Lorraine Dietrich B 3-6 Sport Spider de 1927

toujours présente à la rétrospective Lorraine Dietrich à Auto Moto Classic de Metz (2018), cette Lorraine 15 Cv est une B3/6 Type Sport de 1927 carrossée en Spider.

C’est la sixième B3-6 « Sport » (dont 3 qui ont participé aux 24 Heures du Mans) exposée sur ce salon, il ne faut néanmoins pas oublier que ces modèles (Type « Sport » ou « Le Mans ») étaient particulièrement rares à l’époque (et encore plus aujourd’hui!)… Pour rappel, sur les 65 autos B 3/6, 15 Cv Sport construites, il en resterait 15 seulement.

Sous son capot (en alu et possédant des ouvertures d’aération sur le dessus), le moteur est bien sûr le 6 cylindre en ligne de 3445 cc qui, avec son double allumage, ses 2 carburateurs, etc… développe maintenant 110 cv et peut emmener la voiture à plus de 140 km/h. 

Comme toutes les B3/6 depuis le salon d’octobre 1926 (et donc la gamme de 1927), elle est équipée de roues à rayons.

Sa carrosserie, épurée, est franchement typée sport avec ses ailes qui entourent bien les roues, l’absence de marchepieds et le châssis caréné (même à l’avant, cachant l’essieu).

Les photos ci-dessous ont été prises lors de son passage à Epinal au Rallye des Clubs de Marques (2017)

Même l’accès à la place arrière (non visible sur les photos) doit être bien sportive! On aperçoit deux marchepieds, un à l’arrière et l’autre au dessus de l’aile arrière droite.

Les modèles « Sport » arborent la plaque commémorative de la victoire aux 24 Heures du Mans de 1926.

Les publicités dans les revues ne se privent pas non plus de la rappeler!

 

 

 

 

 

 

Invitation au voyage!

Et une petite vidéo pour finir 😉 

Lorraine Dietrich B3-6 Sport Torpédo Labourdette 1927

quelle élégance pour cet incroyable Lorraine Dietrich « Sport » carrossé par Labourdette en Torpédo « Trèfle », de 1927!Il était présent à la rétrospective de la marque à Auto Moto Classic à Metz (2018).

C’est sur le châssis (n°125503 ou 125563?) particulièrement affûté de la Lorraine B3/6 « Sport » type Le mans que Henri Labourdette a œuvré…

Ce châssis est plus court (empattement de 2,89 m) et son moteur 6 cylindres 15 Cv de 3445 cc est gonflé, notamment grâce à un double allumage et 2 carburateur Zenith. Il développe donc plus de 100 Cv et peut monter à 145 km/h tout en restant très fiable!

Voici comme cet autre torpédo est décrit dans « Un siècle de carrosserie » par Henri Labourdette:

…/ un torpédo à rampe en bois verni et à pontage acajou verni, formant couvercle du coffre. Le coffre avant pour les malles (celle présentée ici diffère car elle a une place passage supplémentaire, au détriment des bagages. Est-ce néanmoins cette même auto modifiée ou y en a-t-il plusieurs de carrossées ainsi?), celui d’arrière pour les roues de secours. Le décrochement de la portière formant accoudoir fut apprécié par les amateurs de voitures de sport. En dégageant le coude, il autorisait une caisse plus étroite, se profilant bien avec le capot. Noter le coffre à outils encastré dans le marchepied et légèrement profilé à l’arrière.

La ligne avec la capote en place est nettement moins heureuse, il faut l’admettre! Cette dernière ne devait servir qu’en dépannage…

Non mais quelle ligne! J’ai beau chercher, je ne lui trouve pas de défaut…

L’intérieur n’est pas en reste, c’est une vraie invitation au voyage… A noter que les conduites à droite ne sont pas courantes, la plupart des B3/6 possédant une conduite à gauche d’origine.

Pour conclure, cette auto cumule un des plus beaux châssis de l’époque et la carrosserie d’une des meilleurs carrossiers de cette même époque. Le Graal, quoi! 🙂

Il est, par ailleurs, probable que ce soit l’ancienne voiture de Serge  Pozzoli, vendue en 1994.

ici en vidéo:

Lorraine Dietrich B3-6 victorieuse des 24 Heures du Mans 1925

voici la Lorraine Dietrich B3-6 qui a fini première au « Grand Prix d’Endurance de 24 Heures », « Coupe Rudge-Witworth » au Mans en 1925 sous le n°5.

Elle était exposée à la rétrospective de la marque à Metz (2018) au salon Auto Moto Classic.

