BNC 53 Cabriolet (moteur Salmson)

c’est l’Amicale BNC qui nous présentait ce surprenant cabriolet B.N.C. type 53 cabriolet, équipé d’un moteur Salmson, à l’occasion du Salon Epoqu’Auto de 2022.

Créée en 1923 de l’association de Lucien-Armand Bollack et René Netter (ainsi que Jacques Muller mais ses initiales n’apparaissent pas dans le nom de la marque), BNC se fait immédiatement connaitre pour ses modèles sportifs et sera toujours présent en compétition.

Les moteurs seront principalement des SCAP, Chapuis Dornier et Ruby…

En 1926, deux grosses évolutions de la gamme arrivent, le première est que les moteurs peuvent être équipés de compresseurs (avec +/- de fiabilité) et la deuxième, plus profonde, est que les longerons du châssis seront désormais « contre-coudés » pour abaisser le centre de gravité.

L’année suivant arrive l’ultime évolution avec la calandre qui s’incline donnant l’allure si connue (et dynamique) des fameuses « 527 ».

La 527 est ainsi présentée en 1927 et remporte le Bol d’Or dans la foulée avec Violette Morris au volant…

En parallèle du type 527, le plus sportif, est présenté le type 53 dont le châssis plus large et plus long (empattement 2.7 m et voies 1.2 m) est destiné aux véhicules de tourisme. 

L’idéal devrait être d’avoir les deux, un 527 pour la compèt. en journée et un 53 pour emmener madame au restaurant une fois le soir venu! 😀 

Celui présenté ici est bien un « 53 » avec une carrosserie cabriolet. Sa carrosserie est surprenante car ne correspond pas exactement à la carrosserie « maison », dite « Armenonville ». En effet, si l’arrière semble correspondre, l’avant de l’auto fait plus penser à celui du torpédo « saint-Hubert »?

Aussi, BNC n’a jamais utilisé de moteur Salmson alors qu’on en a ici un moteur « double-arbres »… Comment est-ce possible? 

Il est fort à parier que cette auto soit:

  • issue du garage André Sirejols qui a racheté le stock après la faillite de BNC et avec lequel il a continué à assembler et commercialiser des BNC
  • ou alors elle a connu une vie mouvementée et son moteur d’origine (cassé?) a été échangé (dans ce même garage?). 

Aussi, sa jolie calandre semble être une calandre intermédiaire entre celles des types 52 (plus anguleuses) et 527 (plus arrondies)… 

Toujours est il qu’il a fière allure avec sa patine qui lui va si bien…

 

Amilcar CC 1922

c’est-y pas mignon, ce petit cyclecar Amilcar CC de 1922, présenté par l’équipe du VRM (Vintage Revival Montlhéry) lors de salon Epoqu’Auto de 2022? (L’auto ayant pile 100 ans!)

Amilcar est né en 1921 à Saint Denis de la rencontre de 4 hommes, le pilote André MOREL, l’ingénieur Edmont MOYET (concepteur de la Le Zebre), et les deux financiers Josef LAMY et Emile AKAR qui donnent aussi aussi le nom à la marque avec leur anagramme (+/-).

Présentée au salon de l’Automobile au Grand Palais à Paris en octobre 1921, l’Amilcar CC connait immédiatement un grand succès! 

(ci-dessus, 2 extraits du magasine Omnia, trouvé sur Gallica, site de la BNF)

Il faut dire qu’avec petit moteur 903cm3 (bien conçu et fiable) et sa boite 3 vitesses, l’Amilcar CC se rapproche d’une vraie automobile en répondant aux contraintes de la catégorie Cyclecar (2 places maxi, moins de 1100 cc et 350 kg maxi pour avoir accès à une fiscalité plus intéressante). Le poids est contenu grâce à une transmission sans différentiel, un essieu avant  en tôle pliée, armé de bois, sans démarreur ni batterie (possible grâce à sa magneto), etc…

Le moteur 903 cc (4 cylindres en ligne, soupapes latérales, dites à l’époque « en chapelle »)) développe 17 Cv à 2000 trs/mn mais son rapport poids/puissance (- de 350 kg) reste avantageux et les jeunes sportifs ne s’y trompent pas! La publicité basée sur des exploits sportifs aidera aussi…

 Amilcar réalisera ainsi 43 records du monde avec MOREL au volant, « l’homme aux 58 victoires ».

