Hispano-Suiza H6 Torpédo Duvivier 1921

Cette Hispano-Suiza 32 CV, Type H6, de 1921 et sa carrosserie Torpédo (ou Tourer) par Duvivier était exposée au Salon Rétromobile de 2022.

Voici la présentation faite par le marchand AVC (Auto Veteran Company):

 Hispano-Suiza a toujours été l’une des plus grandes créations automobiles de tous les temps. En tant que choix des magnats de l’industrie, des stars hollywoodiennes et de la royauté européenne, ils se sont établis au premier rang des constructeurs automobiles de luxe après la fin de la Première Guerre mondiale.
Le châssis 10091 a été vendu le 26 avril 1921 via l’Entente Industrielle au nom de M. Tozer. Plus tard, la voiture a été vendue en Australie, où elle n’a survécu que sous la forme d’un châssis sans carrosserie. D’après le célèbre hispaniste australien Tim Hewison et à travers le Royaume-Uni, 10091 a atteint la République tchèque en 2008, où il a été restauré au fil des ans. Les restes de la première carrosserie originale de Duvivier ont été obtenus en France et utilisés pour la restauration. Cet Hispano qui est la cinquième plus ancienne voiture de la série H6 encore en vie, a été restaurée avec précision par des experts de la marque en utilisant des techniques d’époque, y compris la peinture de carrosserie à la nitrocellulose. Le type H6 qui n’a été construit qu’à environ 270 exemplaires était le prédécesseur du H6B qui diffère par de nombreux détails, tels que l’embrayage à cône, le démarrage à pédale, le verrouillage spécial du capot, etc. C’est la version la plus rare du célèbre type!

Il s’agit donc d’une des plus ancienne H6 (qui deviendra H6B) encore roulante et elle aurait récupéré sa caisse d’origine lors de sa dernière restauration.

Cette carrosserie Torpédo par R. Duvivier correspond exactement à la description faite dans Omnia de 1921 (trouvé sur Gallica):

Les carrosseries fermées ne doivent pas nous faire oublier les torpédos Duvivier :

la partie supérieure de la caisse est entièrement en acajou massif et vernie au tampon, de telle sorte qu’aucune pièce d’ébénisterie n’est rapportée, mais bien prise dans la masse.

…/… 

Un système de porte-roue, breveté par Duvivier, permet de placer les roues de rechange dans les ailes avant, où des cuvettes spécialement aménagées les reçoivent. Cette disposition très agréable et très esthétique n’est satisfaisante, il faut bien le dire, que si elle est réalisée de façon parfaite. C’est ici le cas, grâce à un appareil d’une conception très mécanique, extrêmement rigide et résistant qui, à la fois, évite à l’aile toute déformation intempestive et au pneumatique toute usure maladroite car est-il une chose plus ridicule que d’user, par des frottements malsains, un pneu de rechange, neuf, sur son support ?

Nous venons d’insister assez longuement, en ce qui concerne les carrosseries R. Duvivier, sur leur intérêt au point de vue confort, commodité et, si l’on peut dire, esprit mécanique. Il convient d’ajouter que leur esprit esthétique ne le cède en rien à leurs autres qualités, et qu’elles ont un cachet tout à fait particulier, grâce à leurs dispositifs spéciaux d’aménagement intérieur, et aux jolies trouvailles qui ont attiré l’attention sur ces carrosseries parfaites inspirées du meilleur goût.

Il est vrai que ce Torpédo est sobre, transpire la qualité et le bon goût …

Le Roi d’Espagne Alphonse XIII ne s’y est pas trompé en restant fidèle à la marque (même si elle est devenue française pour les autos fabriquées à Bois Colombes)

Hispano Suiza H6B Coach Million-Guiet 1926

Encore une auto dans le plus pur style Art-Déco avec cette impressionnante (c’est bien le terme!) Hispano-Suiza H6B de 1926 carrossée en Coach par Million-Guiet et exposée à Rétromobile (2022).

Elle porte de n° de Châssis 11057 et le n° de Moteur 301408.

La marque, initialement hispano-suisse, Hispano-Suiza a été créée par l’ingénieur suisse Marc Birkigt et le financier Catalan Damian Mateù en 1904 à Barcelone.