Elle a été reconstruite avec la majeure partie de ses pièces d’origine, notamment son châssis (122386).

C’est une chance qu’elle n’ait pas disparu car il s’agit d’un véritable monument historique puisque c’est exactement celle dans laquelle de Courcelles et Rossignol ont remporté la course des 24 Heures du Mans en 1925 en parcourant 2234 Km à une moyenne de 93 km/h.

Par ailleurs, la n°4 de Stalter et Brisson finit troisième.

Toujours basée sur un châssis court « sport », la carrosserie s’affine encore.

La capote gagne en simplicité d’installation (à défaut d’élégance et d’efficacité mais ce n’est pas la priorité en compétition)…

On les reconnait au premier coup d’œil car les roues de secours se retrouvent sur les marche-pieds, ce qui s’avérera peu pratique pour monter et descendre lors des ravitaillements.

 

 

Le moteur, quant à lui, est poussé et inaugure un double allumage pour développer 100 cv à 3000 trs/mn et reçoit un radiateur d’huile supplémentaire (derrière le radiateur d’eau qui, lui, est protégé par une grille). Contrairement à la n°4, elle n’a qu’un seul carburateur.

Le tableau de bord est très complet, il a même son boulier pour compter les tours…

vidéo:

Lorraine Dietrich B3-6 Sport victorieuse des 24 Heures du Mans 1926

attention, ce n’est une mais LA Lorraine Dietrich qui a triomphé aux 24 Heures du Mans entre les mains de Robert Bloch et Gérard Rossignol en 1926!

Elle était exposée lors de la rétrospective à Auto Moto Classic Metz (2018)

 

Pour la remettre dans le contexte, voici ici un rappel sur le déroulé de cette course des 24 Heures du Mans de 1926.

Le modèle « Sport » a un moteur évolué des fameuses B3-6 15 CH, 6 cylindres de 3,5 Litres (3445 cc).

Pour qu’elle ait une température idéale, son radiateur est plus petit (c’est, en fait, celui des 4 cylindres A1-4) et il est échancré sur les côtés pour laisser la place à 2 radiateurs d’huile. C’est derniers permettent une meilleure lubrification du moteur et, ainsi, de le pousser un peu plus dans les tours sans risquer de casse (il s’agit bien d’une compétition sur 24 heures…)!

On peut admirer, au milieu de la calandre, le code fixe « monocle », nouveauté de chez Marchal.

Aussi, elle a droit à un double-allumage (technologie aviation!) et deux carburateurs Zenith. Sa puissance est de plus de 100 Cv à 3800 trs/mn et elle peut monter à 160 km/h!

Sa carrosserie a été réalisée par l’atelier Kelsch (à Levallois) sous licence Weymann. Cette technologie de carrosserie souple avec du simili à la place de la tôle permet une caisse très légère.

Par rapport à 1925, les roues de secours ont quitté les ailes pour faciliter l’accès à bord. Elles se retrouvent sous la pointe arrière, ce qui la rend plus massive. Les ailes récupèrent des coffres pour y loger les batteries.

Elle a un tableau de bord très complet…

vidéo:

Lorraine Dietrich Type Sport B3-6 « Le Mans » 1927 (Malartre)

Toujours à Epoqu’Auto (2018), c’est le « Musée de l’Automobile Henri Malartre » qui exposait son magnifique Torpédo Lorraine Dietrich B3/6 Sport de 1927.

Cette voiture (n° châssis 122801) est celle qui a tourné dans le film « Borsalino » avec Alain Delon et Jean-Paul Belmondo

 

Les versions Sport « Le Mans » reprennent le châssis/moteur des modèles qui ont participé aux 24 Heures du Mans et ont triomphé en 1926 en remportant les 3 premières places et en battant le record de vitesse moyenne en passant la barre des 100 km/h de moyenne sur 24 heures (106,396 km/h).

Ce modèle en reprend donc les caractéristiques: moteur 15 Cv, 6 cylindres (3446 cc), deux carburateurs Zenith et double allumage ( en le voit bien sur les photos du moteur avec un allumage et 6 bougies de chaque côté!). On remarque aussi que la grille « pare-pierres » protégeant la calandre est échancrée sur les côtés pour laisser l’air entrer dans 2 petits radiateurs d’huile…

La carrosserie est, elle aussi, similaire en Torpédo Sport (avec un beau « cul pointu »).

