Amilcar CC 1922

c’est-y pas mignon, ce petit cyclecar Amilcar CC de 1922, présenté par l’équipe du VRM (Vintage Revival Montlhéry) lors de salon Epoqu’Auto de 2022? (L’auto ayant pile 100 ans!)

Amilcar est né en 1921 à Saint Denis de la rencontre de 4 hommes, le pilote André MOREL, l’ingénieur Edmont MOYET (concepteur de la Le Zebre), et les deux financiers Josef LAMY et Emile AKAR qui donnent aussi aussi le nom à la marque avec leur anagramme (+/-).

Présentée au salon de l’Automobile au Grand Palais à Paris en octobre 1921, l’Amilcar CC connait immédiatement un grand succès! 

(ci-dessus, 2 extraits du magasine Omnia, trouvé sur Gallica, site de la BNF)

Il faut dire qu’avec petit moteur 903cm3 (bien conçu et fiable) et sa boite 3 vitesses, l’Amilcar CC se rapproche d’une vraie automobile en répondant aux contraintes de la catégorie Cyclecar (2 places maxi, moins de 1100 cc et 350 kg maxi pour avoir accès à une fiscalité plus intéressante). Le poids est contenu grâce à une transmission sans différentiel, un essieu avant  en tôle pliée, armé de bois, sans démarreur ni batterie (possible grâce à sa magneto), etc…

Le moteur 903 cc (4 cylindres en ligne, soupapes latérales, dites à l’époque « en chapelle »)) développe 17 Cv à 2000 trs/mn mais son rapport poids/puissance (- de 350 kg) reste avantageux et les jeunes sportifs ne s’y trompent pas! La publicité basée sur des exploits sportifs aidera aussi…

 Amilcar réalisera ainsi 43 records du monde avec MOREL au volant, « l’homme aux 58 victoires ».

 Le cyclecar présenté ici est l’un des plus ancien CC recensé en carrosserie d’usine. Il arbore une sublime patine dans sa couleur « bronze de guerre » d’origine!

C’en est émouvant… 🙂 

Ancien véhicule du Comte Xavier De Rouville, il a toujours sa première immatriculation de 1922.

Amilcar CC 1922 « Bucheron »

C’est à Rétromobile (2022) que le « Cercle Pégase Amilcar » présentait cette Amilcar Type CC de 1922 bien particulière.

Présenté dès 1921, la CC est le premier CycleCar de la nouvelle marque Amilcar, créée par les 2 associés Emile Akar et Joseph Lamy. Ils ont été mis en relation avec Edmont Moyet (transfuge de chez Citroën et qui a un projet de cyclecar qu’il souhaite faire industrialiser) par l’intermédiaire d’André Morel, ancien représentant de Le Zèbre.

L’auto est bien née (ce n’est pas un assemblage mais elle est dessinée, conçue et fabriquée en interne), se vend bien, remporte rapidement des courses (Morel devient le pilote maison)  et s’oriente donc naturellement vers plus de sportivité… 

La CC, premier modèle de la marque, est équipée d’un moteur 6 Hp, 4 cylindres de 903 cc à longue course (55×95 mm) et soupapes latérales. Il développe 17 cv à 2300 trs/mn (mais qui ne pèse que 350 kg) et peut rouler à un fier 75/80 km/h. La boite est à 3 vitesses (+ MA).

Elle sera proposée jusqu’en 1925 et sera construite à 5000 exemplaires environ.

Le cyclecar présenté ici porte le n° de châssis 798. 

« Elle fut la voiture d’un forestier de la Sarthe et servait à tirer les troncs depuis la forêt. C’est ainsi qu’elle a été achetée, équipée de pneus à crampons et d’un toit tôlé fabriqué par le bucheron, également mécanicien. »

La patine de cette Amilcar est sublime et raconte bien l’histoire de cette auto. Son propriétaire a eu la bonne idée de la préserver, il a juste changé ses pneus pour la rendre « roulable »!

(En revanche, elle nous rappelle que n’est pas carrossier qui veut… :D) 

Amilcar C6 1927

vue à Rétromobile sur le stand Amilcar, cette c6 de 1927 était impressionnante…

Conçues dans les années ’20 pour la compétition (et en réponse à Salmson et son GSS), les Amilcar CO, avec leur moteur 6 cylindres de 1094 cc, double arbre-à-cames-en-tête et compresseur étaient uniquement dédiées à la compétition.