Très tôt, elle sera soutenue par le roi d’Espagne. Ce dernier donnera même son nom à un modèle mythique, la sportive Type 15 dite Alphonse XIII.

Néanmoins, c’est en France, où sera créée une succursale dès 1911, que brillera Hispano Suiza… Et pas seulement avec ses automobiles puisque le marque, devenue française pour l’usine de Bois Colombe, fournira parmi les meilleurs moteurs d’avions pendant la guerre de 14-18. 

C’est ainsi (pour faire simple) qu’Hispano-Suiza présente, en 1919, la nouvelle H6. Très haut de gamme, cette 32 CV s’adresse principalement aux rois, aux industriels, aux stars, etc… et prend la cigogne, chère aux As des As, pour emblème.

Son moteur, conçu par Marc Birkigt est un dérivé des moteurs d’avions (la moitié d’un V12). C’est donc un six cylindres en ligne de 6 597 cc monté sur 7 paliers avec un à arbre à cames en tête et double allumage. Ses pistons sont en alliage d’aluminium et coulissent dans des chemises en acier vissées au bloc en alliage, ce qui permet de contenir le poids de ce gros châssis-moteur.

La puissance maximale est de 135 ch à 2400 tr/min et sa souplesse est telle que l’on peut rester sur le dernier rapport du pas jusqu’à 140 km/h (la boite est à 3 vitesses).

Pour la première fois, on voit non seulement des freins aux 4 roues mais ces derniers sont pourvus d’une assistance! C’est une telle avancée que  Rolls Royce, concurrent direct, les adoptera!

Les H6 et évolutions seront produits de 1919 à 1931 à 2 151 unités.

En 1922, elle devient la H6 B, toujours en 32 cv mais avec un moteur plus poussé et en 1924 apparait la H6C, une 46 cv à la cylindrée qui monte à 8 litres et développe 160 CV avec toujours plus de silence et de confort!

La H6B présentée ici date de 1926 et a été recarrossée en 1931 par Million-Guiet.

Ce carrossier qui existe depuis 1854 et qui s’est vite reconverti à l’automobile s’est développé en exploitant le brevet Baehr dans les années ’20 et a acheté l’exclusivité du brevet Toutalu de de Viscaya en 1930. Le style des carrosseries  « extra-légères » (la caisse fait environ 300 kg, pas plus!) qui s’ensuivent est bien particulier et reconnaissable entre mille! 

(présentation du carrossier Million Guiet et du brevet Toutalu par de Viscaya ici)

Ainsi carrossé, cette H6B est un pur chef-d’œuvre Art-Déco, accentué par sa couleur noire intégrale! 

Je suis complètement fan de ses détails:

    • ligne droite verticale à l’avant avec la « casquette du pare-brise » qui rappelle le « pied de botte », 
    • les vitres latérales avec des arrondis d’inspiration ferroviaire
    • équilibre des lignes
    • les ailes qui enveloppent les roues, allongeant encore le capot 
    • les marche-pieds qui suivent le bas de la caisse et accueillent la roue de secours
    • pare-chocs tubulaires (j’aime mois le rappel latéral)
    • le bas du pare-brise qui épouse la forme du capot et donne un air agressif
    • les flasques de roues
    • les poignées de porte (elles me font penser à celles de la Villa Savoye de le Corbusier, construite à cette même époque)
    • etc… on peut passer des heures à la scruter sans se lasser!

Elle était présentée par la marchand Christoph Grohe que je remercie de nous avoir permis de l’admirer!

Il précise que son historique est limpide avec seulement six propriétaires depuis l’origine, dont le quatrième a possédé la voiture de 1965 à 2006. Non restaurée mais en état de marche, elle a su garder sa patine d’origine (elle a dû être particulièrement bien entretenue tant elle semble neuve!)

Le dessin de cette carrosserie se prêtait aussi bien à ce coach qu’aux cabriolets, coachs découvrables et berlines…

Hispano-Suiza Type 30 Especial « Rabassada » 1922

Toujours à Rétromobile (2018), cette Hispano Suiza Type 30 de 1922 était à vendre par un marchand. Elle avait une vocation sportive et avait l’ambition de briller en compétition à des fins publicitaires.

