Gladiator 9,4 litres de Course 1904

C’est sur le stand du Circuit des Remparts (Angoulème) qu’était exposée cette impressionnante Gladiator de course de 1904 lors de Rétromobile 2019.

 

La marque Gladiator a surtout brillé avant la première Guerre Mondiale et a connu son apogée quand elle était dirigée par Adolphe Clément (ce dernier quitte Gladiator pour créer sa marque indépendante Bayard-Clément).

Néanmoins, c’est fort d’une image plutôt sportive que Gladiator construit cette unique voiture de course pour défendre la marque en compétition.

Pour répondre aux normes qui limitaient le poids à 1000 kg, la voiture se résume à un énorme moteur sur un châssis très simple, le reste est réduit au minimum (2 fauteuils et un réservoir)!

Le moteur 4 cylindres bi-blocs fait 9,4 Litres de cylindrée, mes soupapes sont latérales et il développe 100 cv…! Ce moteur est particulièrement beau et on ressent bien l’approche artisanale.

L’auto peut monter à 150 km/h (!) mais n’est ralentie freinée que par des freins à câble sur les roues arrières (ben ouais, c’est du sport!).

Compte tenu de la hauteur de la voiture et la largeur des roues, la tenue de route devait être toute relative, voilà pourquoi on parle de période « héroique » pour les pilotes.

 

Cette voiture n’aurait que peu servi avant 1907 quand les frères Molon la prirent en main pour lui gagner des course de côtes principalement (elle remporte la course de côtes du Gaillon et finit notamment 2° au Mont Ventoux de 1908).

Delage D6-11 Coach 1932

« Delage, la belle voiture française« , c’est exactement ce que m’a fait penser cette Delage D6-11 Coach de 1932, exposée au dernier Salon de Reims (2019).

La Delage D6-11 sort en 1932 pour élargir la gamme des prestigieuses D8 et D6. Bien plus accessible, avec son 6 cylindres de 2 Litres (11 CV), elle a pour but d’essayer de « sauver » l’entreprise en grande difficultés financières.

La D6-11 est une voiture « moderne » avec son moteur à soupapes en tête qui développe 63 ch (à 2800 trs/mn) avec une suspension à roues avant indépendantes.

Elle marche bien, tient bien la route tout en restant très confortable…

(photo ci-contre trouvée sur le net)

 

 

Contrairement aux habitudes de la marque, elle pouvait être proposée avec une carrosserie usine. Celle-ci, carrossée en Coach 2 portes et 4 places, est particulièrement élégante et n’a pas de complexe à avoir face aux grands carrossiers comme Chapron, Figoni, etc…

Malheureusement, le miracle n’aura pas lieu et Delage sera liquidé en 1935 (puis repris par Delahaye avec les D8-120 et D6-70, notamment… pour disparaître en 1953.)

La D6-11 peut donc être considérée comme la dernière « vraie » Delage…

Salmson GS (Grand Sport) 1924 Henri Labourdette

Voici une bien belle interprétation de ce qu’aurait pu être un châssis/moteur de Salmson Grand Sport de 1924 avec une carrosserie dessinée par Henri Labourdette…

C’est l’Amicale Salmson qui exposait ce sublime Salmson GS de 1924 à Retromobile de 2019 et je la trouve exceptionnelle!

 

La Salmson GS (Grand Sport) est une voiturette de sport équipée du fameux moteur 4 cylindres de 1100 cc avec son double-arbre-à-cames en tête et sa culasse alu hémisphérique qui développe 35 CV et peut monteur à 120 km/h. La transmission se fait sur les roues arrières via une boite 3 vitesses (non synchronisées).

Il semble que son propriétaire l’ait acquise comme sur cette photo et, comme la carrosserie ne lui plaisait pas, il a décidé de s’inspirer du travail de Labourdette pour lui reconstruire un nouvel écrin… Le travail accompli et le résultat sont sublimes! Le dessin, l’équilibre et les finitions parfaite!

la voici exposée à rétromobile:

détails:

et en voici une belle vidéo:

Salmson Grand Sport 1924 from Sylvain Renault on Vimeo. vites

Voisin C11 en cours de restauration

ce châssis de Voisin C11 en cours de restauration était présenté par les Amis de Gabriel Voisin lors du dernier salon de Reims (2019) et sera recarrossé en « Sulky » (c’est à dire cabriolet 2 portes, 4 places).

