De Dietrich Type CO 40 CV Double Phaeton 1905

merci à l’heureux propriétaire de cette énorme De Dietrich Type CO de 1905 (n° 9606, moteur n° 9224) de m’avoir envoyé les photos de son auto. 

Cette « De Dietrich » marque la volonté de monter en gamme et peut être considérée comme une voiture « charnière » du constructeur de Lunéville…

En effet, 1905 est la dernière année où elles s’appelleront « De Dietrich » puisque ce sera « Lorraine dietrich » dès l’année suivante (suite à la brouille entre Adrien De Turkheim et le Baron De Dietrich).

 

 

Aussi, elle inaugure la nouvelle calandre caractéristique de la marque (en remplacement du radiateur « serpentin ») qui permettra de reconnaître à coup sûr toutes les Lorraine Dietrich jusqu’à l’après première guerre (elle évoluera ensuite mais en gardera néanmoins l’esprit, notamment sur les fameuses B3-6).

Son moteur 4 cylindres (2×2) de 8 litres de cylindrées (140 x 130 mm) a la distribution semi-culbutée.

   

L’orientation haut de gamme du châssis se retrouve aussi dans la carrosserie avec cet impressionnant double Phaeton avec 3 strapontins au milieu…

et quelques photos d’époque…

Est-ce avec le même modèle que Sorel remporta la coupe des Pyrénées en 1905?

Mathis « modèle P » 1922 Torpédo

voici un jolie petite Mathis 6 HP type P de 1922 qui a tout d’une grande…

Elle était présentée au 1er Auto-Moto de Metz (2018)

En effet, voici comment le modèle a été présenté en 1921:

« Le Cyclecar Mathis n’a du cyclecar que le nom, le poids et le prix « …

 

 

En fait, elle a été présentée dans la catégorie Cyclecars pour profiter de sa fiscalité avantageuse.

Mais, malgré sa faible motorisation (4 cylindres de 760 cc de 55×80 mm sur 3 paliers pour une puissance de 10 cv), elle atteint une vitesse de 60 km/h pour une consommation en dessous des 5L/100 et se comporte comme une grande grâce à son poids plume (« le poids, voilà l’ennemi! », principe cher à Emile Mathis), son châssis fermé, ses 4 ressorts elliptiques, sa boite à 4 vitesses, son équipement électrique complet, sa robustesse et… son exceptionnelle qualité de fabrication!

(la publicité ci-contre est plus récente que la voiture présentée puisqu’elle date de 1932)

Pour rappel, le 28 mai 1922, l’A.C.O. organise le 3ème Grand Prix de consommation sur le circuit du Mans. En classe 1100, c’est le cyclecar Mathis qui emporte la victoire avec 2,378 litres/100km !

Pour arriver à une telle qualité de fabrication, il faut rappeler que les usines Mathis (90000 m² à Strasbourg) fabriquaient tout depuis les pièces de fonderie jusqu’à la carrosserie.

Ce sera le quatrième constructeur français à cette époque (derrière Citroën, Renault et Peugeot)!

 

 

 

Ce Torpédo 4 places est amusant avec ses 2 portes (une à l’avant côté passager et une à l’arrière de l’autre côté, rigidité et faible poids obligent…) et sent bon le sérieux… 🙂

(photo trouvée sur: http://www.mathis-auto.com/)

Lorraine (Dietrich) 311 (20 CV) Berline par Million Guiet de 1932

lors du premier salon Auto-Moto de Metz (2018), les organisateurs et le club Lorraine Dietrich nous ont proposé la plus belle des expos rétrospectives sur la marque avec pas moins de 27 autos exposées plus des moteurs et de sublimes documentations… merci à eux!

Voici donc, pour commencer, la dernière automobile (civile) de la marque, l’imposante Lorraine 20 CV, type 311 de 1932 qui aurait dû relancer les ventes en succédant à la fameuse mais vieillissante B3-6…

Malgré son châssis haut de gamme qui se prêtait fort bien aux carrosseries de luxe, elle ne connut pas le succès. Son prix et son manque de dynamisme ( par rapport à la B3/6) ont du décevoir les « aficionados » de la marque…

Il n’en demeure pas moins que quelques belles réalisations ont vu le jour comme cette berline carrossée par Million Guiet en « Toutalu » (brevet Viscaya) et en finition particulièrement luxueuse et typiquement Art-Déco…

Les proportions sont parfaitement équilibrées et l’auto est très accueillante avec ses portes antagonistes sans montant central!

 

 

 

Malheureusement, son moteur ( 6 cylindres de 4086 cc) nécessite d’être refait et n’est actuellement pas roulante (l’auto mérite cette restauration car elle est particulièrement rare, il n’est resterait que deux modèles survivants)

 

 

 

Admirez cette mascotte qui, vue de face, reprend la « Croix de Lorraine » chère à la marque… 😉

   

Les finitions sont dignes du standing de cette automobile qui pouvait concurrencer des Delage D8 ou autres Hispano-Suiza…

 

Et voici une petite vidéo:

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