L’intérieur arbore un tableau de bord particulièrement complet avec compte-tours, compteur de vitesse, température d’huile, pression d’huile, ampèremètre et montre et éclairage (et oui, aux 24 heures du Mans, on roule la nuit!)… ouf! 🙂

 

Sur toute la carrière de la Lorraine B3/6, seulement 65 modèles Sport type « Le Mans » ont été construit et il en resterait seulement 15 répertoriées à ce jour, c’est vous dire le privilège que c’est d’en rencontrer une en vrai! Merci au Musée Malartre de l’avoir exposée pour ce salon de Lyon.

 

 

 

Lorraine Dietrich B3/6 Sport, cabriolet Gangloff de 1929

cette Lorraine Dietrich (n°125560) a déjà fait l’objet d’un article sur ce site, c’était au début de PatrimoineAutomobile.Com…

Mais j’ai eu la chance de la croiser à nouveau et Jean R., son heureux et sympathique propriétaire, m’a invité à bord. J’en ai donc profité pour refaire des photos et une vidéo. 🙂

C’était presque un retour aux sources pour cette auto puisque nous étions au château de Lunéville.

Pour rappel, c’est une version « Sport » de la fameuse B3/6, le plus grand succès de la marque.

Le modèle « Sport » ou « Le Mans » a exactement le même châssis sport et le même moteur (double allumage et deux carburateurs) que celles qui ont couru aux 24 du Mans et remporté le triplé en 1926 en battant le record de vitesse moyenne au dessus de 106 km/h sur 24 heures!

On voit bien, sur le moteur, les 6 bougies de chaque côté, les deux allumeurs et les deux carburateurs.

 

Sur cette « base » sportive, celle-ci a reçu une carrosserie cabriolet de luxe par Gangloff.

Il n’y a qu’à voir les finitions pour apprécier (bois précieux, marqueterie du tableau de bord, cuir, chrome, finitions, vitres arrières biseautées sur la capote…).

Voiture de grand tourisme, une telle auto peut facilement traverser le pays en toute quiétude et à une bonne allure…

Elle a d’ailleurs, pour gagner en autonomie, deux réservoirs, un à l’arrière avec exhausteur et un à l’avant sous le capot!

Lors du dernier article, j’avais précisé qu’il restait 14 B3/6 « sport » sur les 65 construites mais c’était avant de redécouvrir celle de la vente « Baillon »… Il en reste donc 15!

Quelques détails (dont un « selfie »)

 

et une vidéo, pour le plaisir des yeux et des oreilles… 🙂

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Lorraine Dietrich B3-6 Le Mans 1925 (n°4)

pour illustrer le 200 ième article de ce blog, il faut une voiture exceptionnelle!

Quoi de mieux, alors, que cette Lorraine Dietrich N°4 B3-6 Sport type Le Mans (châssis 122892, Moteur 133111) qui a fini 3° aux 24h du Mans en 1925 entre les mains de Stalter et Brisson (cette même année, c’est la n°5 qui remporte la course avec Courcelles et Rossignol, ce classement confirmant la qualité des autos de la marque qui s’étaient classées 2° et 3° l’année précédente et, on ne le sait pas encore en 1925 mais elles finiront 1°, 2° et 3° l’année suivante!). Rappelons-nous que le but n’était que de prouver les qualités, en course, d’une auto « de série »! Quelle démonstration! 🙂

Son moteur a soupapes en tête de 3.5L possède un double allumage et deux carburateurs. Il est d’une robustesse et d’une fiabilité à toute épreuve, il demande juste d’être à la bonne température pour en tirer la quintessence…

La carrosserie provient de chez Kelsch et a la particularité de pouvoir intégrer complètement la capote et ses arceaux (les départs se faisaient capote en place et il fallait la remballer au bout de quelques tours)

 

Même l’ergonomie intérieure a été étudiée avec des compteurs orientés vers le conducteur pour une meilleure lecture ( et un « boulier » pour compter les tours)

En fait, nous avons plus à faire un un morceau d’histoire qu’à une simple automobile de course 😉

(merci à son actuel propriétaire pour l’échange et les précisions qu’il a pu apporter)

 

vidéo:

Elle sera à vendre chez par Bonhams à Chantilly le 5 septembre 2015.

Lorraine Dietrich B3/6 Sport de 1929/30 « Baillon »

Lorraine Dietrich B3-6 Sport, Châssis n° 124605. Elle devrait être de 1929/1930.

