Le site qui présente et fait revivre notre patrimoine automobile, principalement avant guerre et de marques françaises aujourd'hui disparues! (Lorraine Dietrich, Voisin, Salmson, Georges Irat, Delage, etc…). Venez redécouvrir ces autos exclusives, sportives et ces cyclecars…! ;)
Cette impressionnant Torpédo Renault 22 CV, type DU de 1913 était proposé à la vente à Rétromobile 2022.
Elle porte le n° de châssis 40690 et le n° de moteur 559.
Le type DU est une 22 CV, 6 cylindres bi-bloc (2×3 cylindres) en ligne de 5100 cc (85×150) qui développe 60 CV à 1200 trs/mn et peut monter à 85 km/h. Il n’y a pas de freins à l’avant (comme toutes les avant-première-guerre) et le démarrage se fait à la manivelle (la famille qui pouvait s’offrir une telle auto se devait d’avoir aussi un chauffeur…).
Le type DU, avec un châssis surélevé était prévu pour l’export et cette auto a été vendue neuve à une famille de banquiers en Suède où elle a été carrossée en Torpédo par un carrossier local, Nylunds Fabrik à Stockholm.
On trouve des photos où il semble qu’elle ait été réquisitionnée par l’armée et une autre photo datant du début des années ’60 avant sa restauration… Sa carrosserie est toujours celle d’origine et il semble que sont historique soit limpide (5 propriétaires seulement).
Pour ma part part, j’aime bien ces torpédos juste avant première guerre où on voit la ligne s’étirer et se simplifier en s’éloignant des lignes de type Phaeton/double-phaeton, mais pas encore complètement au niveau des sièges…
Voici une très rare Renault Nervasport Type TG5 à carrosseire « Coach Décapotable » de 1933.
Elle était exposée à Rétromobile 2019 en vue d’une vente aux enchères.
Je dois avouer que je ne connais pas bien les Renault (peut-être parce que je suis issu d’une famille de citroënistes invétérés 😀 ) donc je me contente de recopier la fiche de présentation de cette 24 CV:
HISTOIRE DU MODÈLE :
Le type « Nerva » apparaît en 1930. Il s’agit d’un modèle de luxe équipé d’un moteur à 8 cylindres qui est destiné à une clientèle aisée à la recherche de confort.
En 1932, l’usine Renault lança une évolution, plus légère que sa devancière baptisée « Nervasport » (c’est une version plus courte et plus sportive de la Nervastella).
Elle était déclinée en plusieurs types de carrosseries : berline quatre portes, Coach ou cabriolet.
Avec son long capot, la Nervasport évoque le style des Chrysler contemporaines. Elle est considérée à juste titre comme la plus belle des Renault d’avant la période aérodynamique.
Cette brillante mécanique démontra à maintes reprises des performances étonnantes : une Nervasport très spéciale et profilée, bat de nombreux records du monde à Montlhéry en 1934.
Une autre Nervasport termina même seconde du Rallye Monte Carlo en 1933 !
Voici une liste (non exhaustive) de célèbres propriétaires de Nervasport:
Le Roi Carol de Roumanie, Louis Renault, M.Henry (Pathé Cinéma), Famille Michelin, M.Caudron (constructeur d’aéronefs), M.Mollié (confiserie Krema)…
Aujourd’hui, seulement cinq ou six Nervasport TG5 subsistent (sur environ 24 construites), celle-ci étant la seule connue en coach convertible (selon source Renault Classic).
TYPES DE CARROSSERIES / CHIFFRES DE PRODUCTION/ TARIFS SUR LA PERIODE 1932 / 1933
Carrosseries d’usine : Coach décapotable grand sport : 23 ou 24 exemplaires. Prix 44.000 F
Coach grand sport : 245 exemplaires. Prix 43.000 F
Cabriolet décapotable : 65 exemplaires. Prix 42.000 F
Roadster : 10 exemplaires. Prix 41.000 F Berline : 177 exemplaires. Prix 35.000 F
Châssis nu pour carrossier : 43 exemplaires. Prix 28.000 F
Chiffre total de la production : 564 exemplaires de 1932 à 1933.
La NERVASPORT TG5 (n° 582059)
Cette voiture a été vendue par l’usine le 26 Avril 1933 et livrée le 27 avril à Paris sous l’immatriculation « 4323 RG 4 ».
La voiture fut rachetée en janvier 1935 par le peintre Maurice Le Mallier et immatriculée « 7543 LP 1 ». ll vendit la voiture en 1937 à Maurice Simon de la « Maison Pol Simon Decoration » à Reims.
