C’est au VRM (Vintage Revival Montlhéry) 2015 que j’ai découvert et photographié ce BNC 527.
Pour les amateurs de patine… 🙂
Celui-ci semblait ne jamais avoir été restauré (il était à vendre mais je ne sais s’il est parti?).
Il était équipé d’un moteur Ruby (DS).
Même si la marque est un peu oubliée aujourd’hui, il faut se rappeler qu’elle a brillé en son temps! Elles étaient les concurrentes directes de Salmson, Amilcar, Bugatti…
Le slogan de la marque était: « Conçus pour plaire, Fabriqués pour satisfaire ».
Pour faire simple, il y aura deux périodes (du moins, deux périodes esthétiques), 1923-1926 et 1926-1931 avec deux types des cyclecars caractéristiques:
-les « calandres droites« .
Le tout premier cyclecar de la marque est le type D-Z, avec un moteur SCAP de 892 cc (5 cv) et une boite à 3 vitesses (+ MA) et un châssis de 2 m 30 d’empattement.
Il y en aura aussi équipés des moteurs plus sportifs « Ruby » (972 cc, soupapes en tête, 6 cv), ce seront les D-BS et des moteurs Chapuis-Dornier (1093 cc) qui seront les D-CD (aucun jeu de mot, évidemment…! 🙂 ).
(sur la photo, c’ est un BNC Type GZ Torpedo Sport 3 places de 1923, 1 100 cm3, châssis n° 525, estimé entre 50 et 60 K€ en 2014)
A partir de cette date, ce seront des voiturettes et non plus des cyclecars (plus lourdes d’une part, et la législation, autrefois avantageuse, a évolué d’autre part)
La marque est de plus en plus présente en compétition au court de ces années et donnera le nom de ses victoires (ou places d’honneur) à ses modèles (types H), comme le « Miramas », le « Linas » ou le « Paris-Nice ». (les pilotes fidèles sont Boris Ivanowski, Henri Billiet…)
-les « calandres inclinées«
A partir de 1926, ce seront les types « 527 » dans différentes versions, toutes sportives et avec un châssis surbaissé, avec toujours des moteurs SCAP (T11), Ruby (DS), et des versions compétition avec compresseur Cozette.
Elles se reconnaissent à leur sublime calandre inclinée, et leur allure est en rapport avec leurs ambitions! Les modèles les plus sportifs seront les « Monza » et « Montlhéry » (le second se différenciant du premier par son compresseur)
Très orienté compétition, BNC y brillera (en oubliant peut-être ses clients), notamment en emportant le Bol d’or 1927, avec Violette Morris (deuxième Lefevre). La marque finit 2e des 24 Heures de Paris 1927 (Michel Doré et Pousse), elle remporte un victoire de classe aux 24 Heures de Spa en 1930 (avec Michel Doré et Treunet), etc, etc…(la liste est longue et les podiums nombreux) et participera 8 fois aux 24 heures du Mans (de 1928 à 1934)…
En 1928, Bollack et Netter, en difficulté financière, revendent l’entreprise à Charles de Ricou qui tente de la relancer (il rachètera aussi Lombard).
(le BNC noir ci-dessus est un BNC Type 53, Châssis n° 3022 de 1929. Il s’est vendu 80 K€ en 2013)
-et une tentative de troisième « catégorie »,
Charles de Ricou se ruine en essayant de sauver l’entreprise mais elle ferme en 1931. Le pilote (et concessionnaire fidèle de la marque) rachète le stock restant et construit quelques autos au compte-goutte pour les « aficionados ».
Pour revenir à celui présenté au début, la voici sous toutes les coutures:
(y a-t-il un rapport entre la plaque « Deblon » sur le tableau de bord en ce Henry Deblon?)
Par ailleurs, au dernier retromobile (2016), on pouvait redécouvrir celui du Musée Schlumpf, un type 527 GS, biplace Sport de 1926 (moteur Ruby DS de 1098 cc, 40 CV à 3800 tr/mn pour une vitesse de pointe de 140 km/h!
Lucien Bollack était mon cousin par alliance. Il habitait les denières années de sa vie à Nice Avenue Julien avec sa femme Odette Chardonnens ma cousine côté paternel.
Cela me fait plaisir de voir que l’on s’intéresse encore à ces voitures. Pour moi ce sont de très beaux souvenirs d’enfants.
bonjour,
belle filiation! 😉
Merci pour votre message.
Bonjour Monsieur,
Auriez vous de la doc de cette époque?
cordialement
Cécile
bonjour, il existe un livre sur la marque BNC 😉