Le site qui présente et fait revivre notre patrimoine automobile, principalement avant guerre et de marques françaises aujourd'hui disparues! (Lorraine Dietrich, Voisin, Salmson, Georges Irat, Delage, etc…). Venez redécouvrir ces autos exclusives, sportives et ces cyclecars…! ;)
c’est à Auto Moto Rétro de Metz (2019) qu’était exposé cette belle Bentley 3 Litres de 1928.
C’est une des dernières 3 litres construites (la 3 litres étant le tout premier modèle proposé par Bentley, elle a été construite à 1919 exemplaires entre 1921 et 1928)
Sa carrosserie est un Skiff Boat Tail par Barker… (admirez les marche-pieds!)
Son moteur est un 4 cylindres de 3 litres qui développe 80 CV à 3500 trs/mn.
Il est intéressant de regarder la couleur du badge car elle indique la version (Blue Label pour la version standard, Red Label avec un taux de compression augmenté pour plus de puissance et Green Label avec encore plus de puissance et un empattement raccourci!)
comment mieux concilier chic, luxe et sportivité qu’avec cette Bentley Speed Six (6,5 Litres) de 1929 carrossée en coupé par Gurney Nutting? Elle était exposée au dernier Rétromobile (2019) par Axel Schuette.
Celle-ci a un historique limpide (n° de châssis FR2640, n° de moteur FR2645, n° d’enregistrement UV 2767, date de livraison: Juillet 1929 à Mick Young, Bentley Boy de son état…). J’ai trouvé sur le site VintageBentley.Org qu’elle a été transformée en roadster en 1948 mais qu’elle a fini par retrouver son aspect d’origine lors d’une restauration…. Ouf!
Pour ma part, je la trouve très bien équilibrée et je suis absolument fan des carrosseries « souples » en simili…
Même l’abondance des chrome lui va bien!
L’intérieur est sublime et j’adore ses flasques sur les roues…
Evidemment, elle n’a pas été conçue pour amuser la galerie et avec son moteur 6 cylindres de 6597 cc, son ACT avec 4 soupapes par cylindres, pistons en alu, double allumage et deux carburateurs, elle développe environ 180 CV! (L’idée de la 6,5 L puis des Speed Six était de garder leur sportivité, même avec de lourdes et luxueuses carrosseries).
Si la 6,5 L « initial » en n’a pas brillé en compétition, la Speed Six qui en découle a quand même remporté deux fois les 24 H du Mans avec Woolf Barnato en 1929 et 1930! Excusez du peu 😉
Voici, exposée à Rétromobile 2019, la plus ancienne des Bentley existante (et la deuxième construite), l’EXP 2 de 1919!
La marque fêtait ainsi son centenaire.
C’est après une expérience dans les locomotives, dans les moteurs d’avions (le BR2) et en tant que concessionnaire de la marque française DFP (Doriot, Flandrin & Parant) pour l’Angleterre où il put exprimer ses talents d’ingénieur en améliorant ses modèles pour la compétition, notamment en adoptant les pistons en aluminium que WO Bentley lance sa propre marque automobile avec l’EXP1 en 1919.
Très vite Bentley présente son deuxième châssis, l’EXP2, qu’il expose à l’Olympia Motor Show en 1919 avec une carrosserie sport 2 places. Elle est équipée d’un moteur 4 cylindres monobloc de 3 litres avec 4 soupapes par cylindre, 1 arbre à cames en tête, un double allumage et des pistons en alu! Elle développerait 80 cv… Fiable et sportive, elle est à l’origine de ce que seront les Bentley 4 cylindres jusqu’en 1931.
Dès 1921, cette même auto participe et remporte de nombreuses courses comme Brooklands! L’identité sportive de la marque remonte bien à ses origines…
Malheureusement, la pénurie de matériaux subie dans l’immédiat après première guerre fait qu’elle ne sera commercialisée qu’à partir de 1921… mais quel succès! (Inutile de revenir sur l’épopée des « Bentley Boys, des 24 heures du Mans, des « blowers », etc…)
Et bien c’est cette authentique Bentley EXP2 de 1919 que je eut le bonheur de découvrir/admirer lors de cette exposition! Et même si les personnes présentes sur le stand ne connaissaient absolument rien sur cette auto (à part son année), l’accueil y fut particulièrement sympathique… Merci donc!
C’est sur le stand d’un marchand (Fiskens) que l’on pouvait découvrir (entre autres) cette Benltey 4 Litres 1/2 de 1929 (châssis n° XF3520) carrossée en berline sport par Maythorn & Sons, licence Weymann.
Celle-ci a eu la bonne idée de garder sa caisse de berline Weymann (caisse bois recouverte de simili) et sa patine d’origine… (la plupart des berlines ont été transformées en tourer/torpédo pour avoir une allure type Le Mans et… se revendre plus chères! 🙁 ).