Cette Type 30 E (E pour Especial) est issue de la production espagnole avec un moteur 4 cylindres de 3 litres et 1 arbre à cames en tête.

Elle est montée sur un châssis court d’avant guerre (type 21), lui aussi (châssis n° 4880)

Elle devait participer à la course de côtes de Rabassada (Catalogne) mais elle sera prête trop tard…

Néanmoins, il semble que ce soit à son bord que Rafael de Vierna bat son record (6 h 05 ‘) sur la ligne Bilbao-Madrid à une moyenne de 90 km/h!

Il semblerait aussi que ce soit son seul « fait d’arme » avec l’ascension de Carrere en Cuesta de Mataró où elle termine deuxième.

Tout porte à croire, surtout, que ce soient les fameuses H6, tellement plus modernes et abouties, qui lui ont fait de l’ombre, tant commercialement qu’en compétition…

En tout cas, avec son châssis court et sa caisse alu, elle a fière allure (mais franchement typée avant-première-guerre)… 😉

Hispano Suiza K6 cabriolet Vanvooren

C’est encore lors du passage à Epinal du Rallye des Clubs de Marque que j’ai pu découvrir cette Hipano Suiza K6 Cabriolet 2+2 par Vanvooren.

Je ne l’avais jamais vue mais j’avais l’impression de la connaitre… En effet, c’est celle qui illustre cette fiche sur ces Hispano K6!

Voici donc la présentation:

La firme Hispano-Suiza de Bois-Colombes tentera à plusieurs reprises de créer des types plus abordables que ses coûteuses H6 et J12. La plus intéressante reste I’ultime 30 CV, lancée fin 1934 sous la désignation K6 et dont voici le portrait.

Si la crise mondiale du début des années trente touche relativement moins le volume de production déjà très limité d’Hispano-Suiza que celui des grands constructeurs généralistes, les responsables de la firme essaient d’en pallier les effets en présentant en 1934 une « petite » Hispano.

Rolls-Royce a réussi cet élargissement de son offre des 1922 avec la petite Twenty de 3 litres, mais Hispano-Suiza aura davantage de difficultés.

De la I6 à la HS26

Dès 1925, Hispano-Suiza France songe à épauler la grande H6 en créant une petite voiture dotée d’un 6 cylindres de 3,7 litres, version réduite du moteur H6 pratiquement aussi coûteuse a produire. Cette I6, taxée en France pour 20 CV, est un échec total. La petite Hispano n’étant pas prioritaire, l’ingénieur Marc Birkigt se consacre aux moteurs d’avions et aux études d’armes de bord automatiques.

En 1930, la firme Ballot, constructeur de moteurs et ancienne sous-traitante d’Hispano pour la production des V8 d’aviation pendant la Grande Guerre, est rachetée par Hispano, qui a besoin de nouveaux ateliers. Outre des types de moteurs dépassés, l’opération apporte aussi un modèle d’automobile de facture récente, la Ballot RH à moteur 8 cylindres en ligne, sous-motorisée mais dotée d’un châssis surbaissé moderne. Birkigt et la direction d’Hispano voient là une occasion de créer une gamme cadette en adaptant au châssis Ballot un moteur 6 cylindres Hispano déjà produit en Espagne. Baptisée Ballot-Hispano, la voiture est présentée au Salon d’octobre 1930 sur le stand Ballot, mais elle devient vite l’Hispano Junior ou HS 26 pour réapparaître aux côtés de la J12 au Salon de Paris de 1931. Elle connaîtra un succès modeste (120 exemplaires en trois ans) en raison de ses performances médiocres fortement dépendantes de son poids carrossé.

Un fausse petite

En ces temps difficiles même pour les élites, la création d’une voiture de luxe bon marché relève de la quadrature du cercle, d’autant plus que les constructeurs américains, sans se compliquer la vie, proposent à I’Europe des 25/30 CV solides et fiables pour la moitie du prix d’une Hispano équivalente.