 Le cyclecar présenté ici est l’un des plus ancien CC recensé en carrosserie d’usine. Il arbore une sublime patine dans sa couleur « bronze de guerre » d’origine!

C’en est émouvant… 🙂 

Ancien véhicule du Comte Xavier De Rouville, il a toujours sa première immatriculation de 1922.

Georges Irat MDU Roadster de 1937

voici la seconde Georges Irat exposée par le Club de la marque, « La Voiture de L’Elite » lors du dernier salon Epoqu’Auto (2022).
Il s’agit d’un Roadster type MDU de 1937.

 

 

Le type MDU est équipé du moteur Ruby type DU (4 cylindres, 1078 cc et 6 cv) et d’une boite à 3 rapports (+MA). La transmission est bien sûr à traction avant et ce roadster peut monter à 110 km/h. Les freins sont à tambours aux 4 roues (indépendantes) et actionnés par câbles.

Il porte le n° de série 1400. (environ 600 voitures Roadster et cabriolets à moteur Ruby ont été construits, plus 130  exemplaires à moteur Citroën)

En 1937, les ailes ont évolué, elles sont bombées et à bas volets mais le capot reste court et la calandre plate.

Toujours aussi basse (possible grâce à la traction avant qui évite le tunnel de transmission aux roues arrières), elle a une fière allure sportive! Je trouve que la capote accentue ce côté ramassé et racé! 🙂

Georges Irat OLC3 Cabriolet de 1939

ce beau cabriolet Georges Irat Type OLC3 de 1939 était présenté par le club de « La voiture de l’Elite » lors du dernier salon Epoqu’Auto (2022).

 

 

 

Quand on regarde ce cabriolet, on peut être surpris par plusieurs points:

  • roues « Pilote » pour l’extérieur
  • levier de vitesses « queue de vache » pour l’intérieur

La raison se trouve sous le capot: il est équipé d’un moteur Citroën 11 CV (Perfo) Traction Avant! D’où son type OLC3 (O pour suspensions à anneaux Neiman, L freinage hydrolique Lookheed, C pour Citroën et 3 pour le nombre de vitesses en marche avant). 

Ce cabriolet, bien que plus lourd que le roadster, se retrouve ainsi très performant, avec un bon freinage et une tenue de route excellente… Il peut monter à 130 km/h.

Celui-ci date de 1939 (le type OC3 à freinage à câbles est sorti fin 1938 et l’OLC3 en 1939, le type ODU4 à moteur Ruby étant toujours proposé). Il porte le n° 1622 et c’est l’un des 130 exemplaires à moteur Citroën.

Je crois que ce moteur n’a été proposé que sur des cabriolets (pas de roadster?). 

Esthétiquement, il possède des ailes longues, un capot long et une calandre « boule », ce qui lui permet de suivre la mode du moment… 

Voici un catalogue et tarif de ce modèle (désolé pour la qualité, c’est piqué sur le net):

 

Partie pour un beau succès, la guerre signe malheureusement son arrêt de mort! 

S.P.A.G Course 1927

C’est sur le stand du VRM (Vintage Revival Montlhery), lors du dernier Rétromobile (2022) que l’on avait le privilège de découvrir cette rarissime  S.P.A.G. de Course à Compresseur de 1927!

 

 

SPAG était un de ces nombreux fabricants automobiles de la région parisienne à ASNIERES, au 161 quai d’Asnières.

Créée par  A. Simille et G. Péguignot, dont les initiales formaient la nom de la marque, SPAG produit des cyclecars et voiturettes entre 1927 et 1928 après avoir présenté, en 1926, une 6 CV à moteur 4 cylindres Cime de 1100 cc.