Elle est d’autant plus originale que les moteur/boite sont aussi d’origine!
Son moteur est un 4 cylindres en ligne à longue course de 4398 cc disposant d’un double carburateur et d’un double allumage et 4 soupapes/cylindre. Ce moteur est donc très moderne et développe entre 110 et 130 Cv (à 4000 trs/mn) selon les versions (sauf les fameuses blower bien plus puissantes encore!).
En tout, ce sont 720 Bentley 4 L 1/2 qui été construites entre 1927 et 1931 (dont 55 « Blower ») et ces autos ont un beau palmarès sportif, dont les 24 Heures du Mans. Ces autos seront, en quelque sorte, le chant du cygne de Bentley puisque la marque fera faillite (malgré le soutien de Woolf Barnato) et sera revendue à Rolls-Royce en 1931.
Si les Bentley 4 ½ ont été fabriquées entre 1927 et 1931 à 720 exemplaires, seules 50 « Blower » sortiront à partir de 1929.
Alors que les premières 6 ½ Litres étaient des 6 cylindres extrapolés des 4 cylindres 3 Litres, les 4 ½ sont issus des 6 cylindres dont deux ont été supprimés pour ramener la cylindrée à 4398 cc… Ouf!
Elles gardent donc les 4 soupapes par cylindre sur un ACT et le double allumage pour une puissance entre 110 et 130 cv, puissance qui passe entre 175 et 240 CV pour les « Blower », selon les version tourisme ou course!
Pour arriver à cette puissance, les « Blower » se différencient essentiellement par l’ajout d’un compresseur Roots (alors que W.O. Bentley était absolument contre cette technique, ne jurant que par l’augmentation de la cylindrée, les « Bentley Boys » Tim Birkin et Woolf Barnato ont réussi à le convaincre.
Il faut dire que ce dernier avait sauvé la marque en y investissant une partie de sa fortune personnelle!). Elles ont aussi un carter et un vilebrequin renforcés.
Ce compresseur est placé tout à l’avant avec ses deux carburateurs et c’est ce qui permet d’en reconnaître une au premier coup d’oeil… 😉
Quant à ses résultats sportifs, ils ne sont pas en reste!
C’est à bord d’une 4½ que Barnato finit 1° aux 24H du Mans de 1928, que la marque prend les 2° et 3° places en 1929 et Birkin finira 2° avec une Blower au Grand Prix de France de 1930 (Pau) au milieu d’une armada de Bugatti T35…
Celle présentée ici (Châssis n ° FS 3617) était exposée au dernier Retromobile (2016) et, effectivement, son énorme compresseur se repérait de loin! Elle a initialement reçu une carrosserie par Mulliner mais celle-ci ayant disparu dans les années ’80, elle a été recarossée en « Tourer », type « Le Mans » lors de sa restauration. Son compresseur est récent.
et pour finir, voici un sublime dessin du grand Jidehem 🙂 :
Barnato remporte les 24H de 1928 avec encore une 4 litres 1/2 puis celle de 1929 avec, cette fois, une « Speed Six » (les 4 cylindres 4 1/2 litres ne déméritent pas puisqu’elles prennent les 2°, 3° et 4° places!). En 1930, rebelote! (1° et 2° avec des Speed Six) et les succès s’arrêteront là, faute de budget…
La Bentley « Speed Six » est une évolution des 6 1/2 Litres (6 597 cm3 , mais qui n’ont pas brillé en compétition) à partir de 1927, avec un taux de compression plus important et un carburateur supplémentaire, ce qui la fait passer à une puissance entre 180 et 200 Cv (à 3500 trs/mn).
Elle garde, bien sûr, ses 4 soupapes par cylindre, son double allumage et ses pistons en alu.
(en photo ci-dessus, une Bentley 6.5 L Tourer Vanden Plas 1926, vendue par Artcurial lors du dernier Retromobile)
Celle présentée ici, vue à Rétromobile 2016, une Speed Six de 1928 était présentée comme étant la toute première commercialisée, sur 182 « Speed Six » (il a eu, bien sûr, celles de l’écurie Bentley auparavant), construite sur un châssis court.
Elle serait celle qui a servi de voiture de démonstration et publicitaire.
Quant à celle-ci, elle est de 1929 et c’est un type Le Mans (n° châssis KR2682 et n° moteur KR 2679).
Par ailleurs, c’est à bord de sa Speed Six personnelle que Woolf Barnato remporta son pari qui consistait, en partant du bar du Carlton de Cannes en même temps que le « Train Bleu », à arriver à son Club de Londres avant même que le fameux train ne soit à Calais!
La Speed Six de ce record (mars 1930) était carrossée par HJ Mulliner en berline de type Weymann (son surnom était la « Blue Train Bentley »). Deux mois après cet exploit, il se fait livrer sa nouvelle « Speed Six », carrossée en « fastback » (coupé) par Gurney Nutting.
