Peugeot 402 Darl’Mat 1938

C’est au salon de Rétromobile (2022) que l’on pouvait admirer cette rare Peugeot 402 Spécial Sport Roadster Darl’Mat de 1938 (châssis n° 400233)

C’est après avoir travaillé un an à San Francisco en tant que chauffeur-mécanicien pour un riche américain qu’ Emile Darl’Mat se lance comme garagiste à Paris en 1921 (son ex employeur l’aidant à financer le lancement de son activité).

Après avoir commercialisé La Buire (marque Lyonnaise), il devient concessionnaire Peugeot (et Panhard) en 1923.

Passionné et dynamique, il propose très vite des autos améliorées mécaniquement puis, suite à sa rencontre avec la carrosserie Pourtout et surtout son amitié avec celui qu’on n’appelait pas encore designer, Georges Paulin, il propose des carrosseries spéciales (et validées par Peugeot!). 

On pense notamment aux carrosserie Eclipse sur des 301, 401 et 601 puis sur les 402.

Il devient rapidement un des plus gros concessionnaires Peugeot et sa réussite lui permet de financer sa passion pour le sport mécanique…

C’est ainsi qu’en partant d’un châssis de 302 (châssis court) avec un moteur de 402 (11 cv, 4 cylindres en ligne de 1991 cc puis 2142 cc qui développe entre 55 et 65 Cv) et une carrosserie spéciale en alu, bien sûr réalisée par Pourtout sur un dessin de Paulin, Darl’Mat présente un sublime roadster dès 1936. 

Cette auto ira « s’exercer » à Montlhéry cette même année pour atteindre une vitesse moyenne sur 24 h de plus de 139 km/h avec un record du tour à plus de 147km/h. 

Peugeot valide le concept et va même aider Darl’Mat à participer aux 24 heures du Mans en 1937 et en 1938!

Résultats en courses: en 1937 , les Darl’Mat finissent 7ième, 8ième et 10ième et ce sera une 5ième place 1938, ce qui est très bien pour des voitures -presque – de tourisme mais légères et aérodynamiques…!

Elles seront ainsi commercialisées en 3 carrosseries roadster, cabriolet et coupé jusqu’à la guerre.

En tout, ce sont 105 voitures qui seront produites, dont 53 roadsters, 32 cabriolets et 20 coupés. 

C’est peu et il n’en resterait qu’une trentaine (des vraies) aujourd’hui… 

Celle présentée ici en fait partie et je n’ai pas boudé mon plaisir en la découvrant!

A part sa peinture et sa sellerie, elle serait 100% d’origine.

Elle est sortie des ateliers en juin 1938 mais ne fut immatriculée qu’en août 1940.

Peugeot Type 161 Quadrilette

voici une amusante et avant-gardiste Peugeot Type 161.

Elle était en vente sur la bourse du Salon de Reims (2019), annoncée comme une sortie de grange.

Présentée pour la première fois au salon de Bruxelles en 1920, la nouvelle petite Peugeot « Quadrilette » sera fabriquée jusqu’en 1924.

 

Toute petite, elle mesure 2,95 mètres de long et 1,17 mètres de large (voies de 92 cm à l’avant et  75 cm à l’arrière!), et toute légère (environ 300 kg), elle peut emporter 2 personnes… l’une derrière l’autre, en tandem!

(Peugeot se serait-il inspiré des cyclecars Bédélia?)

Son moteur est à la même échelle puisqu’il s’agit d’un 4 cylindres de 667 cc qui développe à peine plus de 9 cv à 2000 trs/mn. Cette 4 cv (fiscaux) peut monter à 60 km/h, ce qui est suffisant pour permettre aux moins riches de prendre la route en cette période juste après Première Guerre.

L’étroitesse de la voie arrière permet à la boite 3 vitesses de se passer de différentiel (la rendant économique et fiable).

Pas de freins à l’avant mais uniquement à l’arrière et sur la transmission et ses suspensions sont originales avec un seul ressort transversal à l’avant (et deux à l’arrière).

