Voisin C3L 1923

1946 studio5_1923voisinc3berlineet voici encore une des Voisin du musée de Peter Mullin, la C3 L de 1923.

La C3 L est, en fait, une C3 avec le châssis rallongé (empattement de 3.56 m au lieu de 3.16 m).

Et la C3 est l’évolution de la C1, avec des freins à l’avant et des suspensions « Cantilever » (G. Voisin était un précurseur et il était très sensible à la répartition entre les freins avant et arrière, à la tenue de route… entre autre…!)

Son moteur de 23 Cv est un 4 cylindres de 3,969 L pour 80 cv à 2600 tr/mn et ce châssis a existé entre 1922 et 1928.

Cette limousine a une carrosserie usine (Voisin n’aimait pas beaucoup les carrossiers qui faisaient des caisses trop lourdes à son goût). Comme cela ne se voit pas, elle a subi des tests en soufflerie et son aérodynamisme a été travaillé! C’est d’ailleurs avec son ingénieur en chef (et ami) Marius Bernard, que G.Voisin a conçu la C3. Ils étaient tous les deux issus de l’aéronautique et cette influence a toujours marqué leurs oeuvres.

Bien sûr, il s’agit d’une voiture de luxe, sa taille et sa finition le prouvent (en plus de sa puissance, son silence et son confort!)

L’intérieur est digne des plus beaux salons Art-Déco

   Voisin Type C3 L

et voici une C1 de 1919, on voit bien la différence des amortisseurs arrières:

Catalogue Lorraine Dietrich 1913

voici le sublime catalogue Lorraine Dietrich de 1913. Sa qualité est à la hauteur de la qualité des voitures….

Le style est un peu « pompeux » mais bien en rapport avec le style des « réclames » de cette époque.

Nous y trouvons donc, bien décrits, les modèles 40 Hp, 12 Hp et 16 Hp, des gravures de ces mécaniques, châssis, moteur, boite et quelques voitures avec différents types de carrosseries.

Je vous laisse apprécier les quelques gravures en couleurs à regarder au second degré, entre humour et argumentation naïve…

 

Lorraine Dietrich B3/6 de 1923 dans Rétroviseur (2001)

c’est un article dans un « Rétroviseur » datant de Septembre 2001 que je vous ressors…  Cet article présente une B3/6 de 1923 carrossée par Mamy (de Besançon). Cette même voiture est présentée comme étant de 1926 dans le livre de S. Bellu.

L’article commence par un rappel historique (avec des erreurs, ce n’est pas Adrien de Turckheim qui a fait venir le jeune Ettore Bugatti mais son oncle, Eugène De Dietrich…

Ce détail est important dans l’histoire de la marque car le Baron pensait avoir trouvé la solution pour en finir avec la licence Bollée (pour faire simple) et c’est quand il a appris que son neveu avait signé un autre partenariat sans le consulter (avec Turcat et Méry) que la brouille a commencé entre les deux hommes, brouille qui a été déterminante dans l’évolution de la marque…!)

Pour le reste, ne boudons pas notre plaisir de redécouvrir cette belle Lorraine Dietrich, d’apprécier ses détails de finition art-déco et la qualité haut de gamme de sa réalisation….

Un hommage est rendu à Marius Barbarou qui a conçu le moteur B2/6 (le 6 cylindre en ligne de 3445 cm3 qui donnera le B3/6 par la suite).

En effet, ces Lorraine Dietrich des années ’20 ne se contentent pas d’un bon châssis pour l’époque et d’une excellente qualité de fabrication, elles sont propulsées par ce superbe moteur, souple, puissant, fiable, agréable….

et qui peut parcourir 100000km sans autre intervention que l’entretien courant!

 

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Peugeot 601 dans Le Schpountz

C’est dans le film culte, « Le Schpountz » (de Marcel Pagnol, 1938), qu’ Irénée Fabre (Fernandel) récupère la Peugeot 601 de Meyerboom (des studios Yaourt-Meyerboom…!). Cette 601 est un modèle unique faite sur commande pour Marcel Pagnol et carrossée par la Carrosserie Pourtout.

La 601 représente une nouvelle tentative de Peugeot d’entrer sur le marché du haut de gamme avec un 6 cylindres… D’une cylindrée de 2148 cm³ ( 12cv), il développe 60 Cv.

Sa carrière sera plutôt courte (à cause de la mauvaise image de Peugeot pour ce type de moteur, son prix et ses performances trop modestes, quasiment les mêmes que celles de la 401 plus accessible…)

Finalement, en moins de 2 ans de carrière (de début 1934 à mi 1935), moins de 4000 Peugeot 601 seront fabriquées, toutes carrosseries confondues, dont la fameuse Eclipse (concept de coupé/cabriolet par Georges Paulin pour Pourtout qui a pu être développé grâce au concessionnaire Darl’Mat et que l’on retrouve aussi sur les 401 et sur les futures 402 avec leur ligne « fuseau »…)

Néanmoins, il restera de très belles voitures aux carrosseries innovantes comme l’ unique Eclipse (par Marcel Pourtout aussi) de Pagnol lui-même qui sera immortalisée dans son film Le Schpountz.

Sa ligne « ponton » est, à défaut d’être fine,  particulièrement avant-gardiste à cette époque (1934 ou 1935) et sa calandre préfigure celle des futures « 02 ». Comme on peut le constater, le pare-chocs a été changé pour un plus massif entre celui d’origine (1ère photo lors d’un concours d’élégance) et celui du  film (environ 4 ans plus tard).