Pour serrer les coûts de production d’un type qui, en tout état de cause, ne sera produit qu’à quelques centaines d’unités par an, Birkigt doit impérativement abandonner ses solutions maison comme les arbres à cames en tête. D’après des principes plus simples, Birkigt présente fin 1934 une petite Hispano (par rapport a la gargantuesque J12), logiquement désignée K6. Il a cette fois adopté sur ce nouveau K6 en ligne des soupapes en tête actionnées par tiges et culbuteurs, système plus silencieux que le précédent, mais aussi un bloc en fonte avec culasse en aluminium à orifices opposés. L’allumage est encore double et le carburateur Solex-Hispano aspire l’air dans le carter afin d’obtenir un silence total et de récupérer les vapeurs d’huile. Le cadre s’inspire du châssis Ballot surbaissé, mais les essieux sont toujours rigides, la boite n’a toujours que 3 rapports et le servofrein maison actionne naturellement des câbles de freins. La direction reste digne d’une Hispano, légère et précise. Innovation introduite avec la Ballot-Hispano, le sélecteur de vitesse à rotule est central. L’ensemble reste dans la tradition Hispano, qui associe qualité des matériaux et qualité de fabrication.

Le Bottin mondain

La « petite  » Hispano reste une automobile de très grand luxe destinée à une clientèle d’élite. Les acheteurs de la K6 sont pour la plupart d’anciens propriétaires de H6B ou C que l’imposant gabarit et le budget d’entretien de la J12 54 CV ont dissuadés. Plus basse et bien proportionnée, la K6 offre pratiquement la même habitabilité que la J12 tout en se montrant plus plaisante à conduire en raison de sa masse inférieure. Parmi les clients célèbres, on citera les Rothschild (britanniques), l’Aga Khan, les industriels Esders (vêtements), Beghin (sucre), Potez (avions), Bollinger (champagne) ou Hennessy (cognac), les comédiens Harry Baur et Mireille Balin ou encore Ida Rubinstein et Suzanne Deutsch de la Meurthe.

Toutefois, la K6, en dépit de ses qualités, reste une voiture de 1930 à l’architecture générale ultra-classique et peu apte à évoluer malgré les tentatives « aérodynamiques » dues à certains carrossiers audacieux comme Figoni, Saoutchik, Chapron ou Vanvooren, quoique cette dernière firme, à qui l’on doit la plupart des K6, soit l’auteur, comme Binder, de nombreuses conduites intérieures ou de coupés-chauffeur très formels.

Même si elle présentée comme la « petite » Hispano, je trouve qu’elle en impose pas mal et je m’en serais bien « contenté »…! D’autant plus qu’elle me semble plus « utilisable » sur nos routes avec son gabarit retenu… 🙂

Elle était par ailleurs exposée par le club de la marque lors de Retromobile 2017:

Hispano-Suiza K6 « demi-berline » Van Vooren de 1934

Voici une belle Hispano Suiza K6 de 1934 carrossée en « demi-berline » par Van Vooren (vue lors du passage du Rallye des Clubs de marque à Epinal en 2017)

Elle est très basse car son châssis s’inspire du châssis des Ballot (marque rachetée par Hispano quelques années auparavant). Son moteur 6 cylindres en ligne (5180 cc, 30 CV) est nouveau et, même s’il n’a pas d’arbre à cames en tête comme le voulait la tradition maison, il garde le double-allumage!

Les freins à câbles sont évidemment actionnés par un servo-frein maison…

La carrosserie est de Vanvooren, célèbre carrossier de luxe qui travaillait beaucoup pour Hispano-Suiza (surtout que le dirigeant de Vanvooren, Marius Daste, deviendra directeur de production du constructeur automobile!)

C’est une demi-berline sans montant (brevet du carrossier). « Demi-berline » dans ce sens où la voiture ressemble surtout à un coupé car les portes arrières sont très courtes et quasi-invisibles, les poignées et charnières étant cachées. Sublime!

Il s’agit d’ailleurs d’un châssis court.

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Voici un descriptif des K6 Hispano-Suiza sur une « fiche » que tout le monde connait 🙂 :

Au début des années trente, dans le courant de réarmement qui parcourait l’Europe, l’usine Hispano-Suiza de Bois-Colombes fabriquait de moins en moins d’automobiles et de plus en plus de moteurs d’avions et de canons à répétition.