Elles remporteront d’ailleurs de nombreuses courses!

Afin de faire rentrer de la trésorerie, André Morel décide de la commercialiser (à l’instar des Bugatti T35/37). Trop chère, seule une quarantaine seront vendues entre 1926 et 1930… (j’ai l’impression qu’il va bientôt plus en exister aujourd’hui qu’à l’époque!).

Voici donc cette C6 de 1927 , châssis n°11052, moteur n°90041.

Et à Rétromobile, il ne faut pas hésiter à faire plusieurs fois le tour car ça permet de découvrir les voitures avec et sans le capot moteur 🙂

Amilcar CGSS (1926/1929)

elle a de la gueule cette Amilcar CGSS (modèle C, Grand Sport Surbaissé), vue au Grand Prix Rétro d’Yvois (2016), même s’il s’agit ici d’une reconstruction avec un moteur… SIMCA.

Il faut dire qu’il y en a eu assez peu de construites (les n° de série vont de 41001 à 41985), qu’elles n’avaient pas vocation à être « ménagées » sur route, que beaucoup ont couru, ont été « bidouillées » au fur et à mesure des besoins et des casses et qu’elles ont souvent été oubliées un long moment  avant de ressortir, incomplètes, et reprendre enfin vie…

Néanmoins, cette reconstruction sent bon les années folles et le sport automobile…! 🙂

La CGSS est dérivée de la CGS sortie un an plus tôt, et qui arborait déjà des freins à l’avant (actionné par « tiges » et non pas par câbles comme la plupart des autres fabricants de l’époque) mais avec un empattement un peu plus court (l’empattement passe de 2425 cm à 2323 mm, les voies avant et arrière étant de 1090 mm), un moteur un peu plus puissant (+/- 35 ch à 3800 tr/mn pour une vitesse d’environ 120 km/h), une carrosserie asymétrique (sièges décalés) et plus effilée (fabriquée chez Ch. Duval) et, bien sûr, un châssis surbaissé pour une meilleure tenue de route. 

Même si l’on parle de cyclecar, ces autos pèsent +/- 500 kg et ne sont plus du tout dans cette catégorie (- de 350 kg). De toute façon, depuis 1925, la catégorie fiscale (et ses taxes moindres) des cyclecars a disparu!

Quant au moteur, c’est un 7 cv de 1074 cc (60×95) et soupapes latérales (les Salmson de la même époques avaient un double ACT…!). Le graissage se fait enfin sous pression par pompe (et non plus par barbotage).

La boite à 3 vitesses (+MA) passe à 4 en 1929..

et voici une vraie CGSS de 1927 (vendue par Artcurial au dernier Rétromobile).

N° caisse: 18481 et N° de moteur: 41350.

(à restaurer, elle s’est vendue 45000€)

 

 

 

 

Amilcar Pégase

Cette belle Amilcar berline « Pégase » (1934-1937) a participé au Grand Prix Rétro d’Yvois.

Amilcar (1921-1939) vient du nom se ses fondateurs, Joseph Lamy et Emile Akar et Pégase en était l’emblème (le cheval ailé de mythologie).

La marque n’a pas construit que des cyclecars et des voiturettes sportives, elle a aussi essayé de percer dans l’automobile « classique ».

Quand la Pégase est présentée, en 1934, Amilcar ne fabrique plus ni cyclecars ni « grand sport », Joseph Lamy, Emile Akar et André Morel (directeur sportif) ont quitté la société depuis quelques années déjà (1927) et c’est Marcel Sée qui présidait l’entreprise.

En 1934, l’usine vient d’être rachetée par la SOFIA (Société d’Organisation Financière Industrielle pour l’Automobile) et c’est dans ce contexte que sort cette nouvelle voiture.

Elle est élégante, luxueuse et bien finie mais elle ne sortira finalement pas avec le moteur maison (conçu par l’ingénieur Grillot).

En effet, pour des questions de coûts et de rentabilité, elle sera basée sur la châssis moteur de la Delahaye 134 (4 cylindres, 2150 cc, 15 Cv pour une puissance de 45 Cv et une vitesse en pointe de 125 km/h).

Une version « sport » sera aussi proposée avec 2 carburateurs (et 56 cv)  et une vitesse de 135 km/h. Le moteur « Grillot » (2.490 cm3, 14 CV) quant à lui, servira quand même, à une version « compétition ».