Quatre versions de tourisme étaient prévues au catalogue: roadster, torpédo, coach et coupé sport et plusieurs moteurs étaient proposés (Chapuis-Dornier , CIME , Ruby ou SCAP), SPAG étant surtout un assembleur…

 

Un modèle compétition à moteur (Ruby?) porté à 1500 cc, fut préparé par la marque

et participa à diverses épreuves dont le Bol d’or en 1927

aux mains du pilote Osnobichine qui finit 7° avec 243 tours.

 

 

 

(photos ci dessous, agence Rol, trouvées sur gallica, BNF)

Tout au plus, ce sont 26 ou 27 autos qui furent fabriquées et il n’en resterait que 2 aujourd’hui! 

Celle présentée ici a été sauvée puis exposée dans le musée H. Malartre (Lyon) et appartient à une même collection privée depuis les années ’80.

 

 

 

Elle est équipée d’un moteur 4 Cylindres SCAP X11 4 Temps 1100cc et d’un compresseur COZETTE N°7. Son allumage est à Magnéto et elle peut monter à 140 Km/h! 

Cyclecar Bécognée 1929

C’est sur le stand du VRM (Vintage revival Montlhéry) à Rétromobile (2022) qu’était présenté ce cyclacar Bécognée de 1929.

Ce cyclacar Bécognée Torpédo est d’autant plus rare qu’il est unique… donc 100% de la production a survécu, ce qui est déjà une prouesse! 😛 

 

Voici sa présentation qui nous raconte un peu l’histoire de ce cyclecar :

Construit par Julien Edouard Bécognée à Rueil Malmaison sur la période 1928-1930, il a été brièvement présenté à la presse en janvier 1930 et a été l’objet d’un unique article dans Moto Revue.

Ce prototype a peu circulé sur la période d’avant la guerre 39/45 pour conduire son inventeur de son domicile à son lieu de travail à Bezons.

Pendant le conflit mondial, il a été remisé à Chezelles dans la région de Châtellerault ou il est demeuré jusqu’en 1945.

Au lendemain de la guerre il a été vendu, pour ses pneus, à un exploitant de salles de cinéma sur la région d’Angers.

Exemplaire unique et original possédant le brevet d’invention sur châssis et son différentiel n°675140 du 29/10/1929.

Son moteur est un petit Bicylindres JAP en V à 50° 4 Temps de 750cc, refroidi par air et sa boite est à 3 Vitesses sans marche arrière.

 Il peut monter àV80 Km/h.

Delage DI Série 4 Cabriolet Brigden & Co

Voici un de mes coups de cœur du dernier Epoqu’Auto (2022 à Lyon): une Delage Type DI de 1926 carrossée en cabriolet par J. Brigden & Co et qui arbore une splendide patine!

(châssis n° DI 18266, moteur n° 5240)

 

La Delage DI a été fabriquée entre 1923 et 1928 en plusieurs séries qui ont permis de fiabiliser son moteur (il s’agit ici d’une série 4). La moteur 11 CV est un 4 cylindres de 2120 cc sur 5 paliers avec soupapes en tête qui développe entre 30 et 50 cv selon les versions. c’est bien sûr une propulsion et sa boite est à 4 vitesses.

Très fiables, faciles à conduire et bien finies, les Di ont été un grand succès chez Delage (9284 exemplaires)

Comme toutes les Delage, elle était livrée en châssis nu et c’est ici J. Brigden & Co à Brighton qui s’est occupé de la carrosserie. 

Elle est carrossée en un luxueux cabriolet 2+2 (dont 2 places dans le coffre,!) en aluminium. 

J’adore ses roues flasquées et surtout son tableau de bord…

On se sent comme dans un cocon en voyant ses compteurs blottis au fond d’un « meuble » tableau de bord en acajou!

 

 

 

 

Et, cerise sur le gâteau, on peut admirer une patine de chez patine! Sublime! 