La C11 (14 cv) sort en 1926 et inaugure le nouveau 6 cylindres en ligne de la marque (2326 cc pour 66 CV). Il s’agit bien évidemment d’un moteur sans soupapes. Elle laissera la place à la C14 en 1929.

(Admirez la décoration du stand avec la reproduction d’un essai de peinture pour une autre carrosserie Voisin!)

J’aime bien voir ces autos en cours de restauration, cela permet d’en voir les entrailles! 🙂

les traces sur le châssis peuvent laisser penser qu’il s’agissait déjà d’un Sulky à l’origine:

 

 

 

 

 

et voici à quoi elle pourra ressembler:

(les photos d’époque ci-dessous sont issues du site Automobiles Voisin )

 

 

 

 

 

La ligne est absolument parfaite, épuréeet équilibrée comme il faut!

 

 

G.A.R. 1100 Type « Bol d’Or » 1927

C’est au Salon de Reims (2019) que L’atelier La Belle Epoque nous présentait cette unique GAR 1100 1927 type « Bol d’Or » à moteur Chapuis-Dornier 12 soupapes équipé d’un compresseur Cozette.

C’est Joseph Gardahaut qui a crée sa propre marque automobile à connotation sportive. Il a construit entre 1922 et 1934 une petite quinzaine de cyclecar et voiturettes.

Parmi cette petite production, la GAR type « Bol d’Or » est le modèle de course « usine » et elle est unique!

voici ce que j’ai trouvé sur le net pour la décrire:

Le très fameux historien automobile Serge Pozzoli a publié un article sur cette G.A.R. dans lequel on peut lire notamment que « le plus brillant fut un modèle animé par le 1100 Chapuis-Dornier, un quatre cylindres 12 soupapes à culbuteurs de 59 mm d’alésage et 100 mm de course destiné aux épreuves sportives ». (Cette auto est équipée d’un compresseur Cozette, elle marche très fort et peut monter à plus de 160 km/h… Son châssis est bien équilibré et maniable.)

Les G.A.R. « Bol d’Or » furent pilotées par les illustres pilotes Van Hoof et Lafond dans de nombreuses épreuves.

L’exemplaire que nous présentons ici, le numéro 767, a une histoire connue : produit en 1927, il a couru pour l’usine jusqu’en 1929.

En cette même année, il a été racheté par Monsieur Danjean qui courut les « Bol d’Or » 1930 et 1931 où il finit 3ème de la catégorie 1100 cm3.

En 1931, cette auto a fini 3ème de la catégorie 1100 voiturette course, puis fut modifiée la même année par l’adjonction d’une pointe arrière Bordino en acier. 

(je pense que c’est celle-ci avant cette modification sur le dessin ci-contre, piqué sur le forum de l’Amicale Tricyclecariste))

 

 

Autant dire, donc, qu’il s’agit ici d’un véritable monument historique et j’espère la voir rouler sur circuit (au VRM 2019?) 🙂

 

Georges Irat MDU 1937

ce beau (et coloré) Roadster Georges Irat MDU de 1937 était présenté par le club de la marque à Reims (2019).

Le Club Georges Irat est systématiquement présent à ce Salon Champenois du Véhicule de Collection et c’est toujours un plaisir de rencontrer et d’échanger avec ses membres (et je remercie tout spécialement Georges G. pour le collecteur d’échappement 😉 )…

 

 

La voiture exposée était un Roadster MDU (ce modèle a aussi existé en cabriolet) de 1937 (n° 1413) et il est dans la même famille depuis 1957! (c’est qu’on s’attache à ces sympathiques petites voitures…).

Le modèle MDU succède au MDS, toujours avec un moteur RUBY mais type MDU (4 cylindres, borgne, 6 cv, 1078 cc et une puissance de 37 cv pour 650 kg).

Pour rappel, environ 600 GI de ce type ont été construits entre 1935 et 1939 et il en reste 138 à ce jour (dont 38 Roadsters).

A cela s’ajoute une vingtaine de modèles OLC à moteur 11 cv Citroën.

 

 

La Jamais Contente 1899

voici la première automobile à avoir passé la barre des 100 Km/h (105,88 km/h) en… 1899! C’est la Jamais Contente, voiture électrique de Camille Jénatzy (Carrosserie de Léon Auscher et Edmond Rheims pour Rothschild & Fils).