 

Pagnol (était-il fan de Peugeot?) utilisera aussi un superbe Roadster 601 dans César (1936).

On la voit dans cet extrait à partir de 9’15 (pour la négo ave Meyerboom)

Son actuel propriétaire est à la recherche de fonds pour la restaurer (car elle existe toujours!) Photos ci-dessous piquées sur « facedebouc »–> ici, la page Fonds Marcel Pagnol

« A pied, à cheval et en voiture »

juste pour le plaisir, un extrait de ce film qui retrace (avec humour) l’époque après guerre où les plus belles voitures françaises de la période précédente étaient délaissées….

Plus personne ne voulait de Bugatti (ou autre…) et les collectionneurs n’avaient pas encore commencé à « sévir »….

Dommage qu’il n’y ai pas eu de passionnés de « youngtimers » à cette époque, ils auraient surement sauvé bon nombre de Bugatti, Voisin, Lorraine-Dietrich, Salmson, Hotchkiss, Delahaye Delage, Talbot….

C’est chez « au roi de l’occasion » que l’on voit une Bugatti censée « flotter », qui n’est pas « amphibie » mais Darry Cowl ne sait pas « en quoi elle est faite »…!

Lorraine Dietrich dans Alpha Auto

Alpha Auto est une encyclopédie sur l’automobile datant des années ’70.

On y trouve des articles sur l’histoire des principales marques automobiles dont, bien sûr, Lorraine Dietrich.

 

Ce article rappelle rapidement l’histoire des De Dietrich, leurs débuts dans l’automobile (dès 1897!) suite à l’achat du brevet Amédée Bollé fils avec une  gamme de 3 voitures (2 bicylindres 6.5 HP et 9 HP et un 4 cylindres 18 HP qui sera suivi par un 12 HP), sans oublier les camions (l’article parle des prix lors des concours, des marchés militaires mais pas des marchés vers l’Afrique ou des premiers autobus pour lesquels ils furent des précurseurs en créant les premières lignes…)

Il retrace l’épopée des courses automobiles de cette époque (il parle sans le nommer du « Torpilleur ») même si, malgré des débuts prometteurs, les De Dietrich « système Améedée Bollé fils » furent vites dépassées (d’autant plus qu’Amédée Bollé lâcha la compétition dès ses premiers échecs et laissa De Dietrich développer ses autos seuls…. )

L’article ne dit pas que malgré les difficultés et les échecs lors des courses, Adrien de Turckheim, porté par sa passion et sa pugnacité (et le besoin de publicité), persévéra et, étant à la recherche d’un nouveau brevet, finit par rencontrer le duo Turcat et Mery.

Il en découlera, dès 1903, une toute nouvelle et très belle gamme, nettement plus moderne et fiable, les De Dietrich « licence Turcat-Mery » avec trois 4 cylindres (12 HP de 3054 cm3; 16 HP de 4077 cm3 et 24 HP 5430 cm3). En 1904 apparaîtra une 35 HP (6900 cm3) qui sera remplacée en 1905 par une 60 HP (12000 cm3)!

L’article ne parle pas de la « brouille » que l’initiative d’Adrien de Turckheim provoqua avec son oncle, le Baron Eugène De Dietrich.  La conséquence est que la société devient 100% française sur Lunéville et devient donc « Société Lorraine des Anciens Etablissements De Dietrich et Cie de Lunéville » et à partir de 1906, les voitures s’appellent « Lorraine Dietrich » (1906 voit aussi la création de l’usine d’Argenteuil).

A partir de 1912, les ingénieurs maison commencent à créer leurs propres modèles (pour ne plus dépendre des licences).

L’article revient alors sur les succès en compétition de cette période « Turcat-Mery », notamment les coupes Gordon-Bennett , les course « de ville à ville » et les Grands Prix de France à Dieppe avec des pilote comme Duray….

Il rappelle qu’avec le début de la guerre en 1914, Lorraine Dietrich se concentra sur ses camions militaires, se mit à fabriquer des blindés mais surtout que c’est à ce moment que fut recruté l’ingénieur Marius Barbarou pour produire des moteurs d’avions (dont un 6 cylindres et un V12 qui équipèrent de nombreux avions, y compris dans les années ’20…)

Après la guerre, Marius Barbarou sortit un 6 cylindre de 15 HP tellement performant et fiable  qu’il fit de l’ombre au reste de la gamme et les modèles  « B3/6 » qu’ils équipèrent furent la principale gamme de la marque….

Les B3/6 brillèrent même en compétition en finissant deuxième à la course des 24h du Mans en 1924, en prenant la 1ère place en 1925 et les 3 premières places en 1926! La firme est à son apogée…

Ce modèle évolua peut et ce n’est qu’en 1931 que sortit un nouveau (et dernier) modèle « La Lorraine » (nom de la marque depuis 1928), la « 20 CV » (bien plus luxueuse mais dont le moteur était moins sportif et puissant que le précédant 15 cv des B3/6).

La (toute petite) production s’arrêta en 1935 et La Lorraine continua à fabriquer des véhicules tout-terrain à chenillettes jusqu’en 1939.

Même s’il est court et rapide, cet article est donc intéressant à (re)lire car synthétise assez bien l’histoire de cette belle marque. Evidemment, tous ces points méritent d’être développés 🙂

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