Le site qui présente et fait revivre notre patrimoine automobile, principalement avant guerre et de marques françaises aujourd'hui disparues! (Lorraine Dietrich, Voisin, Salmson, Georges Irat, Delage, etc…). Venez redécouvrir ces autos exclusives, sportives et ces cyclecars…! ;)
vue au dernier Epoqu’Auto, cette belle Panhard Dynamic Coupé (Major, 4 glaces) de 1936 (Châssis n° 99869) présentait une belle patine, comme je les aime 🙂
Pour rappel, cette auto est classée Monument Historique! (ce qui a justifié, lors de la vente Baillon de Retromobile, que l’Etat Français a fait jouer son droit de préemption pour la Panhard (Coupé Junior) de 1936, cette dernière devrait rejoindre le Musée de Compiègne…)
La Dynamic est intéressante à bien des niveaux:
-son esthétique purement Art-Déco et suivant la mode de l’Aérodynamisme (dessinée par Louis Bionier) lui donne néanmoins un côté un peu guimauve et baroque mais c’est aussi ce qui fait son charme… 😉 De plus, elle est bourrée de détails comme ses custodes à l’avant
(issue de la Panoramique) , ses ailes carénées, ses grilles de phares qui reprennent le dessin de la calandre, les plaques symétriques et retro-éclairées à l’arrière (une pour l’immatriculation, l’autre pour les clignotants), les entrées d’air sur le capot, etc… elle mérite d’être admirée longtemps pour tout découvrir et apprécier…
Malheureusement, ce style trop ostentatoire a joué contre elle en cette période de crise et, surtout, de mouvements sociaux (sa clientèle préférant plus de discrétion dans ce contexte)…
-la place conducteur est centrée, ce qui permettrait une meilleure visibilité (à tel point que la position de conduite est redevenue classique en 1939!) et de mettre 3 personnes à l’avant (un passager de chaque côté du conducteur)
-bien qu’elle puisse faire penser à une caisse de (grand) carrossier, sa carrosserie est monocoque et autoporteuse ce qui lui permet d’être plus légère et plus rigide que ses concurrentes (seul Citroën avait déjà adopté cette technique avec sa Traction dès 1934!).
La « carrosserie métallique rigide, indéformable à pavillon blindé » était un argument publicitaire.
-son moteur est, dans la tradition de chez Panhard, un 6 cylindres de 2 516 cm3 (75 x 108 mm) développant 75 ch à 3 800tr/mn, « sans soupape », licence Knight (Gabriel Voisin utilisait aussi cette licence). Ces moteurs sont souples, silencieux et ne vibrent quasiment pas pour plus de confort. Les autos utilisant ce type de moteur se reconnaissaient souvent de loin grâce à leur panache de fumée… 🙂 Elle pouvait atteindre 130 km/h dans un grand confort, du à ses suspensions à barres de torsion (avant et arrière) et en toute sécurité. La publicité parlait d’une » impression de bien-être et de sécurité résultant d’un ensemble ‘Suspensions-Tenue de Route » sensationnel qui vous libère du sol… et cependant vous y tient attché…« . Ses freins sont hydrauliques.
Les publicités étaient, comme toutes les pub Panhard, dessinées par le talentueux Alex Kow.
Toutes versions confondues (des X76 aux X82, et des coupés aux limousines…) , ce sont un peu moins de 2600 voitures qui verront le jour jusqu’en 1940. Elle n’aura donc pas été un succès mais aura quand même marqué l’histoire automobile et elle rappelle que Panhard a toujours été une marque avant-gardiste!
Etsimée entre 50 et 70000€, elle n’a pas trouvé preneur lors de vente Osenat.
si Salmson a une image sportive, ce n’est pas par hasard puisque la marque automobile a, dès ses origines, brillé en compétition avec ses cyclecars…
Et les résultats étaient bien au rendez-vous, que ce soit avec des pilotes « usine » ou avec des pilotes privés au volant de leur propre voitures de série! 🙂
Salmson ne se privait d’ailleurs pas de se servir de ces résultats pour communiquer, comme le montrent ces publicités.
Que ce soit à Brookland, Le Mans, Tarragone pour 1922, le Bol d’Or Automobile, Milan, Grands Prix en 1923, un nom revient systématiquement, c’est celui de Robert Benoist qui mène son écurie à la victoire régulièrement (lui et Desvaux, bien sûr!).