Elle sera dans la catégorie « cyclecar » et pourrai ainsi bénéficier d’une fiscalité réduite ( fiscalité avantageuse qui s’arrêtera en 1925)

La position en tandem ne plaira pas vraiment et, dès l’année suivante apparaitra la 161 E « élargie » avec deux places presque côtes à côtes sur le même châssis mais avec une caisse un peu plus large…

Viendra ensuite la 172 avec des voies plus larges et dont le moteur sera plus puissant (5 cv) et deux places nettement plus classiques…

 

 

 

un peu de lecture:

 

 

Peugeot 176 Cabriolet Felber 1926 (2/2)

C’est lors de l’édition 2018 de Rétromobile que cette Peugeot 176 cabriolet par Felber est réapparue… complètement restaurée.

Elle avait été exposée en 2015, avant sa restauration car elle venait de remporter le Grand Prix Motul – Fondation du Patrimoine.

Avant de la présenter, voici un article, paru dans Le Génie Civil d’octobre 1924 (source: Gallica) qui décrit la nouvelle Peugeot 176 sans soupapes 12 CV:

PEUGEOT, 12 cv, type 176:

Ce nouveau châssis Peugeot, dont la netteté mécanique est remarquable, est muni d’un moteur quatre-cylindres sans soupapes, du type Knight; l’alésage étant de 80 millimètres et la course de 124 millimètres, la cylindrée totale s’élève à 2 L 495; le rapport de compression adopté est de 5,45; la course des chemises de distribution est de 30 millimètres.

Le graissage des pieds de bielle et des paliers de vilebrequin a lieu sous pression au moyen d’une pompe à engrenages, tandis que les pieds de bielle sont graissés par les projections d’huile.

La dynamo est commandée par un arbre transversal passant entre les deuxième et troisième cylindres, de sorte qu’elle est très facilement accessible.

La circulation d’eau de refroidissement est réglée par une pompe centrifuge.

La puissance développée par le moteur en fonction du nombre de tours par minute est indiquée dans le tableau suivant :

 

L’embrayage est à disque unique avec garniture de tissu d’amiante, fonctionnant sous une pression unitaire normale de 1kg 100 par centimètre carré sur la garniture.

Le changement de vitesses donne quatre combinaisons de marche avant et la marche arrière. Moteur, embrayage et boite forment naturellement bloc unique; la boite montée en porte à faux est aisément accessible et démontable.

Le pont arrière est oscillant ; sa poussée et sa réaction sont transmises par un tube central enveloppant l’arbre de transmission à une rotule placée en arrière de la boite de vitesses. Le couple conique 13 x 56 ou 14 x 56 est muni de la denture spirale Gleason ; l’ensemble du couple conique et du différentiel est monté à billes à l’intérieur d’un bâti en aluminium rapporté dans le banjo du pont arrière.

Le châssis est, bien entendu, muni du freinage intégral ; les quatre freins agissent directement sur les tambours des roues et peuvent être indifféremment commandés par la pédale ou par le levier à main, grâce à un arbre de renvoi unique qui est placé en arrière de la boîte de vitesses et auquel sont attelées les quatre timoneries.

La direction est démultipliée par vis et écrou de bronze régulé. La suspension comporte des ressorts semi-elliptiques droits sous la charge, avec une flexibilité de 12 millimètres pour 100 kg à l’avant et de 38 à 44 millimètres à l’arrière.

Le châssis nu, en ordre de marche, pèse 1000 kg. La vitesse maximum atteinte en palier est de 115 km/h. La consommation est de 13L 500 d’essence et de 0′ 750 d’huile pour 100 km de parcours.

Et la voici désormais toute pimpante 🙂 :

C’est sûr qu’avec cette auto, le Musée de Vendée a fait un bon placement… 😉

Peugeot 176 Cabriolet Felber 1926 (1/2)

C’est lors de Rétromobile 2015 que j’ai découvert cette rare Peugeot 176 (sans soupapes) de 1926 carrossée en cabriolet par les Ets Charles Felber.

Elle était exposée par le Musée Automobile de Vendée sur le stand de Motul car elle venait de remporter le Grand Prix Motul – Fondation du Patrimoine. Le récompense est un budget de 20000€ pour sa restauration, à condition que la restauration soit parfaite et respecte l’origine de la voiture, d’une part, et qu’elle soit exposée au public, d’autre part (pas de problème puisqu’elle appartient à la famille Giron, propriétaire du musée).