Après la deuxième guerre mondiale, la Renault fut acquise par Francis Druart, toujours à Reims. Il conserva la voiture pendant plus de cinquante ans avant de la céder à son actuel propriétaire en 2014.
Selon les souvenirs de Monsieur Druart, le premier propriétaire de la voiture a très probablement été le peintre Maurice de Vlaminck. Ce dernier était un passionné de belles voitures, comme son ami, l’artiste André Derain, co-fondateur du fauvisme. De Vlaminck posséda de nombreuses voitures comme des Ballot, Hotchkiss, Chenard & Walcker et la Renault Nervasport.
Voici la présentation du modèle dans « Le Génie Civile » d’octobre 1932 (source Gallica de la BNF)
Son moteur est donc un 8 cylindres en ligne de 24 CV, 4240 cc qui développe 100 CV. L’auto peut rouler à 140 Km/h.
Pour ma part, j’aime bien sa patine mais j’ai le sentiment qu’elle va nécessiter beaucoup de travail avant de reprendre la route!
les présentations du club des Teuf-Teufs à Rétromobile sont toujours incroyables…
Cette année, pour une « spéciale Renault », on a pu découvrir cette Renault Type C de Course datant de 1900!
Voici sa fiche explicative:
RENAULT Type C Course 1900 MOTEUR DE DION BOUTON – MONOCYLINDRE 450 cc – 3,5 HP BOITE DE VITESSES : 3 VITESSES SANS MA (BOITE MANDOLINE) TRANSMISSION PAR PONT CARROSSERIE SPORT VITESSE : 40 KM/H
Voiture de compétition catégorie voiturette de moins de 400 Kg
« La voiturette châssis 102 pourrait être la numéro 20 conduite par Marcel Renault, une des trois Renault qui ont participé à la course Paris-Toulouse-Paris du 25 au 28 Juillet 1900 ; les 2 autres étaient pilotées par Louis Renault, et G.Gruso ». C’est la seule voiturette de course connue a ce jour.
Les différences structurales entre le type C de compétition et le modèle de série est que celle-ci est allégée grâce à des raccords de châssis nervurés et évidés, la carrosserie est entièrement en aluminium, la structure du siège est allégée par une forme incurvée et évidée, la boite de vitesse est sans marche arrière, le radiateur est modifié pour un meilleur refroidissement et elle a un tirant de renfort sous l’essieu avant.
Le pignon d’attaque du différentiel possède 22 dents au lieu de 14 sur le modèle standard pour augmenter la vitesse maximale.
Le système de freinage est constitué d’un ralentisseur à pédale agissant sur l’arbre de transmission et d’un frein à main agissant sur les roues arrière, sans cliquet pour la rapidité du freinage. « Cette voiturette aurait participe à l’exposition de Brescia (Italie) des 9 et 10 septembre 1900 et gagné la course Brescia Sprint comme indiqué dans le manifeste « Isotta Fraschini & Cie ».
La voiture possède une plaque minéralogique italienne 20-228 avec un plombage officiel. A partir de 1905 le « 20 » représente la province de Como.
A participé avec succès aux Londres-Brighton 2015 et remporte le Prix Regent Street Parade et la « Wellinghan Cup for the oldest racing car ».
Collection A.C.
Cette auto ayant participé au Paris-Toulouse-Paris en 1900, voici un résumé de cette course dans La Vie Au Grand Air du 04/08/1900
Pour rappelle, la Type C, sortie en 1900 succède aux Types A et B et, avec 179 voiturettes construites sur l’année, fut un réel succès commercial!
Elle a aussi été immortalisée dans un album de Blake et Mortimer, Le mystère de la grande pyramide.
Le club des Teuf-Teufs nous a fait le bonheur de la voir en action:
Au dernier Retromobile, c’est le « Patrimoine Renault » qui nous présentait ce gros et impressionnant type CH de 1911…
Le TYPE CH (20 CV) a un style résolument sportif grâce à un châssis court et étroit.
Il se caractérise par un gros moteur quatre cylindres de cinq litres de cylindrée et un poids contenu, qui en font une sorte de voiture de Grand Tourisme avant l’heure, surtout avec cette belle carrosserie Sport Simple Phaéton + banquette arrière additionnelle!
