Depuis 1898, les voitures De Dietrich de Niederbronn étaient commercialisées par Emile Mathis.
Toujours pour l’usine alsacienne(donc pour la gamme allemande), E. de Dietrich à essayé la licence Vivinus. (en parallèle de la licence d’A. Bollée)
Cette marque belge, crée par Alexis Vivinus en 1899, a commencé par fabriquer une petite 2 places avec un monocylindre refroidi à l’air de 3,5hp. Elle était bien construite et très économique, ce qui fit son succès.
En 1900, c’est pour un modèle à 2 cylindres qu’un accord est signé avec De Dietrich afin de les fabriquer pour l’Allemagne. (Vivinus fut aussi distribué en France, sous la marque Poney Automobile et en Angleterre sous la marque New Orléans).
une De Dietrich Vivinus lors d’une expo à Lunéville en 2000:
Cet accord ne durera pas longtemps car, en 1901, le baron se rendit à Milan et découvrit un jeune apprenti de chez Prinetti – Stuchi (constructeur milanais de cycles simples et à moteur).
Il s’agissait d’Ettore Bugatti qui se faisait déjà remarquer avec son prototype Type 2 qu’il avait présenté au salon de Milan, et pour son ingéniosité.
E. de Dietrich l’embaucha en 1902 et E. Bugatti fit le trajet avec sa propre voiture sans problème!
Bugatti reçu la charge d’étudier et de produire les futures automobiles De Dietrich-Bugatti.
Malheureusement, il s ne sortirent qu’une centaine de voitures (types 3 et 4) de 1902 à 1904.
Le jeune et impétueux Bugatti et le Baron de Dietrich n’arrivaient pas à s’entendre et se séparèrent en 1904 (le Baron reprochait à Bugatti d’étudier des modèles trop chers et de trop s’intéresser à la course automobile en délaissant les clients…. et Bugatti accusait de Dietrich d’être un incapable…!)
Avant cette rupture, Bugatti a quand même pu étudier un modèle pour la course, la type 5, qui était très originale et prévue pour le Paris-Madrid de 1903.
Cette voiture n’a pas pu se qualifier car trop originale (et même dangereuse car rien ne retenait le pilote et son mécanicien à l’arrière). De toute façon, cette course fut arrêtée en cours de route et reste tristement célèbre pour l’hécatombe qu’elle représente (c’est lors de cette course que Marcel Renault, le frère de Louis perdit la vie, entre autres…)
(il y a une vidéo dans un article dédié au type5)
Bugatti resta quand même en Alsace et s’associa avec E. Mathis qui était devenu un ami proche.
Ils étudièrent quelques modèles dont l’Hermès mais se séparèrent en 1906 (tout en restant amis) car ils avaient des approchent opposées: Mathis voulait faire des voitures populaires et Bugatti des voitures de course et de luxe….
Quant à De Dietrich, il arrêta définitivement la fabrication d’automobiles à Niederbronn pour se consacrer à ses autres activités.
Il ne suivit pas A. de Turckheim non plus pour ses investissement sur Paris et ce dernier finit par créer, en 1905, la marque Lorraine-Dietrich qui continue à fabriquer ses automobiles sous licence Turcat-Méry indépendamment.