Tout restait donc à faire…

Pour rappel, le modèle 176 de Peugeot est une voiture haut de gamme (ce qui explique qu’elle ait été vendue en châssis nu pour être « habillée » chez un carrossier, en l’occurrence les Etablissements Felber à Paris).

Son moteur est un 4 cylindres 12/14 CV, sans soupapes, de 2495 cc qui développe environ 55 cv à 3000 trs/mn. Sa boite est à 4 vitesses (+ MA) et elle peut monter à 110 km/h.

(C’est un peu la petite soeur des grosses 174 de 23 Cv, dites 18 CV)

Ce moteur est souple, agréable et silencieux mais coûte cher à produire. Il semble que la 176 ait été fabriquée de 1923 à 1926 à 1512 exemplaires (même si on la voit encore sur un tableau présentant la gamme de la marque dans un Omnia d’octobre 1927). Peugeot s’orientera vers des modèles plus populaires par la suite…

La carrosserie provient de chez Felber (fondé par Charles Felber en 1835 à Paris, spécialisée dans la carrosserie hippomobile au départ, la maison propose des carrosseries automobiles dès 1898, et fournit jusqu’à la Cour de Russie. Elle s’installe à Puteaux après la 1ère guerre et compte jusqu’à 300 ouvriers. L’activité s’arrête au début des années ’30, crise oblige…)

Il s’agit ici d’un cabriolet avec 2 places décalées + 1 spider extérieur dans le « coffre » (le marche-pied est visibles sur l’aile arrière).

Pour ma part, j’adore les détails comme le pare-brise « coupe vent », le phare intégré au pare-brise et les casquettes pare-soleil…

Voici ce que précisait la fiche accompagnant la voiture:

Valentin Giron, propriétaire du Musée Automobile de Vendée, acquière en 1974 le véhicule dans un état de conservation honorable. Toutefois le moteur a subi de nombreuses adaptations et ne fonctionne plus. Monsieur Giron mène alors une quête acharnée durant plus de vingt ans, avant de trouver à Belfort un moteur correspondant au modèle d’origine.

Aujourd’hui, la Peugeot 176 est reconsttuée dans son état d’origine. D’importants travaux de restauration seront menés à partir de fin mars, pendant près de 15 mois. Ils porteront sur :
– le nettoyage et la protection de la structure en bois ;
– le décapage, réajustage et la reprise de la tôlerie ;
– la restauration du système de capotage et création d’une nouvelle capote ;
– la restauration de la sellerie ;
– la restauration des habillages en bois intérieurs et du tableau de bord ;
– des travaux de peinture ;
– le nickelage de pièces ;
– la réhabilitation complète du circuit électrique.
Les travaux de mécanique seront réalisés au musée ; la carrosserie, la sellerie et la peinture seront effectués par un atelier spécialisé à Angers.

A SUIVRE… (Rétromobile 2018)

Peugeot 174 S Torpedo

Quand on pense « sans soupapes », ce n’est pas nécessairement Peugeot qui vient l’esprit en priorité…

Et pourtant…

A Rétromobile, on pouvait découvrir cette impressionnante Peugeot 174 Sport en carrosserie Torpedo par Lavocat et Marsaud.

 

Voici la fiche qui présente cette « 18 s/s »:

Comme beaucoup d’autres constructeurs, Peugeot chercha dans le moteur Knight sans soupapes le silence de fonctionnement et l’absence de vibrations par l’obtention d’un couple élevé à bas régime, en l’occurrence inférieur à 2 000 tr/mn.

De 1922 à 1928, Peugeot proposa des hauts de gamme coûteux qui se démarquaient nettement de la production courante.

 

Fausse Voisin ou fausse Panhard ?

A la fin de la Première Guerre mondiale, deux ingénieurs, Artault et Dufresne quittent Panhard (qui produit des sans-soupapes depuis 1912) avec le projet d’une luxueuse quatre cylindres sans soupapes. Refusé par André Citroën, ce projet deviendra la première Voisin (la C1, dès 1919)

Peu de temps après (1921), Artault et Dufresne entrent au bureau d’études de Peugeot pour y concevoir une sans-soupapes.