Photos du net:

 

Hélica 1919

Cet Helica  1919 (reconstruction) était présenté sur le stand du VRM (Vintage Revival Montlhéry) lors du dernier Rétromobile (2022)

Il était exposé à côté d’un autre cyclecar à hélice, l’Héliox.

(Vous trouverez une présentation de l’Hélica sur ce lien 😉 )

 

Voici les explication sur sa fiche de présentation:

RECONSTRUCTION

Moteur : Bicylindres JAP en V de 1000cc

Refroidissement : Par air

Démarrage : Manuel par câble

Allumage : Magnéto

Direction : Sur les roues arrière par l’intermédiaire de câbles.

Roues : De type CRI-CRI, sans rayons

Vitesse :80-90 Km/h

Informations – Autres :

Marcel Leyat était un aviateur, ingénieur de Centrale, il a réalisé des vols planés dès 1907. Lorsqu’il a voulu se construire une automobile, il a appliqué les principes de l’aviation à son véhicule.

En 1913 il construit l’Hélicocycle, les essais ont lieu autour du Parc Montsouris à Paris. Lorsque la guerre éclate, il l’emmène au front pour finir les essais. Il tente, sans succès, de la proposer comme véhicule de liaison pour l’armée.

En 1919 il construit l’Hélico, qui deviendra Hélica lors de sa commercialisation. Un film d’actualité fait la promotion de ce véhicule, les demandes de renseignement afflues, 2000 livrets publicitaires seront édités, mais seulement 6 exemplaires seront construits.

En 1921, une série de 10 conduites intérieures et 3 modèles sport seront commercialisés.

La version sport du musée du CNAM et la conduite intérieure achetée par Monsieur Peugeot sont les seuls exemplaires intacts, non restaurés, restant à ce jour.

Sur la base de la conduite intérieure, une draisine « rail/route » sera réalisée en 1925, destinée au directeur des mines au Congo, les essais auront lieu à Pithiviers.

En 1927 il vient à Montlhéry par la route depuis Meursault, avec une Hélica de vitesse et atteint 170km/h avec 2 personnes à bord.

Après cette date il revient à l’aviation jusqu’à la seconde guerre mondiale. Par la suite il se consacre à la création d’une écriture musicale et d’une méthode d’enseignement pour les enfants.



Ce fabuleur véhicule est la propriété du Musée LANE-MUSEUM – USA

Cyclecar Heliox 1910

Il n’y a que le VRM (Vintage Revival Montlhéry) pour nous présenter un tel « drôle d’engin » au dernier Rétromobile de 2022.
Il s’agit d’une reconstruction par L’atelier de la Belle Epoque de l’Héliox de 1910.

 

Pour une telle reconstruction, il fallait:

  • un moteur Anzani bi-cylindres en V de 750 cc à 4 temps à soupapes latérales
  • une photo d’époque
  • des compétences et la folie de Patrice Coutant
  • c’est presque tout!

Pour rappel Alessandro Anzani (1877-1956), crée son atelier de construction et de mise au point de moteurs de motocyclettes en 1906. Ses moteurs brillent par leur rendement et leur fiabilité! 

Très vite, il s’oriente vers les moteurs d’avions et devient célèbre en motorisant l’avion de Louis Blériot, celui qui lui permit d’accomplir la première Traversée Aérienne de la Manche, en 1909.

C’était un moteur en étoile à 3 cylindres, dérivé de celui d’une motocyclette, d’environ 25 ch.

Il y eu aussi des cyclecars Anzani ou équipés de moteurs de sa marque comme l’Elfe d’Eugène Mauve…

 

Pour les reste de cette reconstruction, elle est basée sur ces photos de « Wind-Wagon »

et la « carrosserie » est de type « Aviation légère, faite de bois recouvert d’une toile tendue.

 

 

 

On peut rapprocher ce cyclecar à hélice des fameux Hélica (probablement le seul a avoir été commercialisé et proposé en série). 

Il y eu néanmoins d’autres tentatives mais il semble  qu’aucune n’ai passé le cap du prototype…

 

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