Le choix des carrosseries est pléthorique! (Coupé 4 places « Amazone » ou « Jockey », 2 places « Golf », Coach avec malle « Polo », sans malle « Stade », cabriolet 4 places « Fleuret », roadster 2 places « Skiff », berline avec malle « Saint Hubert », sans malle (portes antagonistes sans pied milieu) « Marathon », avec pied milieu « Olympiade »….

En 1937, Hotchkiss rachète la majorité de la SOFIA et décide assez rapidement de remplacer la Pégase par une plus petite voiture très moderne, la Compound (traction avant, conçue par Jean-Albert Grégoire, monocoque en alu et moteur 1185 cc) . Il faut dire qu’elle concurrençait directement la 864 (4 cylindres, 2312 cm3, 13 CV)!

Celle-ci serait donc une berline « Olympiade », elle est particulièrement élégante avec sa ligne aérodynamique », son châssis bas, ses petite fenêtres et son arrière en « queue de pie ».

Quant à son intérieur, il est bien cossu!

 

pub d’époque:

et voici la fiche de la « Pégase G36 » avec le moteur « Grillot »:

Amilcar 6CV (dans L’automobiliste de mars-avril 1967)

pour rebondir sur les articles présentant l’Amilcar CV de 1922, ou CC de 1922, voici un article paru dans L’Automobiliste de 1967 présentant, sinon toute la gamme Amilcar, la gamme 6 Cv de la marque (CC, CS, C4). 🙂

La vogue du cyclecar est née, en France, d’une part d’un problème de reconversion de l’industrie et d’autre part d’une certaine forme de libéralisme fiscal vis à vis de la locomotion automobile.

Il faut bien tenir compte des prodigieux progrès accomplis, du fait de la Grande Guerre, par la métallurgie ce qui permit aux ingénieurs de proposer de petits véhicules légers parfaitement étudiés.

La loi de finance de 1920 définit ainsi le cyclecar : véhicule (3 ou 4 roues) pesant au plus 350 kg à vide, dont le moteur aura une cylindrée maximum de 1100 cm3 et comportant au plus deux places (y compris celle du conducteur).

Un strapontin pour le transport d’un enfant sera toutefois toléré.

La taxe à la circulation est fixée à 100 francs par an, d’une façon uniforme pour les véhicules servant au transport des personnes et 200 francs dans le cas d’un transport public des voyageurs ou des marchandises – A ma connaissance, il n’y eut jamais de taxi-cyclecar.

De tous les anciens grands constructeurs un seul se pencha sur le problème. Cependant cette formule fut très bénéfique à la construction française dans tous les domaines et une nouvelle clientèle, peu négligeable, fut touchée, sans parler de la publicité faite partout dans le vieux monde par les nombreux succès des cyclecars français.

Il est intéressant de se souvenir que lors des premiers Mille Miles en 1927, la catégorie 750 cm3 fut remportée par deux 5 CV Peugeot, et cela à 54 km/h de moyenne !

LES 6 CV

Ces trois modèles ont comme traits communs : la même architecture du moteur: un quatre cylindres en ligne à soupapes latérales – graissage par barbotage – refroidissement par thermo-syphon – boîte 3 vitesses à carter unique avec le moteur – Poids de l’ensemble 94 kg – vilebrequin sur 2 paliers – châssis en tôle plié en V de forme trapézoïdale – Embrayage à disques – pas de différentiel – Suspension par 4 ressorts semi-cantilevers.

Roues à rayons fils (Rudge ou R.A.F.) pour pneus de 700 x 80.

 

Type C.C.

Moteur 55×95, cylindrée 903 cm3.

Empattement 2 m 315 – voie 1 m 09.

Une seule carrosserie: un torpédo 2 places avec pare-brise, capote escamotable – éclairage électrique ou acétylène – Poids, y compris la roue de secours garnie, 348 kg.

Le démarreur et 4 amortisseurs HARTFORD étaient toujours facturés en supplément (pour respecter la réglementation du cyclecar). Ce modèle, tête de production de la marque, fut construit de 1921 à 1925.

Type C.S.

Moteur 58×95, cylindrée 1004 cm3 – 22 CV à 3.000 TM.

Ce modèle reçu 2 châssis : le même que celui du C.C. pour les carrosseries à deux places puis un autre de 2 m 50 d’empattement fermé à l’arrière destiné aux caisses à trois places.