 

Rien d’étonnant que ces trois marques proposent dès lors des voitures similaires.

De brillants succès

Comme la Voisin, la Peugeot 174 prendra la désignation 18/23 cv.

Elle sera accompagnée d’une 12/14 cv, ce qui permettra à Peugeot de remporter les catégories 3 et 4 Litres Tourisme au GP de l’A-C.F. de 1923.

Le Type 174S plus sportif sera encore plus brillant à Lyon en 1924, à la Targa Florio 1925, à Montlhéry en 1925 et aux 24 Heures de Belgique 1926 entre autres grandes épreuves. Une disqualification stupide (pare-brise fissuré) empêcha Peugeot de remporter les 24 Heures du Mans 1926.

Pour rappel, Gabriel Voisin a pris comme une trahison le départ de ces 2 ingénieurs chez Peugeot pour y faire un « copier/coller » de ses moteurs! Néanmoins, ce sont 810 exemplaires (en châssis nus, carrossés par les plus grands faiseurs de l’époque) qui sortiront de l’usine d’Issy-les-Moulineaux (et 208 types S).

La « 18 CV » ou  » Type 174″  est donc équipée d’un 4 cylindres de 3828 cc sans soupapes (5 paliers) de 75 ch pour une vitesse de pointe de 100 km/h. Une version allégée, légèrement plus coûteuse à l’époque (56 000 francs pour 54 000 francs pour le châssis nu de la version standard), la Peugeot 18 CV Sport, soit 174 S, voit le jour avec une puissance portée à 85 ch et une vitesse de pointe dépassant 110 km/h.

C’est la Peugeot Sport 174 S qui, grâce à sa carrosserie légère, remportera un certain nombre d’épreuves de tourisme.

– Moteur de la 174 S
NOMBRE DE CYLINDRES :4 cylindres en ligne sans soupapes, à chemises coaxiales et système Knight, en position longitudinale
CYLINDRÉE :3828 cm³
ALÉSAGE X COURSE :95 x 135 mm
PUISSANCE FISCALE :18 CV
PUISSANCE EN CHEVAUX :85 (1 800 trs/min)
– Autres éléments techniques
TRANSMISSION :Propulsion par arbre – cardan – pont – différentiel à boîte de vitesses 4 rapports et embrayage mono-disque
DIRECTION :Vis sans fin et écrou
SUSPENSION :Ressorts à lames semi-elliptiques et amortisseurs à friction sur les 4 roues. Essieu avant et pont arrière rigides
FREINS :Tambours sur les 4 roues
ROUES ET PNEUMATIQUES :Pneus 895 x 135

– Dimensions, production et performances
LONGUEUR :446 cm
LARGEUR :170 cm
EMPATTEMENT :327 cm
VOIE AVANT :143 cm
VOIE ARRIÈRE :143 cm
NOMBRE D’EXEMPLAIRES (pour la « S ») :208
ANNÉES DE PRODUCTION :1922-1926
VITESSE MAXIMALE :110 km/h

Pour ce qui est des carrosseries, certaines se sont fait remarquer avec des carrosseries (Weymann) très aérodynamique et avant-gardistes  comme celles qui ont couru (j’adore!),

mais celle présentée ici est de Lavocat et Marsaud (Boulogne), carrossiers qui signent ici un très beau torpédo très sportif (ce même carrossier habillera aussi des Bugatti de façon aussi réussie et sportive).

J’aime bien les places arrières décalées pour placer la roue de secours… 😉

Par ailleurs, Lavocat et Marsaud ont aussi carrossé celles-ci:

 

Peugeot Type 15 1897/1902

C’est le Musée de l’Aventure Peugeot (Sochaux) qui présentait ce Double Phaeton à Epoqu’Auto (2017) pour fêter le 120 ième anniversaire des Types 15 (et 14), tous deux lancés en 1897 dans la nouvelle « usine des autos d’Audincourt » (et fabriqués jusqu’en 1902).

