C’est au VRM (Vintage Revival Montlhéry) que l’on pouvait découvrir ces incroyables cyclecars que sont les Bédélia!
Pour les apprécier, voici un petit historique
Bédélia: 1907-1925 (ou plutôt Bédélia 1907-1918 puis Jacquemont 1918-1925)
Il est probable que Bédélia soit la mère de tous les « cyclecars »… Et pourtant, le concept est né suite à un accident de moto en 1907! En effet, Robert Bourbeau et Henri Devaux, en manque d’argent pour s’acheter un nouveau véhicule, utilisent les restes de leur motos pour en créer un nouveau, à mi chemin entre la moto et la voiture, un « cyclecar »!
Motorisé par le moteur de la moto J.Quentin et d’une conception simplissime, très effilé avec la particularité de transporter ses passagers en tandem (le conducteur se positionnant derrière son passager!), pas de boite de vitesse mais une transmission par courroies (le changement de vitesse se fait manuellement en passant la courroie de transmission d’une poulie à l’autre et l’embrayage se fait en tirant le train arrière vers l’avant ou l’arrière au moyen d’un levier afin de détendre, ou tendre, la courroie, tout simplement!) , ce sera le BEDELIA!
L’auto, très simple donc plutôt fiable et très économique, légère (150 kg) donc plutôt véloce, plaira tellement autour des deux jeunes créateurs (18 ans) qu’ils décidèrent de la commercialiser dès 1908. Le succès sera immédiat… et, pour parfaire leur notoriété, les Bédélia participeront avec succès à de nombreuses courses.
Palmarès:
-1911 et 1912 : Meeting du Mans (F) : Victoire dans la catégorie « Cyclecar ».
-1911 et 1912 : Course de Val Suzon (F) : Victoire.
-1911 et 1912 : Course de Gometz le Châtel (F) : Victoire.
-1912 : Tour de France : Victoire dans la catégorie « Cyclecar ».
-1912 : Brooklands (GB) : record de l’heure avec 74 km/h de moyenne.
-record du 50 et du 100 Miles.
-record du km lancé à 104km/h.
-1912 : Course de Gaillon (F) : Victoire.
-1912 et 1913 : Circuit de Paris (F) : Victoire.
-1913 : Course Paris-Le Havre (F) : Victoire.
-1913 : Course Paris-Nice (F) : Victoire.
Pendant toute cette période, les Bédélia n’évolueront quasiment pas (hormis un variateur sur les courroies pour modifier leur tension et leur éviter ainsi de patiner, notamment sous la pluie). la production s’élèverait à environ 3000 véhicules avant la Première Guerre.
<– Les voici face à la concurrence (le concept et sa réussite a fait des émules comme l' »Automobilette » et les « Cyclecar Super »…)
(Extrait de « La Vie Au Grand Aire » de 1913)
extrait d’un « Automobilia » de 1919:
CHEZ BEDELIA. Les deux types actuellement en vente ont les caractéristique suivantes :
1° Monocylindrique 4 HP à ailettes et ventilateur; changement de vitesse par poulies compensées, débrayage au pied. Capote, pare-brise, éclairage. avertisseur. Consommation 3 litres 1/2 aux 100 kilomètres. Vitesse moyenne: 3o km/h. Prix : 2.950 francs.
2° Deux-cylindres en V 6/8 HP, 82×100; type sport. bien connu. Consommation 6 lite 1/2 aux 100 km. Vitesse 8o km/h. Poids : 190 kg. Prix : 3.90o francs.
Bien entendu, Bedelia. a conservé sa disposition caractéristique : deux places en tandem. le conducteur à l’arrière.
Après l’Armistice, les deux associés se séparent et Robert Bourbeau continue seul (sous la marque « Automobiles Jacquemont ») sans grand succès du fait de l’absence d’évolution face à une concurrence de plus en plus importante en cyclecar (poussée par une fiscalité intéressante).
La marque Bédélia survit néanmoins, rachetée par les « Etablissements L. Maheux & Cie Constructeurs » qui sortent, en 1922, un cyclecar plus conventionnel avec 2 places côte à côte décalées mais toujours avec le système de courroies, système dont les défauts ne sont plus acceptés par le public… La marque s’arrête en 1925.
Donc en voici qui roulent encore, y compris sur l’anneau de Montlhéry (VRM 2017)
Bédélia BD2 Torpedo 1000cc 1910
Bedelia BD2 Tandem 1919
(les photos sont, soit les miennes, soit du site de la bnf, Gallica)
Et pour en voir plus, c’est ici –> (Bédélia à Retromobile 2019)
C’est pas l’honnêtté qui vous caractérise quand je vois que vous attribuez des photographies des agence Roll, Meurisse et que vous estampillez à votre site ! Une honte !
merci pour votre remarque, comme vous pouvez le constater, la source de la photo est écrite dessus, je pense qu’on peut faire mieux pour la cacher et se l’approprier… Pour le marquage des photos, cela se fait automatiquement et je ne sais pas faire autrement. Ceci dit, ça ne me choque pas puisque la source n’est jamais cachée (et je cite régulièrement le site Gallica) et que chacun reste donc libre de retrouver les photos originale sans marque.
Enfin, je passe beaucoup de temps dans mes modestes recherches et je prends plaisir à les partager et à faire découvrir ces autos à mes « lecteurs ». Je le fait gratuitement (et je traite mes propres photos de la même façon et je les retrouve régulièrement sur d’autres supports sans que cela ne gêne qui que ce soi, à commencer par moi-même…) et sans aucune autre contrepartie que de bien vouloir ne pas m’agresser dès la moindre imperfection, chacun restant libre de ne pas consulter ce blog s’il ne lui convient pas ou d’en faire un mieux de son côté, qui citerait toutes ses sources plus clairement s’il le souhaite!
Voilà, voilou… 😉