Robert Benoist (de son vrai nom Marcel Charles Benoist, 20 mars 1895, 10 septembre 1944) était devenu pilote automobile chez Salmson après avoir été pilote de chasse et instructeur pendant la première guerre mondiale. Il entrera en 1924 chez Delage chez qui il deviendra champion du monde en remportant, en 1927, 4 Grands Prix (France, Italie, Espagne et Grande-Bretagne).
L’année suivante, il entre chez Bugatti (Delage s’étant retiré de la compétition) et y remporte, entre autre, les 24 h du Mans en 1937 (en équipe avec Jean-Pierre Wimille)!
Pendant la deuxième guerre, il entre immédiatement en résistance en intégrant le SOE (Special Operations Executive) mais sera arrêté et exécuté par les nazis le 10 septembre 1944 à Buchenwald. C’était un grand pilote et un héro national!
Bien sûr, cet article n’est qu’un trop court raccourci de sa carrière et sert surtout à rappeler ses débuts chez Salmson 🙂
Bol d’Or 1922 (il termine deuxième derrière l’Amilcar d’André Morel et devant la Salmson de Juan Bueno)
Grand Prix de Boulogne (juillet 1922). Il termine 8ième mais ses équipiers Lucien Desvaux et Georges Casse remportent les 1ère et 2èmes places!
Le voici pour le Grand Prix des Cyclecars au Mans (septembre 1922), il finit 1er à 98,59 km/h de moyenne devant son équipier Lucien Desvaux
A Tarragona, 1923, il finit deuxième derrière la Salmson de Desvaux
Au Grand Prix de Milan (Monza), il remporte la course à 104,89 km/h de moyenne devant la Salmson de Bueno
et je n’ai cité, là, que les courses pour lesquelles j’ai trouvé des photos… 🙂
c’est au hasard de recherches sur le net que je suis tombé sur ce répertoire des biens spoliés pendant la guerre 1939-1945.
En l’état, je ne sais comment l’exploiter mais je le partage au cas où il puisse aider quelqu’un à retracer l’histoire de sa voiture grâce à son numéro de châssis.
Les automobiles commencent à la page 159, on y dénombre (entre autres… )
-35 Amilcar
-10 Bugatti (dont 7 types 57)
-un cinquantaine de page de Citroën (dont 32 pages pour les voitures de tourisme)
-1 page 1/2 de Delage et 6 pages de Delahaye
-6 Hispano Suiza
-3 pages de Hotchkiss
-6 Lorraine Dietrich dont 3 B3/6 et 3 types 310
-chez Peugeot, 7 pages rien que pour des 202!
-40 Salmson
– 1 page de Talbot
-3 Voisin (C14)
Cette liste n’est pas exhaustive mais les proportions de voitures spoliées correspondent logiquement aux fabrications des différentes marques 🙂
c’est dans cette belle 2300 S de 1955 que j’ai fait, en co-pilote, le rallye national Salmson. Merci à JFP de m’avoir suporté 😉
C’est sous la houlette d’Eugène Martin que sort ce modèle (1953/1957) qui devait être le renouveau de la marque. Entre les plus rares « Esclassan » (nom du carrossier qui a fait les premières caisses, plus basses que les suivantes) et les « Chapron » I, II et III (qui vont s’arrondir) seules 226 voitures seront produites.
Malgré ses lignes complètement nouvelles, nous sommes bien dans la tradition Salmson avec son moteur 13 CV, 4 cylindres de 2,3L en alu (alésage 84 mm et course de 105 mm), double arbre-à-cames, donnant 105 CV à 5000 tr/mn; sa boite de vitesse électro-magnétique « Cotal » à 4 rapports (avant et arrière avec un inverseur) et un châssis (pas de monocoque chez Salmson)!
Celle présentée ici est d’une belle couleur « bleu impérial » et arbore des roues à rayons et écrou central « Rudge »en option.
c’est dans la région de Chinon (dans le Val de Loire) que s’est déroulé le rallye national de l’Amicale Salmson (11.12.13 septembre).