Une routière de grand style

Marc Birkigt, le directeur technique, avait bien conscience d’avoir crée son chef-d’oeuvre en 1911 avec la H6, et il s’absorbait de plus en plus dans l’étude d’armes automatiques où son atavisme d’horloger suisse se donnait libre cours. Pourtant, il fallait se rendre a l’évidence: la modeste 26 CV Junior avait, en 1933, autant de mal a trouver de clients que la monumentale 54 CV J12.

Un crépuscule doré

Alors Marc Birkigt écouta les suggestions du service commercial et dessina un nouveau modèle.

Ce fut la K6, présentée au Salon de 1934. Mais il n’était pas homme a renouveler sa manière du jour au lendemain. La K6, c’était encore la H6, simplement mise au goût du jour.

C’était à peu près le même châssis; quant au moteur, les mauvaises langues murmuraient qu’il était calqué sur celui de la Citroën Traction Avant. Mais bon sang ne peut mentir: comme toutes les Hispano, la K6 s’affirma comme une routière de grand style. Elle remplit parfaitement sa mission: satisfaire les amateurs d’Hispano rebutés par le prix demandé pour la prestigieuse J12. La K6 trouva sans efforts 204 clients en trois ans et permit a la firme de se retirer de la construction automobile la tête haute.

CARACTERISTIQUES

Moteur : 6 cylindres ; cylindrée, 5,2 litres ; soupapes en tête commandées par culbuteurs ; puissance, 140 ch a 3 500 tr/mn.
Transmission : roues arrière motrices ; boite de vitesses, à 4 rapports.
Dimensions : empattement, 3,72 m ; poids, 1 800 kg.
Performance : vitesse de pointe, 140 km/h.

La K6 présentée en 1934 fut le dernier modèle Hispano-Suiza fabriqué en France. Sans être le chef-d’oeuvre de la marque, c’etait une routière silencieuse, rapide, confortable et très bien construite.

Hispano-Suiza T49 de 1927 ( « Weymann Saloon » par HJ Mulliner )

vue lors du dernier rétromobile (2016), cette T49 (27 HP) présentait une sublime patine. (Numéro d’ enregistrement: YF 554, n° châssis et moteur: 7874)

La T49 a été fabriquée entre 1922 et 1930 et était la « petite » Hispano-Suiza.

Elle a d’ailleurs fait sa carrière dans l’ombre de la grosse H6B (cf. en bas de cet article). Son moteur est un 6 cylindre de 3,8 Litres (3746 cc), il est dérivé du 6.6 litre de la H6 et en hérite les deux soupapes par cylindre, l’arbre à cames en tête, le double allumage (technique qui vient de l’expérience des moteurs d’avion).

Celle-ci a été exportée en Angleterre et carrossée par HJ Mulliner en « Weymann Saloon » (beaucoup de carrossiers utilisaient cette licence), c’est à dire en carrosserie « souple » en simili (j’adore les carrosseries Weymann qui sont très techniques, souples, légères, silencieuses et de grande qualité)

 

 

(il était écrit « price on request » mais elle s’était vendue environ 72000€ par Bonhams en 2014)

Quant au Club, il présentait cette Hispano-Suiza H6B carrossée en torpédo par Carlton Carriage de 1925 (de type « Weymann », là aussi)

   

Hispano Suiza T24 de 1914

vue à Epoqu’Auto (2014), cette Hispano Suiza T24 de 1914.

Le modèle a existé jusqu’en 1922.

Il est bon de rappeler que Hispano n’a pas produit que des énormes voitures de luxe, et la 8/10 cv (la T24, donc) avait eu un précédent avec la 12/15 cv lancée dès 1907 (2.2L).

Bien que son moteur soit désormais plus petit (1848cc), son 4 cylindres est plus puissant grâce à un meilleur rendement (+/- 30 cv à 3000 tours/mn).

Cette auto pouvait atteindre 70 ou 80 km/h!

Par ailleurs, ce modèle a été aussi bien fabriqué en Espagne qu’en France (à 450 exemplaires durant sa carrière, une dizaine seulement ayant survécu).

 

 

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