La Renault TYPE CH est doté d’innovations intéressantes telles que le carburateur à réchauffeur ou la boite de vitesses à quatre rapports avec le 4° rapport en prise directe, application concrète du brevet que Louis Renault a déposé personnellement dès 1898.
Par ailleurs, la lubrification et le refroidissement du moteur ont été améliorés offrant ainsi une sécurité d’emploi accrue.
En parallèle des gammes plus populaires que Renault continue à développer avec des modèles équipés du moteur bicylindre, avec ce type de voiture et ces moteurs quatre cylindres de cylindrée moyenne, les Renault s’inscrivent dans le cercle des voitures à tendance sportive avant d’atteindre le prestige avec l’arrivée prochaine des moteurs six cylindres et de la 40 CV.
Modèle présenté : TYPE CH – 1911
Moteur : 4 cylindres en ligne – 5026 cc
Transmission : Aux roues arrière, Boite 4 vitesses + M.A.
Freins : À main sur roues arrière (tambour) et à pied sur l’arbre de transmission
Dimensions : long. 4,5 m – larg. 1,60 m – poids 1800 kg
Vitesse maxi : env 60 km/h
et voici cette Renault en vidéo dans un épisode des Brigades du Tigre 🙂
c’est encore lors de l’expo Renault à Rétromobile que l’on pouvait (re)découvrir cette Renault de Grand Prix type AK de 1906.
Cette auto est lourde d’histoire (du moins, celle que cette reconstruction représente) car elle a participé (et remporté) le tout premier Grand Prix de l’Automobile Club de France en 1906 (26 et 27 juin), sur le tout nouveau circuit de la Sarthe (au Mans).
Elle est mue par un énorme 4 cylindres de 12986 cm3 délivrant 90 Cv transmis sur les roues arrières (boite 3 vitesses). Ses dimensions sont:
longueur 4,65 m, largeur 1,85 m, poids 998 kg et elle peut monter à 150 km/h.
C’est Ferenc Szisz qui remporte cette course (avec la n° 3A), devant la FIAT de Nazzaro et les Clément-Bayard (d’Albert Clément) et la Brasier …. (les 2 autres Renault 3B et 3C abandonnent)
(Nos Lorraine Dietrich ne brillent pas et Arthur Duray finit seulement 8° alors qu’Henry Rougier et fernad Gabriel abandonnent…).
Il faut rappeler que la qualité de la route a généré de nombreuses crevaisons et que les constructeurs ayant choisi des rous démontables Michelin ont été favorisés car elles permettaient de gagner un temps précieux..!)
Tout ceci n’enlève rien au mérite de Szisz qui boucle 12 tours en 12h et 14 min (soit 1238,16 Km).
(lors de cette course, le n° 2A était porté par la FIAT de… Vincenzo Lancia (qui finit 5°), encore un qui aura fait parler de lui… 🙂 )
bien que Renault ne soit pas ma marque de prédilection, il faut avouer que l’expo de la marque lors du dernier Rétromobile (2016) était particulièrement intéressante… 🙂
Voici donc une des deux autos qui m’ont le plus intéressé, la NM 40CV des records à Montlhéry, en 1926.
Cette voiture est donc tirée des grosses et luxueuses NM 40 Cv, autos qui avaient pour ambition de concurrencer les Rolls-Royce anglaises, Hispano-Suiza françaises ou autres Isotta-Fraschini italiennes… (par exemple…)
Son moteur est un énorme 6 cylindres de 9121 cc qui développe 140 CV, la transmission est à 4 rapports sur les roues arrières. evidemment, les freins à tambours ne sont présents que sur les roues arrières, comme c’était encore courant à l’époque. Cette auto peut atteindre les 200 km/h.
Sa carrosserie est particulièrement effilée (et aérodynamique) et elle est de type « Weymann » pour ne pas être trop lourde (elle pèse tout de même 2 tonnes pour 5.6 m de long et seulement 1,45 m de large!)
Cette voiture battra, en 1926, le record de l’année précédente (record du tour à 178,475 km/h, puis les 24 heures à 141,03 km/h) pour obtenir les records de 50 miles à 190,013 km/h et les 24 heures à 173,649 km/h.
Si le progrès est plus que conséquent sur la moyenne sur 24 heures entre les deux années, c’est surtout que l’équipe de Plessier et Gartfield, les ingénieurs responsables de cette opération, s’est entraînée pour changer les pneus beaucoup rapidement afin de compenser des changements très fréquents.
Même si c’est une reconstruction (et elle est bien présentée comme tel), elle représente un événement important de l’histoire de Renault.