Elle est sublime et reçoit le surnom, toujours en hommage à cette fameuse course, de « Blue Train Special »…
Néanmoins, et contrairement à ce que beaucoup pensent, cette dernière n’a pas participé à cette épopée! (vue à Rétromobile 2016)
Lors de rétromobile 2015, l’on pouvait aussi découvrir cette Bentley 6½ Litres de 1928, carrossée par Barker.
Cette même auto a été présentée par le carrossier (Barker) sur son stand à « l’Olympia Motor Show » de 1928. (personnellement, je la trouve un peu « too much »…)
En parallèle, et suite au manque de succès des premières 6 1/2 litres (avant l’arrivée des Speed Six, donc), ont été maintenus des 4 cylindres 4 1/2 litres entre 1927 et 1931 et, les fameuses « Blower » à compresseur (50 construites), dont celle… qui fera l’objet du prochain article! 🙂
vue lors du dernier Rétromobile, cette imposante Bentley 8 Litres Type « Le Mans » (bien qu’elle n’ait jamais couru!) de 1932 carrossée en « Tourer » par Vanden Plas donnait l’impression que sa « Speed Six » voisine était toute petite…!
😀
La « 8 Litres » est l’évolution des « Speed Six » en toujours plus puissant, plus gros et luxueux…!
Elle est censée maintenir un haut niveau de sportivité et d’agrément de conduite tout en étant capable de recevoir les carrosseries les plus luxueuses (et donc très lourdes!) et a été fabriquée entre 1930 et 1932 à seulement 100 exemplaires (la crise de ’29 et son prix prohibitifs en étant les raisons).
Cette voiture, trop chère, a aussi été à l’origine de la fin de Bentley et, le principal actionnaire de la société n’ayant pu « renflouer les caisses » comme par le passé, c’est Rolls Royce qui mit la main sur Bentley, bien content, entre autre, de se débarrasser du principal concurrent de ses « Phantom II ». (Il faut rappeler que malgré ses victoires aux 24 heures du Mans, Bentley avait déjà arrêté la compétition pour cause de difficultés économiques avant le lancement des 8 litres…)
Pour ce faire, son moteur 6 cylindres en ligne (issu de 6 1/2 litres) est passé à 7982 cc (alésage 110, course 140), 4 soupapes par cylindre, , 1 ACT, double (ou triple) carburateurs SU pour +/- 220 Cv à 3500 trs/mn (quel couple!)… L’empattement est entre 3658 et 3962 mm pour des voies de 1422 mm et une longueur totale de 5410 mm et une largeur de 1740 mm! Enorme!
Pour la petite histoire, cette « 8 Litres » (YX5119) a été la dernière construite et elle a été commandée comme un « one-of » (une commande spéciale) pour être une voiture de course pour son premier propriétaire Capitaine Vivian Hewitt (milliardaire, pionnier de l’aviation).
Elle se démarque par son réservoir de carburant surdimensionné et son échappement externe. Elle n’a néanmoins jamais couru…
photos du net:
ça, c’est la Bentley 8 Litres Vanden Plas Open Tourer GP 401 de 1931 (châssis YR 5095) de Woolf « Babe » Barnato himself!
vue au VRM 2015, cette Bentley 4 1/2 L de 1928. C’est ce type d’auto qui a été crée pour les 24h du Mans de 1927 (et elles existaient aussi en « supercharged », c’est à dire avec compresseur et appelée « Blower ». Il y en eu 55 de fabriquées sur les 720 Bentley 4 1/2 L) . Cette gamme a été fabriquée de 1927 à 1931.
Son moteur est un 4 cylindres de 4398 cc pour une puissance de 110 à 130 Cv avec une boite 4 vitesses. Son record de vitesse est de plus de 222 km/h! (en version « Blower »)
Celle-elle-ci est en carrosserie « Tourer » Van Den Plass (carrossier qui a beaucoup travaillé avec Bentley) et est la voiture typique des « Bentley Boys » 🙂 C’est aussi la dernière Bentley avant le rachat de l’entreprise par Rolls-Royce en 1931.
Voici la Bentley Nr9 qui a participé aux 24h du Mans en 1926. C’est Tommy ‘Scrap’ Thistlethwayte, un riche « Bentley Boy » qui l’inscrit à titre privé en parallèle des 2 Bentley usines (Nr 7 et 8).
Elle a un chassis court, ce qui a compliqué le travail du carrossier (Martin Walter) car le réglement impose 4 places (mais c’est une réussite…) Son moteur est un 3L « super sport ».
Evidemment, aucune des 3 Bentley de cette année ne se qualifiera, 1926 étant l’année du sacre de Lorraine Dietrich (3 premières places!)
Néanmoins, les Bentley se rattraperont dès l’années suivante et finiront par marquer l’histoire…