Sur le premier furent montés: le « Bordino » 2 places décalées à pointe de course, grandes ailes dites « gouttières », petit pare-brise en V puis le « Bateau » soit en lattes d’acajou verni avec le capot en aluminium bouchonné soit tout alu.

Le châssis long recevait des carrosseries 3 places en trèfle également en acajou verni et capot alu ou bien tout alu dans ce cas 4 « options » Peint-Brossé-Poli-bouchonné!

Tous ces modèles étaient magnifiques.

Vitesse du 2 places : 100 km/h et 7 I. aux 100. Sous ces deux formes le C.S. cyclecar en 2 places et voiturette en 3, fut construit de 1922 à 1925.

Type C.4.

Lorsque la législation codifiant le cyclecar, fut abrogée, durant l’année 1925, toutes les 6 CV reçurent en série amortisseurs et démarreur. A ce moment le châssis long du C.S. fut doté du 58×95 légèrement moins poussé et des caisses à trois et quatre places y furent montées; également une conduite intérieure 3 places (dont une en travers) et même un type « Petite livraison ».

Dans ma jeunesse j’étais ulcéré lorsque je rencontrais un de ces véhicules!

Un essieu en acier matricé remplaça l’essieu en bois armé en 1925; puis l’année suivante, les pneus « confort » furent adoptés. Cela préparait l’apparition des freins avant au salon de 1927. Malgré cela, le modèle vieillissait et sa fabrication fut arrêtée durant l’année 1929.

A. Hannoyer.

J’aime bien la dernière photo d’une ancienne Amilcar tirée par une « moderne » DS Citroën… 🙂

 En page de couverture du magasine, une belle Panhard Levassor (sans soupape)

Amilcar CV 1922

c’est au salon de Reims 2016 (SCVC) qu’était exposée cette belle Amilcar CV.

La CV est, en 1922, un modèle de transition qui se situe entre la CC et la future CS.

C’est, comme son apparence le laisse penser (surtout avec sa pointe « bordino » que ce modèle inaugure chez Amilcar), un modèle sportif. Son moteur, issu du 900 cc de la CC est passé à 980 cc.

Son poids, grâce à sa carrosserie en alu (Ch. Duval) ne dépasse pas les 350 kg, comme l’exige la réglementation des cyclecars (sinon, ce serait une voiturette et la fiscalité serait plus importante). Ses ailes sont de type « gouttière » (inutile d’expliquer pourquoi ce surnom, je pense 🙂 )

 

L’année suivante, la cylindrée passera à 1004 cc et le modèle s’appellera CS.

Sur ce même salon, un peu plus loin, il y avait cette autre Amilcar en cours de restauration et qui permet de découvrir les entrailles de ces cyclecars. 🙂

 

et pour le plaisir des yeux, voici à quoi pouvait ressembler un CC avec une capote 🙂

Amilcar CC de 1922

 cette Amilcar CC de 1922 était présente à Epoqu’auto 2015.

Amilcar est née en 1920 de l’union de l’ingénieur Edmond Moyet et du pilote André Morel (issus de chez « Le Zèbre »), et de deux financiers, Emile Akar et Joseph Lamy (« Amilcar » étant la synthèse de ces deux noms) et « surfe » sur la vague des « cyclecars » (2 places, moins de 1 100 cm3 et poids inférieur à 350 kg pour profiter d’une fiscalité plus intéressante).

Le premier modèle de la marque était le type CC (moteur quatre cylindres de 903 cm3 à soupapes latérales, une boîte de vitesses à trois rapports, pas de démarreur, pont en alu, pas de différentiel, essieu en tôle pliée armée de bois, 4 cantilevers… spartiate quoi! 🙂 ). Sa vitesse maximale est néanmoins de 75 km/h…

L’Amilcar présentée ici est de ce premier Type (CC), elle est de 1922 (recarrossée à la fin des années ’20 avec cette caisse à pointe « bordino ») et c’est une belle « sortie de grange ».

Elle est sublime avec sa patine (j’espère qu’elle la gardera… sauf peut-être les phares de 2CV 🙂 )

   

Il y en avait une autre, une CGSS de 1927 (4 cylindres de 1100cc, 4 vitesses, châssis surbaissé, 550kg pour 120 km/h, là, ça ne rigole plus…!)

Amilcar était l’ennemi juré des Salmson en compétition (entre autres).

En parallèle, Osenat vendait cette litho de Géo Ham:

et voici quelques pubs:

  

 

 

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