 

voici sa fiche de présentation à Retromobile (2019):

La Jamais Contente, voiture électrique conçue et pilotée par le belge Camille Jénatzy (1868-1913), fut la première automobile à franchir le cap des 100 kilomètres/heure, en 1899, dans la plaine d’Achères (Yvelines), dans le cadre d’une compétition organisée à l’initiative du périodique La France automobile.

De conception résolument nouvelle, la Jamais Contente est parmi les premiers véhicules témoignant d’une recherche d’aérodynamisme. Sa carrosserie est en alliage d’aluminium. Celle-ci fut mise au point par l’initiateur même du Musée de la voiture, Léon Auscher, qui était carrossier au sein de la maison Rothschild & fils, en association avec Edmond Rheims.

Entre 1898 et 1902, les voitures les plus rapides étaient électriques. Les automobiles électriques présentaient aussi d’autres qualités: silencieuses, faciles à conduire, plus confortables et plus propres que les voitures à pétrole, elles s’imposèrent comme voitures urbaines.

La collection du musée compte trois voitures électriques.
Don de la société Fulmen et de Madame veuve Camille Jénatzy, 1933

Camille Jenatsy était ingénieur en électricité, pilote automobile (surnommé le Diable Rouge), et fabriquant de pneus en caoutchouc et ce sont ces 3 caractéristiques qu’il a regroupé dans cette voiture de record…

 

 

 

 

 

 

 

 

La carrosserie de la maison Rothschild est en Partinium (alliage d’aluminium), matériaux beaucoup utilisé par ce carrossier. Rongée par les vapeurs d’acide des batteries, la carrosserie d’origine a du être reconstruite…

Elle fonctionne avec deux moteurs électriques d’une puissance d’environ 68 chevaux, placés à l’arrière entre les roues. L’alimentation se faisait par batteries d’accumulateurs Fulmen (100 éléments de 2 V), qui représentaient près de la moitié du poids total de 1,5 t. Les moteurs étaient en branchement direct sur les roues arrière motrices.

Malgré leurs qualités, le manque d’autonomie, l’encombrement et le temps de recharge des batteries ont fait que les moteurs életcriques ont été supplantés par les moteurs thermiques… jusqu’à aujourd’hui?

Mercedes 1,5 L « 6/40/65 » Targa Florio 1923

voici encore un monument, découvert lors du Rétromobile 2019 (stand Axel Schuette) avec cette Mercedes 1500 « 6/40/65 » type Targa Florio de 1923…

 

 

 

Cette voiture était équipée du premier moteur conçu pour recevoir un compresseur! Avec ses  4 cylindres en ligne de 1,5 L (1499 cc, 64 x 113 mm), deux arbres-à-cames en tête, un vilebrequin à 3 paliers. Il développe donc, avec son compresseur, 65 cV à 4000 trs/mn (régime maxi: 4500 trs/mn, ce fut le premier moteur étudié pour monter dans les tours. (Son nom « 6/40/65 » signifie: puissance fiscale: 6 Cv, puissance sans compresseur: 40 Cv et puissance avec le compresseur: 65 CV)

Sa participation à la Targa Florio a marqué le début de l’ère de la voiture à compresseur.

 

 

Le 2 avril 1922 Daimler-Benz AG engageait 4 Mercedes de course au départ de la Targa Florio (Sicile), deux étaient équipées du nouveau moteur 6/40/65 ch de 1.500 cc et les deux autres recevaient le moteur 28/95 ch de production modifié.

C’est Max Sailer qui remportera la catégorie des véhicules de production de plus de 4.5 litres. Quant à Paul Scheef, au volant d’une de ces  nouvelles 1,5 L compressée, il se classera 3ème dans la catégorie des voitures de série jusqu’à 1,5 litres. Et au classement général, dans la catégorie des voitures de course, c’est le comte Italien Giulio Masetti qui remporte l’épreuve avec sa voiture privée, une Mercedes Grand-Prix 115 ch de 1914 peinte en rouge, la couleur traditionnelle des voitures de course italiennes.

Dès 1923, Mercedes commercialisera des voiture suralimentée en série avec le succès que l’on connait!

 

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