreuses courses…
Après avoir fabriqué des obus et des moteurs d’avion Hispano Suiza pendant la guerre, Chenard et Walcker revient avec la 3L 15Cv (entre autre), absorbe Sénéchal en 1923, année de tous les succès puisque la marque remporte la première édition des 24h du Mans…
Les retombées économiques de ces victoires sont énormes et la marque vit son apogée.
C’est une des marques les plus importantes de l’hexagone à cette époque! 🙂
Malheureusement, la concurrence des gros industriels comme Citroën fait rage et la marque a du mal à suivre…
Ni a type Y (1500 cc) et les victoires de la « Tank » en course, ni l’avant-gardiste traction avant « Super Aigle », sortie en 1934 (!) ne pourront faire remonter les ventes…
Pour compenser sa faible productivité, il y a une un tentative de rapprochement avec d’autres marques, notamment Delahaye mais cela n’a pas fonctionné.
Chenard et Walcker résiste pourtant autant que possible tout en restant innovante (notamment avec la « Mistral » V8 en 1936 mais qui ne se vendra pas…) et la Super Aigle évoluera jusqu’à la guerre avec « les moyens du bord » (en gros, la marque devient presque un assembleur et se fournit chez Chausson pour les caisses, chez Citroën puis chez Peugeot pour les moteurs). Après guerre, elle fabrique des camionnettes Peugeot (pour faire simple) et s’éteint définitivement en 1950, dans l’indifférence générale…. 🙁 Elle avait pourtant marqué l’histoire automobile et sportive!
Mais revenons à la belle Type P de 1910 vue à Epoqu’Auto.
Son moteur est un 4 cylindres bi-bloc de 2L100 et d’une puissance fiscale de 12 HP.
J’aurais tendance à qualifier sa carrosserie de double Phaeton et elle est superbe…
Elle représente bien la standing que Chenard et Walcker mérite 😉