Voici sa fiche de présentation:

Ils sont les premiers modèles de la marque dotés d’un moteur conçu et réalisé chez Peugeot. C’est un bicylindre horizontal (8 HP) disposé transversalement à l’arrière. En fonction du choix retenu parmi les 4 versions proposées, la vitesse maxi obtenue varie de 25 a 35 km/h.

Le changement de vitesses, à 4 rapports et marche arrière, est pour la première fois chez Peugeot enfermé dans un carter ; d’où désormais l’emploi du terrine « boite de vitesses ». La transmission s’effectue par chaînes aux roues arrières.

Le type 15 est le premier modèle Peugeot bénéficiant (en option, ou en série des 1899) de pneumatiques Michelin au lieu des traditionnels bandages pleins. Avec cet équipement les roues a rayons métalliques sont abandonnées au profit de roues en bois plus élégantes et plus robustes.

Le type 15, doté de 4 places, est uniquement livré en « double phaeton », terminologie empruntée aux voitures hippomobiles et inspirée de la mythologie grecque. II peut en option être doté d’un dais protégeant les passagers de la pluie ou du soleil.

(en mythologie, Phaeton, fils du Dieu-Soleil lui emprunte le fameux char qu’il utilise chaque jour pour faire le tour de la terre.
Malheureusement, il n’arrive pas à le maîtriser et brûle tout en passant trop près de la terre.
Jupiter lui envoie la foudre pour l’arrêter. Ça marche mais Phaeton est tué au passage…)

Fabrique de 1897 a 1902, c’est le premier véhicule de la marque réalisé en plusieurs centaines d’exemplaires (276).

Son succès dépasse le vieux continent et l’un d’eux est même expédié au Brésil! L’un des premiers vendus en Angleterre est livré au jeune étudiant Charles Stewart Rolls qui deviendra en 1904 constructeur de prestigieuses voitures.

La Peugeot des Charlatans (GP 1912)

C’est encore un monument historique, chargé d’histoire, qui était à découvrir au VRM (Montlhéry) de 2017…! J’ai nommé la Peugeot Grand Prix 1912! 🙂

Histoire:

quand les Grands Prix réapparaissent pour la saison 1912 (il n’y en a pas eu entre 1909 et 1911), Peugeot décide immédiatement de reconstituer son « service course ».

Robert Peugeot (neveu d’Armand et patron à ce moment là) signe des contrats de 3 ans (une innovation en la matière afin de les fidéliser) avec son équipe constituée des pilotes Georges Boillot (27 ans), Jules Goux (26 ans) et l’ingénieur Paolo Zuccarelli (25 ans).

Malheureusement, cette équipe n’arrive pas à s’entendre avec les ingénieurs « maisons » qui souhaitent simplement « préparer » des voiturettes alors que les pilotes, eux, veulent une vraie voiture de Grand Prix, ultra puissante et de grosse cylindrée!

Ces derniers proposent alors de se débrouiller seuls pour créer leur propre voiture GP et Robert Peugeot accepte, son coup de génie étant de les faire collaborer avec un jeune ingénieur, issu de l’aviation, Hernest Henry (26 ans)!

 

Furieux et les regardant de haut, les autres ingénieurs maison les appellent alors les « Charlatants« !

C’est ainsi qu’ils créent ce qui sera LA voiture de course moderne, la L76 (« L » pour Lion et « 76 » pour 7,6 litres de cylindrée)!

Les techniques les plus avant-gardistes sont réunies dans sa conception, à savoir 4 soupapes par cylindres et un double ACT (c’est la première voiture au monde à réunir ces 2 techniques) pour ce 4 cylindres qui développe presque 150 CV à 2200 trs/mn! Montée sur un châssis classique mais très allégé, l’auto peut flirter avec les 190 km/h… Cette voiture sera suivie des L57, L3, L45, EX3, etc…

Georges Boillot remportera le GP de France (Dieppe) en 1912 et celui de 1913 (Amiens) suivi de Jules Goux (2°), entre autres résultats…

Aussi, Jules Goux remportera les 500 Miles D’Indianapolis en 1913 à 122 km/h!

Ces voitures (et dérivés) brilleront jusqu’en 1916.