Estimée 25/35 K€, partie à 131120€

voici la présentation par Artcurial: « Cette Lorraine-Dietrich B3-6 est très probablement une ancienne berline transformée par la suite en petit camion-plateau, ce qui lui donne une allure très racée et inhabituellement sportive pour un utilitaire ! La carrosserie est assez saine et les boiseries ont été refaites il y a bien longtemps, de même que la benne très bien fabriquée, lorsque la voiture était utilisée par Turcat Frères, qui tenait une scierie à Fontenay Rohan-Rohan. L’ancienne immatriculation apparaît à l’arrière : 4124 XL 4, alors que le tableau de bord porte la plaque d’un ancien propriétaire : « Ch. Pouget, 10 rue Saint-Paul, Paris IV ». Ledit tableau de bord est d’ailleurs en bel état et comporte encore ses instruments O.S. et Jaeger. Il correspond à l’équipement d’une voiture de luxe, ce qu’était à l’époque la Lorraine B3-6 dont un modèle frère a remporté les trois premières places aux 24 Heures du Mans en 1926.
La B3-6 était équipée d’un six-cylindres 3,5 litres à soupapes en tête et chambres de combustion hémisphériques et, dotée de freins sur les roues avant, elle était considérée à l’époque comme une des meilleures voitures françaises. Le modèle présenté, conçu avec goût et un très grand savoir faire, constitue un mariage inhabituel d’un modèle de luxe avec une carrosserie utilitaire d’une rare originalité »

Il est vrai que cette B3/6 était probablement une berline à l’origine (ou, encore mieux, un coach ou un faux-cabriolet 🙂 ), d’autant plus que, même si la description ne le précise pas, c’est sans doute un châssis (et un moteur) « Sport » (ou « type Le Mans », issues de celles qui ont fait 2° et 3° en 1924, 1° et 3° en 1925 et enfin 1°, 2° et 3° en 1926 en passant pour la première fois le cap des 100 km/h de moyenne!).

On le reconnait à sa calandre et sa grille de protection, son empattement court et, bien sûr, son moteur 6 cylindres, 3,5l, son double carburateur, double allumage…..

Quant à son intérieur, il est digne des carrossiers les plus hauts de gamme de l’époque!

Elle a été transformée en camion-plateau et porte l’étiquette « Turcat Frères » –> est-ce la même famille que Léon Turcat (l’associé de Mery )?

et voici ce qu’elle aurait pu être à l’origine 🙂

 

photo de l’expo Artcurial pour la vente:

   un ami (et un vrai passionné qui m’a permis de faire des articles sur ses « Lorraine » et auprès de qui j’apprends beaucoup sur cette marque mythique!), Jean Remetter, la convoitait mais les prix se sont trop envolés…. c’est dommage car il avait l’intention de lui redonner sont lustre d’antan et avait même trouvé l’inspiration (basée sur des documents d’époque) pour en refaire un Coach ou un Faux-cabriolet.

Le voici avant le début des enchères et, pour finir, son étude (merci pour les photos):

Lorraine b3/6 Sport « Le Mans » de 1929

Voici la troisième « Lorraine » de Jean Remetter, notre collectionneur averti…. 😉
Il s’agit là d’un modèle Sport type « Le Mans » avec une carrosserie cabriolet  « Gangloff » (excusez du peu…!) et c’est l’aboutissement de sa collection.

Elle date de 1929 et il l’a trouvée en Suisse.
Sur les 65 Lorraine Dietrich b3/6 Sport  fabriquées, il reste 14 modèles répertoriés à ce jour.

Et carrossée par Gangloff, c’est la seule connue. (Gangloff à Genève, succursale de l’atelier de Colmar où beaucoup de Bugatti ont été carrossées..)

On reconnait du premier coup d’œil les B3/6 Sport type « Le Mans » à la calandre plus basse (calandre des 4 cylindres) pour laisser chauffer la mécanique en vue de plus de performance….

Le moteur 6 cylindres de 3,446L à double carburateurs Zénith de 42, (cf. photos) et double allumage (2*6 bougies) développe 115 ch et peut monter à 145 km/h.

La boite est à 4 vitesses plus une marche arrière.

 

 

La Lorraine sport était sans doute une des meilleures sportives des années 20 et pouvait rivaliser avec des 20/25 ch grâce à sa fiabilité et à son freinage ….. avec, pour celle-ci, le luxe et la grâce en plus…!

On parle ici de « type Le Mans » car cette série est issue des Lorraine qui ont gagné les 24h du Mans en 1926 en passant pour la première fois la barre des 100km/h de moyenne (106.396 km/h de moyenne sur 24h)

La qualité de finition est absolue tant au niveau de l’esthétique, des détails que de l’intérieur…

On la voit aussi dans ce reportage.

         

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