Au delà de partager notre passion, de découvrir la région, de se faire plaisir au volant de belles autos (ou de les côtoyer) ou de se retrouver lors de bons repas pendant lesquels l’âme de Rabelais n’est jamais loin, l’idée était de fêter dignement le jubilé de club… Objectif atteint! 🙂
En effet, l’Amicale est un des plus anciens clubs de marque qui avait été crée, à l’origine, par des passionnés de Salmson (et de ses moteurs performants) qui voulaient continuer à faire rouler leurs autos et compenser l’absence de réseau et de SAV (suite à la disparition de la marque) pour aider à les entretenir et trouver (ou refabriquer) des pièces de rechange. Il n’était pas encore question de « collection » mais simplement d’utilisation et d’entretien. Grâce à ça, beaucoup d’autos ont survécu (notamment pour les 2300 dont la plupart des modèles construits existent toujours!) et l’esprit initial est toujours présent car les collectionneurs d’aujourd’hui sont plus des utilisateurs et restaurateurs que de simples spéculateurs! Et certains membres créateurs sont encore présents, 50 ans après! 🙂
Place au photos souvenirs ou quand le patrimoine immobilier rencontre le patrimoine automobile…
Abbaye de Fontevraud:
Dîner à l’Abbaye de Seuilly
Petit « apéro » sur la cale des bateliers à Bréhémont
On n’est pas sectaire chez Salmson, d’autres marques étaient tolérées 😉
Arrivée au Château d’Ussé:
A l’année prochaine 😉 (et merci aux organisateurs!)
Et, bien sûr, continuez à faire vivre ces belles mécaniques françaises….
c’est au salon de l’automobile de 1931 qu’apparaît (enfin) la nouvelle Lorraine pour l’année 1932. La 20 cv, types 310 (châssis long de 2,78 m) et 311 (châssis court de 2,49 m)
(Pour rappel, l’automobile n’est plus vraiment la priorité de la société depuis la création de la SGA, Société Générale Aéronautique avec notamment Henriot, Nieuport, Amiot SECM et CAMS, surtout que cette SGA créera des soucis financiers suite à des recours de Renault et Potez et que la crise financière de cette époque se fait ressentir!)
Le moteur 6 cylindres est issu du projet de moteur V12 étudié pour les 24 heures du Mans (projet avorté pour cause de difficultés économiques) mais il est plus orienté « confort » que « sportivité ».
C’est donc un 6 cylindres de 4086 cc (alésage 85, course 120), soupapes latérales et vilbrequin à 7 paliers pour éviter les vibrations, 1 carburateur.
Le radiateur et son dessin sont nouveaux (un peu inspiré par des radiateurs d’Hispano Suiza?)
Le châssis est aussi une évolution de l’étude V12 pour le Mans et il est particulièrement bien adapté pour des belles carrosseries de grand luxe (tant par ses proportions que par sa grande rigidité).
Malheureusement, même si la 20 cv est « la plus belle voiture française », cette gamme ne sera pas un succès.
Elle est probablement trop éloignée de ce qu’attendaient les clients de Lorraine car pas assez sportive à leur goût et aussi trop chère compte tenu du contexte économique!
En 1932, des châssis carrossé par de grands noms participeront, avec succès, à des concours d’élégance (elle s’y prête particulièrement bien) mais cela ne suffira pas à (re)lancer les ventes… (la berline 310 rouge, carrossée par Millon-Guiet, brevet Viscaya, « Toutalu » existe toujours)
En 1934, la société arrête la construction automobile (elle était une des plus anciennes marques automobiles!). 🙁
Cette Talbot Lago était présentée au dernier Salon Rétromobile (2015) pour la vente Artcurial. Je n’ai personnellement pas enchéri (elle est partie à environ 1,462,000€) mais ce fut un vrai plaisir de découvrir et d’approcher une auto aussi impressionnante et mythique 🙂
Châssis (n° 82930): empattement 2650 mm
Moteur: 6 cylindres de 3988 cc pour 170 Cv à 4700 tr/mn et 210 km/h de vitesse de pointe
Boite: Wilson 4 rapports + marche arrière (tradition des Talbot qu’a apporté Anthony Lago)
Cette voiture de course a eu une vie bien remplie en compétition et a participé à de nombreuses courses, que ce soit les Grands Prix de l’ACF ou autres GP, Tourist Trophy et 4 fois aux 24 heures du Mans (1937 par Chiron/Chinetti, 1938 par Levegh/Trevoux, 1939 par Levegh/Le Begue et 49 par Louis Rosier mais n’est jamais arrivée. Rosier, quant à lui, remportera l’édition de 1950 à bord d’une Talbot T26GS )