Salle des machines:

et en vidéo:

et voici le moteur à l’origine:

(avec les parties mécaniques, photos Gallica/BnF)

 

 

 

 

 

 

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Peugeot Type 5 de 1894

cette incroyable Peugeot (Type 5), présentée à Rétromobile (2017), aurait participé à la toute première course automobile, le Paris-Rouen en 1894…!

 

 

 

 

Cette course fut une idée (avant-gardiste) du Petit Journal qui voulait tester, sinon la rapidité (on n’en état pas encore là), la fiabilité de ce nouveau moyen de transport  qu’est la « voitures sans chevaux ».

Pour participer à cette course, elle a été allégée par rapport au modèle « de série » (la type 5 a été construite entre 1894 et 1896, il s’agit ici du châssis 164). Son moteur (1026 cc) est d’origine (V2 fournit par Panhard-Levassor, fabriqué sous licence Daimler), transmission à 4 vitesses par chaîne et pneus en caoutchouc plein.

Sur 21 voitures participantes à cette course (+/- 126 km), celle-ci portait le n° 27 (si 21 voitures ont été sélectionnées pour participer, un centaine avait été inscrite au préalable), et Louis Rigoulot arriva 11 ième (sur 17) à son volant.

 

(Bon, ok, un autre Type 5 se revendique aussi d’être cette même auto. Elle est exposée au Musée Peugeot)

Lion Peugeot « VA » 1906

Cette Lion Peugeot (présentée à Epoqu’auto 2016 par L’aventure Peugeot) est un peu la « voiture des cousins »…

En effet, quand Armand Peugeot crée  la« Société anonyme des automobiles Peugeot » en 1896, il se sépare de son cousin, Eugène et de « Les Fils de Peugeot Frères ».

Néanmoins, les fils d’Eugène décident aussi de lancer leur propre marque automobile, ce sera « Lion Peugeot » en 1906.

Ces voiturettes ne concurrencent pas les autos des « cousins » et sont même fabriquées avec l’accord d’Armand (contre un dédommagement financier…). En 1910, les deux entités fusionneront en « Société anonyme des automobiles et cycles Peugeot » .

De 1906 à 1913, les Lion Peugeot, légères et plutôt performantes pour l’époque, seront produites à 7 800 unités dont 1000 versions « VA ».

Elle avait été dessinée par le chef du bureau d’étude, l’ingénieur Kuntz, secondé par Michaux, transfuge des  » Automobiles Peugeot « .
La première Lion Type VA était proposée en voiturette biplace ou tonneau phaéton à quatre places sur un châssis de 2000 mm d’empattement et équipé d’un moteur monocylindre de 785 cm3.
Lancé peu après le VA, le VC avait un empattement légèrement plus long avec un moteur plus gros, de 1045 cm3. Ces voitures furent construites à 1000 exemplaires dans l’usine de Beaulieu de 1906 à 1908.
Au salon de l’automobile de 1906, les deux stands  » Automobiles Peugeot  » et  » les fils de Peugeot frères  » étaient pareillement aménagés et ils ne se faisaient pas concurrence. Chez Automobiles Peugeot, on fabriquait des automobiles de 15 à 50 cv. Les  » Fils de Peugeot Frères  » se spécialisaient dans des voitures plus populaires et, à la mort de leur père Eugène, ils amorcèrent un rapprochement avec leur oncle Armand.
En 1908, aux Lion Type VA et VC, s’ajoutait le type VY de 12 cv, construit à 142 exemplaires entre 1908 et 1909.
Le succès de la Lion était du en partie aux victoires obtenues en 1907 comme la très probante  » Coupe de Voiturettes « .
En 1908, l’équipe Lion Peugeot s’adjugea des victoires à Nice, en Sicile, en Espagne et une 3eme place au grand Prix de l’A.C.F. avec Jules Goux et Georges Boillot. (extrait d’une vente Artcurial)

Cette Lion est dotée d’un moteur monocylindre de 785 cms, d’un embrayage à cône et d’une boîte de vitesses à 4 rapports.

La transmission par chaînes entraîne les roues arrière. La direction est à vis et les freins, à tambours, agissent sur les roues arrière. La suspension comporte des amortisseurs à friction. Suivant la démultiplication adoptée, la vitesse maxi peut varier de 27 à 42 km/h.

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